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...Bourreau-Guggenheim a été licencié de TF1. Après avoir suivi nos débats, ce jeune cadre dirigeant, passionné par le web, a adressé le 18 février à la députée de sa circonscription, Mme de Panafieu, ici présente, un courriel critiquant le projet de loi, et semblable en cela à beaucoup de ceux que nous recevons. Notre collègue confirmera sans doute ce que son assistante parlementaire a révélé à la presse : ayant trouvé ce mail intéressant, elle l'a transmis au cabinet de Mme Albanel, afin qu'une réponse comportant tous les éléments de fond puisse lui être adressée.
Rappel au règlement, madame la présidente, pour exprimer notre dégoût de ce qui est arrivé au journaliste Vittorio de Filippis, traité comme un vulgaire malfrat dans une affaire de diffamation. Dans notre histoire judiciaire, c'est la première fois que, dans une affaire de presse, quelqu'un se voit ainsi interpellé, menotté, déshabillé, humilié et traité de « racaille ». On est d'autant plus en droit de s'inquiéter d'une telle dérive sécuritaire qu'elle vient après la condamnation de l'association Droit au logement, au motif que celle-ci hébergeait sous des tentes des personnes sans abri, désormais considérées comme de véritables rebuts ; après les poursuites engagées par...
Le groupe SRC souhaite interpeller Mme la ministre de la culture et de la communication, qui représente le Gouvernement sur nos bancs aujourd'hui, sur deux faits qui ont marqué ces dernières quarante-huit heures. Nos débats, en effet, ne portent pas seulement sur l'économie de l'audiovisuel : ils concernent également la liberté de la presse. Le premier point, particulièrement préoccupant, est la procédure choquante dont a été victime l'un des anciens directeurs de la publication du journal Libération, M. Vittorio de Filippis. Depuis des jours, nous dénonçons les pratiques d'intimidation du pouvoir à l'égard de la presse, qui en viennent à créer un climat détestable, qu'il s'agisse de l'AFP ou des chaînes parlementaires que l'on men...
De tels événements ne sauraient se reproduire. Le secret des sources est aussi important que le mutisme des résistants que l'on presssait, pendant la guerre, de dénoncer leurs camarades. Notre démocratie a le devoir absolu de protéger la liberté de la presse. Le consensus qui, je l'espère, se dégagera dans les prochains jours au sein de notre assemblée sera un message fort pour que notre République reste sereine. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)
Madame la ministre de la culture et de la communication, c'est à vous que souhaite m'adresser, en m'associant aux propos de mes trois collègues. Vous êtes en charge de la presse au sens large, et ce qui vient de se passer mérite une condamnation claire et nette de votre part. Nous devrions d'ailleurs exiger que Mme la garde des sceaux et Mme la ministre de l'intérieur viennent s'expliquer devant nous cet après-midi : ce serait la moindre des choses, dès lors que nous siégeons et que le sort réservé à M. Vittorio de Filippis a été largement condamné dans tout le pays, not...
Madame la ministre, vous représentez ici le Gouvernement et la gravité des interpellations qui ont inauguré cette séance aurait mérité une autre réaction de votre part, d'autant plus qu'on ne peut manquer de mettre ces événements en relation avec ce que l'on constate tant dans le domaine général des médias et pas seulement dans celui de la presse écrite que dans un projet de loi qui vise à recréer une télévision d'État
au moment où tous les pays démocratiques cherchent au contraire à assurer la crédibilité et l'indépendance de leurs médias publics. La convergence de tous ces éléments ne peut qu'inquiéter les démocrates. Je me réjouis que notre collègue porte-parole de l'UMP ait fait part de son émotion à cet égard, car il n'y a pas de démocratie sans liberté de la presse. Nous avons été extrêmement choqués de la manière dont la garde des sceaux a commenté cette affaire
Madame la ministre, vous vous êtes dite « surprise » et « émue ». Nous avions espéré que vos propos iraient beaucoup plus loin et que vous vous déclareriez choquée et tout aussi scandalisée que nous, au nom des mêmes principes que ceux que vient d'invoquer, sur les bancs de votre majorité, notre collègue Jean-Pierre Grand. En tant que ministre chargée de la presse, vous n'ignorez pas que jamais l'on n'avait procédé à des interpellations ou à des mises en garde à vue dans de telles conditions.
Mme la garde des sceaux considère qu'il n'y a là rien d'anormal, que la procédure a suivi son cours ; la même ministre va bientôt convoquer une conférence de presse pour présenter le rapport sur l'abaissement de l'âge pénal et la remise en question de l'ordonnance de 1945. Mais où va-t-on ? Nous vivons donc dans un pays où, sans barguigner, au nom du pragmatisme et de la sécurité, l'on s'apprête à jeter en prison des enfants de douze ans considérant qu'ils sont des adultes en miniature , où l'on tient les sans-abri pour des rebuts et des déchets, où l'on ...