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...2007 entre la France et les Émirats Arabes Unis. L'accord principal fixe pour trente ans et six mois les conditions de la participation de la France à la création d'un musée universel à Abou Dabi. Deux accords additionnels précisent le régime de responsabilité et le régime fiscal de ce projet. La France, plus particulièrement le musée du Louvre, va jouer un rôle prépondérant dans cette aventure culturelle qui va faire appel à l'excellence des acteurs français de la politique muséale, qui recevront pour toute la période de validité de l'accord environ un milliard d'euros de la part des autorités émiriennes. Au cours des négociations, les autorités émiriennes ont évolué et l'on est passé de l'ouverture d'une simple antenne du Louvre à la création d'un musée universel, c'est-à-dire à un lieu où des ...
...création d'un musée universel à Abou Dabi. À ce titre, il faut bien situer la portée des trois accords du 6 mars 2007. Ceux-ci n'organisent pas un partenariat pérenne entre le Louvre et l'Émirat d'Abou Dabi. Ils ne sont pas non plus un simple contrat de service entre une agence française et les Émirats Arabes Unis. Ce à quoi la France s'est engagée, c'est à aider un pays à réaliser ses ambitions culturelles, parmi lesquelles la création d'un musée de renommée internationale figure en première place. Pour ce faire, l'Agence conseillera les autorités émiriennes dans 1'élaboration d'une stratégie d'achat d'oeuvres pour les collections permanentes du musée universel. En attendant que celles-ci ne soient définitivement constituées, l'ouverture progressive des galeries du musée est rendue possible grâce...
Madame la ministre, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, la création d'un musée universel à Abou Dabi représente une chance pour notre politique culturelle et l'ensemble de nos musées. Ce projet exceptionnel, qui garantit l'intervention pendant trente ans de nos meilleurs experts, apportera une ressource financière d'environ un milliard d'euros qui permettra le développement et le financement sur notre territoire de nouvelles actions culturelles. Ce projet a déclenché de très vives critiques et de violentes réactions qui, je dois vous l'avouer, sus...
...remarquable à bien des égards. Singulière et remarquable, car ce musée est une manifestation de ce que peut accomplir la volonté politique lorsqu'elle s'accompagne d'une amitié solide et sincère et qu'elle se double d'une vision éclairée. Synonyme de dialogue des cultures et de rayonnement international de nos savoir-faire, l'établissement du musée d'Abou Dabi, rendu possible par la coopération culturelle exemplaire imaginée avec le musée du Louvre, renforce et prolonge les liens politiques et culturels entre la France et les Émirats Arabes Unis. Ce musée, conçu par la France, sera universel, car ouvert à toutes les périodes y compris l'art contemporain , à toutes les aires géographiques et tous les domaines de l'histoire de l'art. Des critiques se sont effectivement élevées contre ce projet. ...
... le processus d'acquisition d'oeuvres. Au-delà de cette période de dix ans, seules les oeuvres des collections émiriennes seront exposées dans les galeries permanentes du musée. Enfin, la France organisera pendant quinze ans quatre expositions temporaires par an. L'engagement de la France ira donc en décroissant jusqu'à ce que ce musée universel acquière une totale autonomie. Cette coopération culturelle, mes chers collègues, prévoit des contreparties financières sans précédent. Que ceux qui y sont opposés réfléchissent à la finalité de ces contreparties ! Ces ressources bénéficieront entièrement au Louvre et aux musées participant à ce partenariat, et viendront en surcroît, et non en compensation, de l'effort budgétaire de l'État, qui sera maintenu. Je suis certain que Mme la ministre nous le co...
...on, par ce Louvre que nous allons élever ensemble sur ces terres lointaines, dans le commerce d'estime égale, d'intelligence, de compréhension, d'entente mutuelle, tout ce qui naît de l'artiste revient à nous par la considération de ses oeuvres. » Référence à la réputation et au savoir-faire du musée, le Louvre Abou Dabi participera au rayonnement international de la France et de notre politique culturelle, et représentera, pour reprendre la formule du président de la commission des affaires étrangères, M. Poniatowski,
J'aime beaucoup cette expression. N'y voyez aucun clin d'oeil de ma part ! (Sourires.) S'il fallait encore un argument, mes chers collègues, pour vous convaincre de voter le projet de loi, j'ajoute que notre politique culturelle n'est pas neutre ; elle est le reflet de notre âme et, de manière concomitante, l'un de nos meilleurs atouts de singularité et d'identité, à l'épreuve d'une concurrence mondiale ouverte et accélérée. En nous appuyant sur la force de l'amitié sincère et profonde qui nous unit aux Émirats arabes unis, je vous invite à voter ce projet de loi. Vous donnerez ainsi votre approbation à l'acte de naissa...
...ément généreux, ouverts sur les autres et prêts à faire profiter le monde entier de nos oeuvres éclairantes. La question du Louvre d'Abou Dabi est certainement plus complexe. Elle mérite un débat lucide et approfondi, qui sache faire l'économie des caricatures et des affirmations simplistes, d'autant qu'il s'inscrit dans un contexte préoccupant d'où l'indispensable refondation de notre politique culturelle n'aura jamais été aussi absente. Jamais cette grand-messe qu'est la conférence budgétaire du ministre de la culture n'aura ressemblé, autant qu'il y a deux semaines, à une oraison funèbre. Alors, de grâce, ne rejouons pas dans cet hémicycle une vieille querelle, car nous sommes bien évidemment favorables à la circulation des oeuvres. La coopération entre les grands musées internationaux est d'ai...
