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Interventions sur "audiovisuel"

60 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Lefebvre :

...ais apporter dans ce débat, monsieur le président, car, malheureusement, on assiste à une discussion pleine de contrevérités accumulées par les uns et par les autres en permanence, ce qui suscite une vraie inquiétude. Je ne nie pas, moi, l'inquiétude des personnels de France télévisions. À force d'entendre toutes ces contrevérités, il est normal qu'ils soient inquiets. J'ajoute que, dans le monde audiovisuel, bien au-delà du service public, il y a aussi une inquiétude parce que, pendant trop longtemps, on a développé encore et toujours les tuyaux c'est votre obsession, monsieur Paul en oubliant l'essentiel, les contenus et les programmes : c'est ce qu'attendent les Français, c'est cela qui les intéresse.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélie Filippetti :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, nous avons eu à examiner plusieurs textes qui relèvent d'une même philosophie, ou plutôt d'un même esprit néo-conservateur : protection des sources des journalistes, loi sur les archives, et maintenant réforme du service public audiovisuel. À chaque fois, on retrouve la même méthode pernicieuse, les mêmes arguments : faire croire à un progrès, afficher de grands principes et de belles intentions, et scander de grands mots pour mieux sabrer, assassiner les libertés publiques, la liberté de la presse et le pluralisme, qui sont les pierres angulaires de toute société démocratique. Je devrais aussi citer les attaques de Frédéric Lefebv...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélie Filippetti :

Actuellement, l'audiovisuel public fait l'objet d'attaques inouïes de la part du Président de la République, du Gouvernement et de ses séides, jusque sur nos bancs. On ampute le financement pour faire coucher le service public audiovisuel dans un lit de Procuste.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélie Filippetti :

De cette manière, on attaque évidemment l'indépendance du service public audiovisuel, mais on en profite aussi et ce n'est pas anodin pour faire de mirifiques cadeaux aux chaînes amies du Président, celles qui ont contribué à son élection, celles dont les patrons étaient là lors de la fameuse nuit du Fouquet's

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélie Filippetti :

Voilà le poids des lobbies à l'Assemblée nationale, voilà le grand dessein que vous nourrissez pour le service public audiovisuel ! La Bourse ne s'y est pas trompée puisque le cours de TF1 a monté de 8,8 % le jour de l'annonce de cet amendement. Le dispositif présenté aujourd'hui n'a pas pour seul dessein d'affaiblir la télévision publique, il veut aussi laisser le champ libre aux opérateurs privés, qui l'ont réclamé comme une bouée de sauvetage à accrocher sur le carénage de leur yacht pour compenser des choix stratégique...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélie Filippetti :

Où étaient les mouvements sociaux ? Où étaient les manifestations de téléspectateurs qui auraient réclamé cette suppression ? C'est aujourd'hui que les manifestants sont dans la rue pour défendre la qualité du service public audiovisuel. Depuis cette annonce, les déclarations se succèdent, chacun y allant de sa recette, mais toujours au profit des chaînes amies les TF1, M6, Bouygues, Bolloré, Bertelsmann : hausse du volume horaire de publicité, deuxième coupure de publicité dans les films au seul bénéfice des chaînes privées généralistes, constitution d'une entreprise unique portant en germe la standardisation des programmes,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélie Filippetti :

Contrairement à toutes les déclarations d'intention, cette réforme risque de mettre à mal l'une des missions essentielles de l'audiovisuel public : être le socle de la création. Si l'avenir du service public audiovisuel et la recomposition du paysage des médias en France méritent un débat ouvert, ce « paquet audiovisuel » qui aura sans doute la même postérité que votre « paquet fiscal » consacre une régression sans pareil pour la démocratie. Il risque de ruiner des décennies d'efforts visant à garantir l'indépendance des médias et l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise de Panafieu :

Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, la réforme de l'audiovisuel public qui nous est proposée est d'une grande ambition et d'une grande portée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise de Panafieu :

Notre mission consiste à fixer le cadre de l'audiovisuel public et de l'ensemble du paysage audiovisuel. Vaste défi, car ce monde évolue très vite comme nous le constatons depuis le vote de la précédente loi. Acte fort, compte tenu de l'importance de ce média qui concerne à la fois l'information, la culture, le divertissement et l'ouverture sur le monde. De quoi parlons-nous ? Nous parlons

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise de Panafieu :

...que. Les télévisions payantes sont financées par des abonnements et de la publicité ; les souscripteurs payent pour leurs programmes préférés, notamment le sport et le cinéma. Cette clarification répond à une nécessité, mais elle pose également des questions pour l'avenir. Elle répond à une nécessité, parce que le cadre législatif n'avait pas évolué depuis plusieurs années, alors que l'activité audiovisuelle est l'une de celles qui évoluent le plus vite dans notre société ; parce que le mode de financement proposé a pour but de permettre au service public d'être moins dépendant de la contrainte quotidienne de l'audience et de viser un objectif de qualité, lequel n'est ni contraire à une télévision populaire, ni synonyme d'une télévision réservée à des publics restreints. Une télévision de qualité e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise de Panafieu :

...s de masse : autant de buts à atteindre au terme de nos débats. Qui dit réforme, madame la ministre, dit courage. Cela fait vingt ans que tout le monde tourne autour du pot et que personne n'ose aborder le sujet. Sous l'impulsion du Président de la République, vous vous êtes résolument engagée. Pour notre part, nous sommes prêts à un vrai débat, au terme duquel nous aurons créé un service public audiovisuel de qualité, aux structures rénovées et doté d'un financement pérennisé, n'en déplaise à ceux qui voteront contre le texte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

