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... ? Madame la ministre, vous avez souhaité, dans le cadre du plan « Réussir en licence », offrir plus de chances aux étudiants. Étant donné que les professions de santé n'étaient pas encore engagées dans le processus LMD et que des aménagements étaient nécessaires pour concrétiser cette volonté de réussite, vous avez mandaté le professeur Jean-François Bach, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, pour réfléchir au problème crucial de la sélection des professionnels de santé et tenter de réduire le taux d'échec. Le texte que je propose s'inspire directement des conclusions de son rapport. La réforme des études de santé a pour objectif d'accroître les chances de réussite des étudiants dans les différentes filières. En regroupant les étudiants de PCEM 1 et de pharmacie, nous avons voulu do...
... vers les disciplines scientifiques après un échec à l'issue du premier semestre. Les plus fragiles, qui n'auront pas su s'adapter assez vite, se verront ainsi poussés vers la sortie et orientés vers une filière non désirée, avec le risque d'échouer une deuxième fois. Le nouveau premier trimestre scientifique commun tend donc mécaniquement, et simultanément, à dévaloriser les premières années de sciences, en en faisant un « déversoir » du trop-plein d'étudiants inscrits en première année de médecine toujours marquée par le numerus clausus, qui devrait être revu ; à éviter de régler le problème des matières de sélection l'important, pour un étudiant, sera de cumuler le maximum de points et non d'assimiler des connaissances dans toutes les matières ; enfin, à laisser de côté la question de ...
...nistériels, car cela ne nous permet pas d'en apprécier les conséquences. Il est à tout le moins nécessaire que le débat nous éclaire sur les modalités de la réorientation des étudiants en situation d'échec ou sur les conditions d'admission et d'équivalence pour les diplômés venant d'autres horizons universitaires. De même, nous sommes soucieux du contenu des enseignements, notamment la place des sciences humaines, de l'éthique ou des disciplines indispensables aux étudiants en pharmacie dans ce tronc commun. Nous souhaitons également connaître les orientations gouvernementales concernant le numerus clausus et le nombre d'étudiants envisagés dans les différentes filières, compte tenu des besoins actuels non couverts. Par ailleurs, les conditions de mise en oeuvre de certaines dispositions de ce t...
Il me semble par conséquent que nos facultés de médecine devraient enseigner les sciences humaines et l'éthique. Le quatrième point est celui des concours séparés. Le fait que seuls les étudiants ayant obtenu les meilleurs classements puissent choisir leur spécialité engendre un sentiment d'échec et, qui plus est, heurte parfois la logique. Ainsi, l'année dernière, l'étudiante classée première au concours de Marseille voulait choisir la spécialité de sage-femme. En ce qui me concerne...
... magistraux, l'impossibilité de réels travaux pratiques et enseignements dirigés. En outre, aucune prévision n'a été faite pour les DOM-TOM qui posent des problèmes spécifiques. Deuxième point : l'absence de réflexion pratique. La réorientation dès la fin du premier semestre, par exemple, paraît insuffisamment réfléchie. Le délai est trop court et cette réorientation se fera uniquement vers les sciences « dures », dans lesquelles ces étudiants n'auront pas de meilleures chances de succès. En revanche, il n'y a aucune passerelle vers d'autres universités, alors que l'inverse est prévu à un stade ultérieur. Troisième point : l'insuffisance d'encadrement, qui profitera aux officines commerciales que tout le monde ne peut pas s'offrir, et qui favorisera, de ce fait, la sélection sociale, déjà très ...
...tion cohérentes et satisfaisantes. Or la proposition de loi qui est soumise aujourd'hui à notre examen n'est pas à la hauteur des enjeux soulevés par les différents cursus des professions de santé. Ma collègue Catherine Lemorton développera dans un instant les points qui suscitent les réserves du groupe socialiste, radical et citoyen. Ils sont nombreux : réorientation exclusivement en faculté de sciences ; exclusion de ce cursus santé des étudiants en kinésithérapie et des futurs infirmiers et infirmières auxquels un autre texte délègue pourtant des actes médicaux en bonne et due forme ; conséquences en termes de qualité des cours, place des sciences humaines, postes d'enseignement, absence de valorisation du tutorat, etc. Je me contenterai pour ma part de revenir sur la question de la date d'...
