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... s'agit alors de la pluralité des opérateurs de médias et de la nécessité selon nous de lutter contre l'hyperconcentration qui s'opère actuellement au profit d'un petit nombre de groupes industriels et financiers dont la plupart dépendent des commandes de l'État. La proposition de loi ne traite pas directement de cette question, même s'il y a évidemment beaucoup à dire. Dans une période où la presse vit une mutation économique et technique difficile, il conviendrait que l'indépendance et la liberté éditoriales des équipes rédactionnelles à l'égard des actionnaires des organes de presse soient mieux garanties. De la même façon, une réforme de la procédure de désignation des membres du CSA, associant l'ensemble des groupes parlementaires des deux assemblées, s'impose. Le pluralisme peut égale...
... permettre aux citoyens de se forger leur propre opinion. Or, ce qui les caractérise de plus en plus, c'est malheureusement leur uniformité idéologique sur les questions politiques, économiques ou culturelles et la très faible place accordée au débat d'idées. Le paysage médiatique français est paradoxal. Il existe, en effet, indéniablement une pluralité dans l'offre, avec de nombreux titres de la presse écrite et de nombreuses chaînes de télévision, surtout depuis l'apparition de la TNT. Il s'agit toutefois d'une pluralité de façade qui ne rend pas compte de la diversité des opinions. Deux raisons expliquent essentiellement cela : les propriétaires de ces médias et le modèle économique dans lequel ils baignent. Ainsi, les médias en France restent concentrés aux mains de quelques grands groupes ...
...responsabilités spécifiques liées à son mandat. C'est plus qu'un chef de parti ou d'une majorité, c'est le Chef de l'État, l'incarnation de la Nation. Votre proposition de loi oublie que la pluralité du débat et sa nature contradictoire en France sont assurées par la pluralité des personnes qui s'expriment et par la facilité qu'a la société civile d'accéder aux médias. Le professionnalisme de la presse et sa grande ouverture envers toutes les contestations nourrissent un débat qui ne manque pas de relief. Nous devons travailler tous ensemble pour que le débat politique, et notamment le débat parlementaire, soit plus présents dans l'audiovisuel. De ce point de vue, les chiffres du CSA cités dans le rapport de Patrick Bloche sont éloquents et parlent d'eux-mêmes. En 2004, l'offre télévisuelle de...
...effet, si les médias ne sont pas les seuls à jouer un rôle en la matière, le leur est devenu particulièrement important. Bien sûr, il faudrait lutter contre l'hyper-concentration des médias au profit d'un petit nombre de groupes industriels et financiers, dont la plupart dépendent des commandes de l'État, comme vous l'avez dit, ma chère collègue. Bien sûr, il faudrait inciter tous les organes de presse à définir les relations entre actionnaires et rédactions, afin de mieux garantir la liberté éditoriale. Bien sûr, il est indispensable de revoir le mode de désignation des membres du CSA, afin d'y associer les groupes parlementaires pour garantir davantage le pluralisme des membres composant l'organe de régulation. Qui peut dire le contraire ? Mais contentons-nous aujourd'hui de tenter de redéfi...
Après avoir entendu l'orateur précédent, on ne peut que vous donner raison, monsieur le député ! Dans une période où la presse traverse une crise grave, je pense qu'il y a beaucoup mieux à faire que de lui infliger de nouveaux coups bas. Car que veut le Président ? tout contrôler ? tout maîtriser, jusqu'à l'AFP ? Ainsi, madame la ministre, cette grande agence de presse mondiale, dont chacun dans cette assemblée ne peut que se féliciter, devrait relayer tous les messages des députés UMP ? La volonté exprimée par votre po...
...é que le temps de parole du Président de la République et celui de ses collaborateurs, c'était la même chose. Dès lors, il serait absurde de prétendre que les interventions du Président de la République ne pourraient pas être comptabilisées si ce système s'appliquait aussi à ses collaborateurs. Dernier point : certains ont parlé, et à raison, de la liberté des journalistes et de la liberté de la presse. Nous connaissons tous beaucoup de journalistes qui souhaiteraient tout de même, sans que cela remette en cause leur libre choix, un équilibre organisé. Ce serait à eux de choisir ce qu'ils relatent, dans le cadre de cet équilibre. En laissant le Président de la République hors de ce cadre, vous voyez bien la difficulté dans laquelle vous les placez.
...aitement de l'information dans notre pays, elle défend les libertés ; quand c'est l'UMP qui critique le traitement de l'information dans notre pays, elle fait pression sur les médias. Voilà, c'est une réalité dont nous n'avons pas le droit de sortir. C'est comme ça. Cela se dit depuis tellement d'années ! La gauche critique les journalistes, les médias : c'est normal, elle défend la liberté de la presse. Quand nous nous permettons d'émettre une critique, c'est une atteinte insupportable. Depuis ce matin, vous nous expliquez que la presse est vendue au pouvoir. Monsieur Mamère, vous venez de l'expliquer : les marchands de canons, tout y est passé !
Mais de grâce, évitez ces attaques incessantes contre l'ensemble des groupes de presse et contre le CSA, auxquelles vous vous livrez depuis le début de la matinée ! (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)
Mais de grâce, pas de rideau de fumée, pas d'intoxication ! N'essayez pas de caricaturer les positions de la majorité. Nous défendons les uns et les autres l'impartialité de la presse, l'objectivité et le pluralisme.
Les attaques que j'ai entendues sur vos bancs, chers collègues de l'opposition, ainsi que les critiques que nous-mêmes avons pu faire au cours de ces derniers mois montrent au moins une chose : nous sommes dans un pays où la presse est libre. C'est ce que je rappelais il y a quelques mois lors d'un débat avec des intellectuels qui soutenaient que la presse ne pouvait pas faire son travail. Ce qui se passe depuis un an montre au contraire qu'elle le fait. Nous sommes des parlementaires et nous devons discuter de l'avenir de nos institutions et de la démocratie. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe socialiste, radical...