12 interventions trouvées.
...remière, car il est « noyé » sous la somme de connaissances à assimiler. À cet égard, l'un des points positifs du texte est de prévoir des filières de sortie, lesquelles offriront de meilleures chances aux intéressés de réintégrer ultérieurement le cursus médical. Autre apport du texte : les étudiants pourront désormais choisir entre plusieurs filières. Ils bénéficieront en effet, lors du second semestre, d'enseignements communs et spécifiques qui leur permettront de choisir entre une, deux, trois ou quatre disciplines, et ce, non pas par défaut, mais par une volonté positive. Ces différentes dispositions améliorent donc les chances de réussite des étudiants. Quid, s'est interrogée Mme Lemorton en commission, des professions paramédicales ? La proposition de loi concerne les quatre professions m...
...e santé est louable, le rapport présente d'abord une faille s'agissant de l'envergure de la réforme, car l'année commune qu'il prévoit ne concerne que les études médicales, odontologiques, pharmaceutiques et de sage-femme. L'instauration de ce que j'appellerai un « itinéraire bis » pour les étudiants n'ayant pas encore le niveau à savoir une note inférieure à sept sur vingt à la fin du premier semestre ou au concours final du second semestre constitue également une fausse bonne idée, et ce pour une raison toute simple : cet « itinéraire bis » ne permettra pas de remédier au problème de la perte de deux années pour de nombreux étudiants. Un étudiant qui doit partir douze mois si c'est à la fin du second semestre ou dix-huit mois si c'est à la fin du premier pour se remettre à niveau et...
Avec l'article 1er, cette proposition de loi pose trois grands principes évoqués dans les rapports que j'ai mentionnés : une première année commune aux études de santé sous format licence-master-doctorat , ouverte, donc, à la médecine, à l'odontologie, à la maïeutique et à la pharmacie. Décomposée en deux semestres le premier en tronc commun, le second intégrant des cours spécifiques , elle serait sanctionnée par des concours distincts permettant aux étudiants de s'inscrire à un ou plusieurs d'entre eux. Le texte prévoit aussi l'orientation des étudiants les plus en difficulté c'est-à-dire ceux ayant obtenu une moyenne inférieure à sept sur vingt vers des facultés de sciences de préférence afin qu'...
...ble pas que le texte soit de nature à en finir avec un gâchis humain que nous constatons tous et qui risque simplement d'être externalisé vers d'autres filières scientifiques ou vers d'autres matières. Un troisième exemple, celui de l'orientation des étudiants en difficulté, est tout aussi éclairant. Il est étonnant de voir que la proposition de loi évoque une réorientation dès la fin du premier semestre alors que, avec une rentrée début octobre, celui-ci ne durera que trois mois. Pour un cursus aussi particulier et complexe que celui dont il est ici question, ce délai semble relativement court pour détecter celles et ceux qui échoueront au concours. La période passée en dehors du cursus santé, pour celles et ceux dont on aura considéré qu'ils étaient en échec c'est-à-dire dont la moyenne au c...
...s allons créer un tronc commun entre les quatre filières que sont la médecine, l'odontologie, la maïeutique et la pharmacie. Ce dispositif vise à donner aux étudiants une culture commune aux quatre filières. C'est d'autant plus souhaitable que ces professionnels de santé seront amenés à travailler ensemble et de façon coordonnée. En outre, le texte facilite la réorientation, à l'issue du premier semestre ou de la première année, des étudiants qui n'auraient pas obtenu des résultats suffisants à ce stade pour poursuivre leurs études dans de bonnes conditions. Cela permettra d'organiser, comme le préconise le rapport Bach, une « boucle de rattrapage » un rattrapage à mi-chemin de la première année , avec une remise à niveau dans les matières scientifiques, de manière à leur offrir une véritable ...
...utions pertinentes, tant la déception est grande pour ces trop nombreux recalés qui, pour la plupart, sont de très bons élèves. Que propose le texte, après son retour du Sénat ? II instaure une première année commune aux filières de médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie. Il prévoit également une réorientation des étudiants les plus à la peine vers d'autres filières dès la fin du premier semestre et au terme de la première année. Mais vers quels débouchés, en réalité ? Enfin, ce texte crée des « passerelles entrantes » pour des étudiants titulaires de masters et doctorats, afin de diversifier les profils. En premier lieu, sur l'utilité d'un enseignement commun dès la première année, je suis très réservée, car cela me paraît largement prématuré. Des enseignements communs seraient plus pe...