...ent des dispositions injustes, insatisfaisantes et inabouties, qui, loin de résoudre les problèmes, ne font souvent que les compliquer. Nul ne conteste que le taux d'échec en première année de médecine, de l'ordre de 80 %, soit un gâchis humain considérable. C'est d'ailleurs le constat que dressait le rapport remis en février dernier par Jean-François Bach, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, à Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche et à Mme la ministre de la santé. Nous sommes unanimes à considérer qu'il faut agir, proposer des solutions pertinentes et adaptées, tant la déception est grande pour ces trop nombreux recalés qui sont en grande majorité de très bons élèves. Faut-il pour autant adopter la proposition de loi de notre collègue Jacques Domergue ? Est...
...t LMD, ouverte donc à la médecine, l'odontologie, les sages-femmes et la pharmacie. Décomposée en deux semestres, le premier en tronc commun, le second intégrant des cours spécifiques, elle serait sanctionnée par des concours distincts, permettant ainsi aux étudiants de s'inscrire à un ou plusieurs d'entre eux. Deuxièmement, l'orientation des étudiants les plus en difficulté vers des facultés de sciences. Troisièmement, l'instauration de passerelles entre les différentes filières universitaires permettant à certains étudiants titulaires d'un master littéraire ou de sciences humaines, diplômés d'une école de commerce ou d'un IEP d'intégrer la deuxième année de médecine sur dossier et entretien de motivation. Cette proposition a pour objet d'éviter « l'uniformisation trop étroite des professio...
...s étudiants et d'être efficace pour les patients. Ce texte, à notre grand regret, ne porte pas en lui cette notion d'ambition. Deuxième exemple, toujours sur la mise en place de cette L 1 santé et du manque d'ambition de la majorité sur le sujet, comment les étudiants vont-ils être accueillis ? Leur nombre va bien sûr augmenter mais qu'en sera-t-il du nombre de professeurs, notamment en filière sciences ? Comment mettre en place des travaux dirigés avec cent cinquante ou deux cents étudiants à gérer ? Pour information, les étudiants en pharmacie sont aujourd'hui trente-huit en moyenne par groupe d'études dirigées. Les CD-ROM et DVD-ROM seront-ils les nouveaux pédagogues des étudiants de la L 1 santé ? Sur ces aspects pourtant déterminants, cette proposition de loi ne propose rien. Pire, l'idée...
...e suis le premier à le déplorer. Je me permettrai de vous apporter quelques précisions sur trois points : Sur la semestrialisation tout d'abord, vous dénoncez le rôle que jouent certains officines privées dans la mise à niveau de certains étudiants. Mais précisément, le principe de la semestrialisation permettra à des étudiants de se renforcer sur le plan scientifique en allant dans les facs de sciences et en ayant la possibilité, au bout de douze ou dix-huit mois, de revenir dans la filière santé avec plus de chance de réussite. C'est un élément important du plan que nous proposons, qui va à l'encontre de cette idée selon laquelle seule des officines privées pourraient renforcer le potentiel de nos étudiants. Nous souhaitons leur donner davantage de chances. S'il est déconseillé à ces jeunes ge...
...positif global. Troisième raison, et de taille : nous avons été nombreux ici à travailler auprès des infirmières et des kinésithérapeutes et il ne nous semble ni logique ni légitime qu'ils soient écartés de ce premier tronc commun. Quatrième raison, nous considérons qu'une sélection au bout de six mois, fondée sur des critères strictement scientifiques, pour renvoyer ces étudiants en faculté de sciences, n'est pas rationnelle.
...la le syndrome du GPS : quand vous faites fausse route, il ne vous laisse pas aller au bout pour constater qu'il n'y a rien, il vous réoriente le plus tôt possible. C'est tout l'intérêt de la réorientation. Les étudiants vont sortir renforcés plus tôt. Au lieu de perdre six mois, ils récupéreront du temps. Aujourd'hui, certains étudiants l'ont compris et ont déjà anticipé. Ils font ces boucles en sciences et quand ils reviennent, ils ont plus de chances, Mme la ministre vous l'a dit : statistiquement, un étudiant qui a moins de sept de moyenne n'a aucune chance d'intégrer la première année et quasiment aucune la seconde. Pour lui, cette boucle de réorientation vers les sciences est positive.
On me répondra que c'est d'ordre réglementaire, mais nous avons besoin d'être rassurés. Bon nombre de ces étudiants risquent d'être réorientés au bout de son premier semestre en sciences. Je pose une question pratique : ils auront payé les frais d'inscription sur la L 1 santé. Devront-ils s'inscrire en L 1 sciences en même temps ? Paieront-ils une deuxième fois des frais d'inscription à l'université, ou cela fait-il partie intégrante de leur cursus ? Le rapport Bach réclamait des informations pour définir la note de 7 sur 20. Cette note n'aura de sens, disait-il, que si leur his...