Les échanges internationaux sont donc déjà une réalité qui anime au quotidien un grand nombre de musées français et fait même leur fierté, tant ils sont le signe évident de leur vitalité et de la volonté de leurs responsables de maintenir la présence forte de la France sur le théâtre de la mondialisation culturelle. Outre que le fait de disposer de professionnels et d'un patrimoine artistique que le monde entier nous envie soit un honneur pour nos musées, cette politique ambitieuse de coopération internationale doit également être interprétée comme une pierre apportée à l'édifice du dialogue si nécessaire entre les cultures. Elle représente à ce titre une opportunité unique de rencontres et d'échanges entre...
...e dans le cas de Lens ou d'Atlanta, le simple déploiement d'une antenne du Louvre en région ou à l'étranger. Comme Catherine Tasca l'a rappelé lors de l'examen du projet de loi au Sénat, il opère de fait un tournant préoccupant de notre politique d'échanges culturels internationaux en ne s'inscrivant qu'en apparence dans le processus séduisant du déploiement hors les murs des grandes institutions culturelles françaises. En effet, il émane non de l'institution elle-même, mais d'une impulsion présidentielle, car c'est bien l'Élysée qui a demandé au Louvre de concevoir, de construire et d'organiser la muséographie d'un musée généraliste de 30 000 à 40 000 mètres carrés à Abou Dabi. Nous nous trouvons donc dans le cadre d'une négociation d'État à État qui, au-delà du rayonnement culturel de la France, p...
...lité du projet de Louvre à Abou Dabi. En quoi contribue-t-il au rayonnement culturel de la France ? Au-delà de la simple aubaine financière qu'il représente, quel en est l'intérêt et quels en sont les risques ? Ses fondements sont-ils économiques et culturels ou sont-ils la contrepartie de projets industriels ? Je l'ai rappelé au début de mon intervention, l'internationalisation des institutions culturelles françaises est souhaitable. Elle concourt au rayonnement culturel de notre pays dans le monde. Cependant, elle doit intervenir dans un cadre défini, qui assure un partenariat équilibré et exigeant, tant sur le plan scientifique qu'environnemental. Or, à l'évidence, ce projet pèche précisément par manque d'équilibre et ne peut donc recevoir notre approbation. Pire, l'opacité dans laquelle cette ...
Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, l'accord passé entre la France et les Émirats arabes unis relatif à la création d'un musée universel à Abou Dabi, dit « Louvre d'Abou Dabi », donne une figure inédite à la notion d'échanges culturels, traditionnelle dans la politique de coopération culturelle internationale de la France. Cet accord s'appuie, en effet, sur une interprétation entièrement nouvelle de l'idée de diffusion chère aux initiateurs de la politique culturelle depuis André Malraux. Par ailleurs, il remet en question les traditions qui gouvernaient jusqu'à présent la conservation des oeuvres d'art dans les musées français. Aussi a-t-il soulevé dans les milieux de l'art des réac...
... ne voudront pas, faire le déplacement à Abou Dabi pour admirer les chefs-d'oeuvre nouvellement prêtés. Des interrogations subsistent également sur l'utilisation qui sera faite des crédits obtenus de l'étranger en échange du prêt des collections. Nous souhaitons obtenir toutes les garanties nécessaires afin que ces sommes ne constituent pas un substitut aux dotations budgétaires des institutions culturelles, notamment dans les collectivités territoriales, mais bien un complément de ressources spécialement affecté aux opérations d'investissement, en particulier aux acquisitions et à la restauration d'oeuvres. Madame le ministre, quelles garanties le Gouvernement peut-il donner à ce sujet ? Sur le marché de l'art, comme entre les grands musées à travers le monde, la concurrence internationale est fo...
...u dialogue entre l'Orient et l'Occident. Un musée qui présentera des objets majeurs dans les domaines de l'archéologie, des beaux-arts et des arts décoratifs. Une oeuvre en quelque sorte « mutualisée » puisque, même si ce futur musée portera le seul nom prestigieux du Louvre, les musées français qui le souhaiterons pourront y participer. À ceux qui, légitimement, craignaient que la France aille, culturellement, se jeter dans un guêpier, nous devons rappeler que, récemment, la Sorbonne a créé une antenne à Abou Dabi dans un esprit de laïcité, de mixité et de liberté qui fait honneur au pays d'accueil et nous renforce dans cette idée que culture et éducation peuvent faire beaucoup pour la compréhension entre les civilisations. N'est ce pas, pour nous Français, également important ? N'est-ce pas là, l...
Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le secrétaire d'État, chers collègues, je voudrais, s'agissant de ce projet de loi, souligner certains aspects et questions et vous faire part de réticences, espérant les voir dissipées à l'issue du débat. Notre commission des affaires culturelles, familiales et sociales avait diligenté, en 1999 et 2000, une mission d'information sur les musées. Cette dernière avait notamment insisté sur la nécessité d'accroître l'autonomie de gestion des musées et sur leurs capacités de rayonnement international. Il serait souhaitable que nous puissions considérer le projet à l'aune de ces deux préconisations et que, dans le même temps, nous nous interro...
J'ai, au cours de mon intervention, soulevé plusieurs interrogations. Je vous remercie donc pour les précisions que vous avez bien voulu nous apporter, madame la ministre, et c'est bien volontiers que le groupe du Nouveau Centre votera ce projet de loi, permettant d'exporter la richesse culturelle française à Abou Dabi. (Applaudissements sur les bancs du groupe Nouveau Centre et du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)