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Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, de Marseille et d'ailleurs (Sourires), ce projet de loi portant réforme portuaire est très attendu par les Marseillais, qui sont inquiets du déclin de notre port autonome, dont l'histoire est marquée, depuis des années, par un climat social agité : les grèves succédant aux grèves le condamnent à l'immobilisme et nuisent à sa fiabilité. Marseille-Fos est ainsi passé de la vingt-quatrième à la quatre-vingt-onzi...
Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, je voudrais d'abord vous dire que je suis un peu surpris de voir les horaires de nos débats dépendre de ceux de la diffusion télévisée d'un match de football. Cette manière de procéder a des relents démagogiques et sera sans nul doute mal ressentie par ceux qui, à Marseille, Fos, Port-Saint-Louis, attendent en ce moment même une réponse de la représentation nationale. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Vous paraissez très choqués par ce que je viens de dire, mais ce n'est que la vérité, et j'espère que vous vous en souviendrez ! Mais revenons-en à ce dont je veux vous parler, à savoir la situation du port de Marseille, puisqu'il se trouve, ne vous en déplaise, que je suis le président de la région dont Marseille est la capitale. Le chef de l'État semble avoir une reconnaissance particulière envers cette ville, si l'on en juge d'après la lettre qu'il a adressée au maire de Marseille entre les deux tours des élections municipales. Dans cette lettre portant sur seize points, le président de la République apportai...
...eur de notre volonté d'inscrire nos ports dans une logique d'intérêt national. Il va être compliqué, ai-je cru comprendre, de faire passer quelques amendements. Monsieur le secrétaire d'État, j'ai une image à l'esprit : celles des voilières, ces dames qui recousaient en fond de cale les sacs éventrés et dont l'activité s'est arrêtée il y a une quarantaine d'années. Chaque port a sa spécificité : Marseille a la sienne, Dunkerque, Le Havre ont la leur.
...issance du trafic dans les ports français est très faible en comparaison de ceux de nos principaux voisins européens. Alors que le trafic total des ports de Barcelone, Hambourg, Bilbao ou encore Anvers est passé, entre 1997 et 2007, de 60 à près de 100 %, l'évolution à Rouen est à peine supérieure à 10 %, inférieure à 20 % à La Rochelle, et atteint à peine 30 % au Havre et à Nantes Saint-Nazaire. Marseille, hélas, ne fait pas exception, car la part du marché sur la façade maritime est passée de 18,8 à 5,5 % pour le trafic des conteneurs ; quel que soit, d'ailleurs, le type de trafic, liquide, solide ou conteneurs, on constate une nette dégradation de la situation. Aujourd'hui, les ports français ne sont plus les acteurs des flux commerciaux en direction du territoire national. Mais dans le même te...
... en laissant la charge que représente l'investissement dans les infrastructures aux collectivités locales et aux ports autonomes. Ceux-ci, si cette loi est adoptée, ce qui est fort probable, seront privés des seules ressources qu'ils avaient jusqu'à présent, c'est-à-dire celles des activités commerciales. Je ne veux pas revenir sur l'exemple que je prenais dans mon intervention, celui du port de Marseille, mais c'est quand même une réalité : pour le financement des infrastructures, l'État a versé 26 millions et le port autonome 158 millions. Cela signifie, soit dit en passant, qu'il ne fonctionne pas si mal que cela. Sinon, il n'aurait pas pu dégager les moyens qu'il a pu investir pour relever le niveau de ses prestations. Depuis le début de cette discussion, de nombreux orateurs, y compris dans ...
...r autour du port de Fos. Je suis tout à fait favorable à l'intermodal. Il faudra évidemment encourager le fer et la route mais il reste que le trafic routier augmentera de 35 % dès la mise en route du projet Fos 2XL, c'est-à-dire dès 2009. Et que fait-on ? On me dit qu'on n'a pas d'argent pour construire une dizaine de kilomètres d'autoroutes autour du port de Fos pour qu'il soit relié à celui de Marseille. Aujourd'hui, les bassins est et ouest ne sont pas reliés par une autoroute et la sortie du port de Fos vers Salon-de-Provence n'est pas assurée. Voilà un exemple que je voulais citer, mais on pourrait les multiplier. Vous voulez faire porter la responsabilité sur les salariés du port. Il faut être sérieux ! En 1992, les portiqueurs de l'établissement portuaire étaient au nombre de 247. En 2007...
L'organisation d'un CIACT est effectivement nécessaire si nous voulons être à la mesure de la politique qui s'impose aujourd'hui pour nos ports, notamment pour Marseille et son hinterland, avec le contournement ferroviaire de Lyon et le tunnel sous le Montgenèvre.
Lors d'une réunion du groupe d'étude sur les ports où vous aviez proposé, monsieur le secrétaire d'État, de procéder à des regroupements géographiques fort intéressants Dunkerque, Boulogne et Calais dans le Nord, Le Havre, Rouen, Cherbourg, Dieppe et Paris autour de la Seine, Nantes, Saint-Nazaire, La Rochelle et Bordeaux sur la zone atlantique, Marseille sur la zone méditerranéenne j'avais fait observer qu'il y avait là matière à autant de CIACT qu'il y a de zones, chacune ayant ses particularités. Il serait ensuite aisé d'élaborer une construction nationale tenant compte de ces spécificités et déterminant le mode de financement. De quelle manière en effet ferez-vous face aux besoins d'investissement qui ne pourront pas être pris en charge par...
Nous irons sur le port de Marseille, monsieur Vaxès et vous n'aurez pas le dernier mot !