En second lieu, la proposition de loi instaure le principe d'une réorientation en cours d'année. Un étudiant sanctionné dès le premier semestre sera contraint de poursuivre ses études dans une faculté de sciences et ne pourra pas revenir vers une faculté de médecine avant un an et demi. Cette mesure ne va pas sans poser de nombreux problèmes pratiques et témoigne d'une mauvaise connaissance par ses auteurs des conditions d'études. Mais peut-être certains de ces problèmes pourront-ils être résolus avant la mise en place de la réorientati...
...CD-Rom. C'est une dégradation supplémentaire des conditions d'études puisqu'elle coupe le lien pédagogique entre professeurs et étudiants. Mes chers collègues, cette proposition de loi n'est toujours pas à la hauteur des enjeux des études de santé et du problème premier qu'elle entend résoudre. Elle n'empêchera pas d'importantes frustrations parmi les étudiants qui échoueront à la fin du premier semestre et en ajoutera de nouvelles chez des étudiants qui se retrouveront dans une filière par défaut et non par choix. Enfin, ce texte ne fera qu'accroître les inégalités sociales entre les étudiants et renforcera la discrimination, quand il ne les incitera pas, tout simplement, à renoncer à faire des études en L 1 santé : le but recherché semble en effet de diminuer le nombre d'inscriptions. Enfin, j...
...tégrant dans le système LMD, demande récurrente de leur part. Intégrer ces professions non soumises à un numerus clausus aurait permis, pour le coup, de lutter efficacement contre l'échec à l'issue de cette L1 santé en offrant une porte de sortie supplémentaire aux étudiants qui ont échoué aux autres concours. Concernant la réorientation de certains étudiants en difficulté dès la fin du premier semestre, c'est-à-dire à peine quatre mois après le début des cours, nous avions déjà émis des réserves. Vous avez apporté quelques précisions, mais, pour l'essentiel, nous restons dans le flou. Cette réorientation sera-t-elle proposée ou imposée ? Les autres filières sont-elles prêtes à accueillir ces étudiants ? Si oui, lesquelles, selon quelle procédure et dans quelles conditions ? Ces étudiants seront...
... cette loi et assurer une large concertation, mais nous avons toutes raisons de vous faire confiance sur ce point. Pour en avoir parlé avec plusieurs autorités universitaires, présidents et doyens de faculté, je sais que leur attente est forte et leurs questions sur les modalités pratiques nombreuses. J'en évoquerai deux en particulier. La première porte sur la réorientation à la fin du premier semestre, avec deux préoccupations. D'abord, vers quelles disciplines doit-on réorienter les étudiants ? Partant du principe que le programme du premier semestre de L1 portera essentiellement sur des matières scientifiques fondamentales, si l'on suit les conclusions du rapport Couraud, un échec lors de ce premier semestre ne condamne-t-il pas l'étudiant à ne pas pouvoir poursuivre dans une filière scient...
Le rapport Bach précise en tout cas qu'une formation scientifique initiale est rendue nécessaire, notamment en raison du besoin de créer des passerelles vers les facultés de science. En effet, lorsque l'étudiant est réorienté à l'issue du premier semestre vers une première année de licence scientifique, il est nécessaire, afin qu'il n'entre pas dans une spirale de l'échec ce que nous voulons précisément éviter , d'harmoniser sur le plan pédagogique les disciplines entre les facultés. Le succès de cette réorientation dépendra de la mise en place d'enseignements spécifiques au cours du second semestre par les UFR scientifiques. Même si, nous le ...
...s profils étudiants de la filière, les quelques mesures proposées par le texte ne risquent pas de modifier la situation. Je rappelle que plus de 92 % des étudiants inscrits en première année de médecine ont obtenu un bac scientifique. Une ouverture à des profils différents serait pourtant un apport incontestable. Néanmoins la réorientation que vous proposez s'opérera après les examens du premier semestre, donc sur des évaluations de matières scientifiques, ce qui continuera d'écarter tous les profils dits « humanistes », profils que vous intégrerez ensuite selon des critères flous et très discutables au regard de la difficulté du concours de première année. Autrement dit, je veux montrer le caractère contradictoire de ces deux mesures, dont ni l'une ni l'autre ne règle les problèmes posés. J'aj...