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Oui. Je tiens à souligner que, derrière ces quelques lignes anodines, sont en jeu des économies extrêmement importantes. En l'occurrence, il s'agit de 10 % de notre consommation d'énergie électrique et si la mesure était généralisée en Europe, on économiserait l'équivalent de la production de vingt centrales thermiques.
...nterai d'ailleurs un amendement sur ce point. Il est bien de lancer ces énergies, mais il est encore mieux de les installer dans le temps. Enfin, il y a un non-dit majeur dans ce texte concernant le nucléaire. Si nous ne le faisons pas en première lecture, nous devrons en traiter lors de la deuxième lecture. En effet, cette énergie représente 78 % de notre production d'électricité. Cinquante-huit centrales ont été construites de 1970 à 1995, avec pour conséquence le fameux «effet falaise » attendu de 2010 à 2030. Une question stratégique se pose donc pour la nation : comment et à quel niveau doit-on renouveler ces centrales ? Pour le moment, seules des autorisations ont été données pour deux EPR. Cette question de fond a d'ailleurs été étudiée par nos collègues Birraux et Bataille. Il conviendrait...
...s les domaines. Si nous voulons protéger l'environnement et conserver au monde rural son attractivité, la petite hydroélectricité est incompatible avec ces objectifs. Je dirai enfin un mot, et je serai bref, de la grande hydroélectricité. Contrairement à la petite, elle est utile en termes de production électrique. Elle présente surtout l'avantage d'être excessivement réactive, contrairement aux centrales thermiques ou nucléaires. En quelques minutes, pour ne pas dire en quelques secondes, on obtient la puissance maximale d'une grande centrale comme Bort-les-Orgues. Est-ce, pour autant, une énergie verte ? Je réponds non. En effet, si elle présente des avantages et un intérêt national, contrairement à la petite hydroélectricité qui ne satisfait que des intérêts privés, elle a également de gros in...
...quilibre entre les sources d'énergie. Selon certains cabinets parisiens, il faut absolument avoir 25 000 mégawatts d'éolien dans notre pays en 2020. Ils nous ont même envoyé des tableaux retraçant l'effort à faire par année. C'est au Parlement de décider, non à des cabinets de lobbying ! Il faut savoir que, si l'on dépasse une certaine quantité d'éolien dans notre pays, il faudra construire des centrales à gaz car, lors de grandes périodes anticycloniques, on a besoin d'énergie de substitution et de pointe.
Il faut donc de l'éolien, je l'ai dit, mais il faut aussi d'autres énergies et je ferai observer que je n'aborde pas la question du nucléaire, je ne parle que des énergies renouvelables. Aujourd'hui, dix centrales combinées à gaz sont, soit en construction, soit en phase d'instruction.
J'ai mis en place la première ZDE d'Aquitaine dans mon canton de Saint-Ciers-sur-Gironde, qui accueille la centrale nucléaire du Blayais... et sa taxe professionnelle. Ma motivation n'est donc pas l'appât du gain car ce que je vais gagner avec les éoliennes n'a rien à voir avec ce que rapporte la centrale nucléaire. Cela dit, une chasse à l'énergie éolienne est en train de s'organiser, une espèce de battue et, dans mon canton, EDF n'est pas étrangère à ces attaques puisque ce sont souvent les agents de la cen...
L'interconnexion se développe et, en Europe, il y a toujours du vent quelque part. On peut espérer qu'à terme, on stockera l'électricité et, si l'éolien se révèle inadapté dans vingt ans, une éolienne se démonte tout de même plus facilement qu'une centrale nucléaire.
J'attends toujours qu'EDF et AREVA nous donnent le montant des provisions qu'elles ont constituées pour le démantèlement des centrales. Leurs représentants nous l'ont promis et nous ne l'avons toujours pas. M. Dionis du Séjour m'avait d'ailleurs soutenu dans cette demande.
Contrairement à ce qu'a dit M. Le Déaut, le développement des centrales à gaz n'est pas du tout dû aux éoliennes. Bien sûr, quand une éolienne ne tourne pas, il faut compenser, mais c'est surtout dû à l'inadaptation du nucléaire, qui n'assure qu'un service de base lors des pointes de consommation.
... est le seul moyen de faire face à des enjeux extrêmement importants. Le premier, c'est l'urgence des investissements. En Europe, il faut investir 1 200 milliards d'euros au cours des vingt prochaines années pour répondre à la demande et remplacer les infrastructures vieillissantes. Quitte à faire bondir mon collègue et ami Cochet, je signale que cela correspondrait à la mise sur le réseau d'une centrale nucléaire par mois. En France, il y a également de gros besoins en investissement et tout retard, nous en avons tous conscience, favorise la construction d'installations fortement émettrices de CO2. Deuxième enjeu, notre dépendance vis-à-vis des importations. Cette dépendance croît. D'ici à vingt ans en Europe, les importations couvriront 70 % des besoins de l'Union, contre 50 % aujourd'hui, si...
...iel pour moi pour justifier mon refus du nucléaire et le fait que la France, comme l'Europe, devrait en sortir. J'utiliserai un gros mot qui semble curieusement tabou dans cette assemblée : cet argument est un argument anthropologique. Que faut-il pour qu'une société soit assurée de pouvoir faire du nucléaire ? On ne fait évidemment pas du nucléaire pour dix ou quinze ans. Quand on construit une centrale nucléaire, c'est pour un siècle, de la décision initiale jusqu'au démantèlement et je ne parle pas des déchets ! Ce n'est pas n'importe quoi, un réacteur nucléaire ! Il faut donc qu'une société qui se lance dans le nucléaire possède quatre qualités. Il faut, d'abord, qu'elle soit technologique, c'est-à-dire qu'elle dispose d'écoles d'ingénieurs, de techniciens et d'ouvriers formés ; sans stigmat...