... en séance publique. Les membres de la commission spéciale peuvent témoigner que Jean-François Copé a joué un rôle essentiel. On dit d'ailleurs que, suite à l'annonce brutale de la suppression de la publicité sur France Télévisions par le Président de la République au cours des voeux à la presse le 8 janvier dernier, M. Copé était allé trouver celui-ci pour s'inquiéter du financement pérenne de l'audiovisuel public. Bref, à l'époque, il ne « sentait » pas ce projet et s'en était ouvert au Président de la République, lequel, selon la petite histoire, lui aurait refilé la « patate chaude ». C'est ainsi qu'est née la commission Copé. Nous avons été trois socialistes à y participer et, à un moment, à la quitter afin d'alerter l'opinion publique sur le fait que le financement pérenne n'était pas assuré, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

Alors que le Gouvernement nous a habitués à la procédure d'urgence, qu'il applique encore aux présents textes, j'observe que la commission saisie n'a rien eu de spécial : nous aurions très bien pu travailler au sein de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales. Mais peu importe. Depuis le début, M. Copé est un peu le fil rouge du projet relatif à l'audiovisuel public.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mazetier :

J'ai beaucoup pensé à vous aujourd'hui, madame la ministre. En ces lendemains de Toussaint, quel effet cela fait-il, me suis-je demandé, d'endosser le rôle de fossoyeur du service public audiovisuel français ? Revenons un instant sur cette aberration démocratique que constitue la nomination et la révocation du président de France Télévisions par décision caprice, devrais-je dire présidentielle : elle nous fait honte auprès de nos voisins européens et de tous ceux qui ont tenté d'assurer l'indépendance de l'information et de la création audiovisuelles. Certes, Michel Boyon, avec son sens...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mazetier :

Que vous soyez l'actrice de cet affaissement de la démocratie, madame la ministre, me laisse songeuse. Je me suis aussi demandé ce que vous pouviez ressentir en acceptant de priver de moyens l'audiovisuel public, brutalement dans un premier temps, puis durablement ; en demandant à France Télévisions, dont les recettes publicitaires ont chuté comme celles de tous ses concurrents, de retrouver un équilibre financier en 2010, alors que l'État lui-même y a renoncé. Que ressent-on lorsque l'on prive l'audiovisuel public, et à travers lui l'audiovisuel dans son ensemble, de ses moyens de financer une cr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mazetier :

Les travaux de cette commission auraient pu être l'occasion de réfléchir au concept même de création audiovisuelle, que l'on limite trop souvent à la seule fiction. Or, quand l'audiovisuel public se porte bien, le privé est obligé de faire des efforts d'innovation : de ce cercle vertueux, il n'a pas été question au sein de la commission Copé, non plus que dans les textes soumis à notre examen. On ne voit pas davantage en quoi l'audiovisuel public est à ce point dépendant de la publicité qu'il faudrait la s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFranck Riester :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, le projet de loi portant réforme de l'audiovisuel public n'est ni plus ni moins que la grande réforme attendue depuis de nombreuses années par le paysage audiovisuel. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Il est le fruit du travail considérable accompli pendant plusieurs mois par la Commission sur l'avenir de l'audiovisuel public

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFranck Riester :

...daptée au défi du média global et de la révolution numérique, qui s'étend aujourd'hui à tous les supports télévision classique, Internet, téléphonie mobile et même, bientôt, télévision mobile personnelle. Ainsi, France Télévisions pourra proposer ses programmes par le biais de l'ensemble de ces canaux de diffusion, et mieux les coordonner. Ensuite, cette réforme répond aux besoins d'un paysage audiovisuel globalement sous-financé, et ce alors que le marché publicitaire est en net ralentissement. Pouvons-nous consentir à rester les bras croisés face à une situation de financement qui menace la création, sape la qualité des programmes et repousse les nécessaires investissements en matière de nouvelles technologies ? Non, là comme ailleurs, il fallait agir. En l'occurrence, la solution suppose la su...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFranck Riester :

Enfin, l'augmentation du volume horaire de la publicité et le passage de l'heure glissante à l'heure d'horloge permettront d'assouplir le marché de la publicité et, partant, d'accroître les revenus des chaînes concernées. En clair, cette réforme ne concerne pas seulement la télévision publique. Elle est bien plus ambitieuse : elle tend à bâtir un paysage audiovisuel moderne et adapté aux défis de la révolution numérique. C'est en ce sens, cher Michel Herbillon, que la réforme est historique : elle est globale et profonde. Un simple examen des articles du projet de loi le prouve : c'est l'ensemble du secteur audiovisuel qui est concerné, y compris l'audiovisuel extérieur, ou encore le Centre national de la cinématographie. Enfin, grâce à l'engagement de l'Ét...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFranck Riester :

...on des recettes constatées. De grâce, n'oublions jamais que les recettes publicitaires ne sont pas des financements garantis ! Au contraire, ce texte garantit celui du service public. Nombreux sont ceux qui ont promis cette réforme ou qui l'ont espérée. Nous la concrétisons aujourd'hui. Elle est à la mesure de notre ambition une ambition pour la nouvelle télévision publique et pour le paysage audiovisuel français ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)