Presque ! Vous souhaitez à tout le moins réduire la consommation d'énergie grâce à des économies d'énergie maximales. Nous en sommes d'accord. Cependant, de nombreux pays commencent à manifester l'envie de développer l'énergie nucléaire et d'ailleurs, même si nous atteignions le chiffre de 300 à 400 centrales dans le monde, la part de l'énergie nucléaire dans la production mondiale passerait seulement de 10 à 20 %. Ce n'est donc pas le nucléaire qui va dominer le monde ! Enfin, nous pouvons encore parler des énergies fossiles, avec le charbon propre, les stockages d'énergie... Nous posséderons ainsi une gamme complète de capacités. Il faut arrêter de faire du dogmatisme, dans les deux sens ! Nous av...
Je rappelle que le journaliste Moussa Kaka a passé, avant d'être récemment libéré à titre provisoire, plus d'un an en prison, pour avoir aidé des journalistes français qui souhaitaient enquêter sur la manière dont Areva exploite l'uranium en s'acquérant les bonnes grâces d'un pouvoir central nigérien occupé à mater les rebelles. La recherche de l'uranium devant faire fonctionner les centrales nucléaires a donc bien des conséquences géopolitiques ! De même, je rappelle à M. Poignant que le nucléaire ne représente que 3 % de l'énergie finale dans le monde, 6 % en Europe et 17 % en France, même si elle représente 85 % de notre production d'électricité.
...ergies vertes, que nous nous sauverons grâce à l'énergie éolienne est effectivement une erreur. Mais permettez-moi tout de même de vous rappeler qu'à l'heure actuelle, nous produisons environ 800 mégawatts d'énergie éolienne quand l'Allemagne en produit 18 000 et l'Espagne 14 000. En Californie, il y a, depuis longtemps, des champs d'éoliennes qui produisent l'équivalent de la production de trois centrales nucléaires. Nous souhaitons que la France joue sur l'ensemble des dispositifs favorisant l'efficacité énergétique et les économies d'énergie, avec des produits moins « énergivores », un grand programme de l'habitat, sans oublier l'action sur les transports, qui sont l'une des principales causes de l'effet de serre. La question n'est pas de savoir si nous allons manquer de pétrole demain mais de...
Savez-vous ce qu'était l'hypothèse de danger maximal ? Celle d'un Cessna tombant sur La Hague. Quand on sait que des avions militaires qui viendraient, par exemple, de l'est de l'Europe peuvent être interceptés à partir de Châteauroux seulement, on est en droit de se dire que la multiplication des centrales nucléaires ne représente pas l'assurance de l'indépendance, mais une plus grande vulnérabilité !
...n européenne. Je comprends très bien que cet amendement qui propose un désengagement progressif du nucléaire suscite des réactions diverses, y compris d'ailleurs sur les bancs de la gauche ce sujet divise les Verts, les socialistes et les communistes français. Compte tenu des risques présentés par le nucléaire, l'idée est que l'on se décide à en sortir progressivement et que l'on arrête cette centrale expérimentale EPR à Flamanville. Vous savez combien coûte ce réacteur expérimental EPR ?
Je voudrais parler d'hydroélectricité, et répondre à Germinal Peiro, à qui je porte estime et amitié, même si chacun de nous a son histoire. Certaines de ses affirmations au sujet de la petite hydraulique comportent des inexactitudes graves. Il a dit : la petite hydraulique ne compte pas. C'est faux ! Elle pèse 1 500 mégawatts, ce qui représente plus d'une centrale nucléaire et demi, et elle est très bien répartie sur l'ensemble du territoire : 135 centrales dans le Massif Central, 120 dans les Alpes, 90 dans les Pyrénées, 50 dans les Vosges, 40 en Franche-Comté. Ce type de centrales a notamment le soutien de l'ANEM. Je vous ferai remarquer qu'il n'y en a pas beaucoup dans le Lot-et-Garonne. Cela étant, la petite hydroélectrique économise 80,5 millions de ...
Deuxième point, je répète que les inconvénients sont largement supérieurs aux avantages. Ce qui compte dans cette affaire, ce n'est pas l'intérêt de privés qui vont faire quelque argent avec une centrale et qui vont porter atteinte à l'environnement.
Ce qui compte, c'est ce que l'on fait de nos vallées et de nos rivières. Je maintiens que les vallées, qui sont entrecoupées tous les quatre ou cinq kilomètres par des microcentrales, perdent tout intérêt sur le plan touristique, de la pêche et des loisirs nautiques. Je suis prêt à développer et à vous donner des exemples ! Au lieu de satisfaire les intérêts privés de quelqu'un qui va massacrer les paysages et l'environnement, on ferait mieux d'avoir une vision globale.
...n'est-il pas d'être compatible avec les objectifs environnementaux ? À moins que vous ne considériez que le développement des énergies renouvelables puisse se faire, par exemple, au détriment du nucléaire, dès lors que vous intégrez celui-ci dans le développement durable, à l'instar du Président de la République, qui profite de chacun de ses voyages, y compris chez les dictateurs, pour vendre une centrale nucléaire ?