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...seur Bach, lequel souligne que le problème évoqué a plusieurs causes, liées notamment à l'orientation, à l'encadrement et à l'absence de passerelles. Il me paraît logique qu'il y ait une première année commune à tous les étudiants appelés à exercer une profession dans le monde sanitaire : les médecins, les dentistes, les sages-femmes, mais aussi les pharmaciens. Je suis également favorable à la réorientation qui, en offrant la possibilité à un étudiant inscrit en médecine de passer au bout de quelques mois dans une autre faculté, lui permet de ne pas perdre son année. Les mesures favorisant la réorientation sont utiles aux étudiants, mais présentent également des avantages en termes de locaux et d'encadrement. Enfin, il me semble que les passerelles, qui existent dans de nombreuses matières, doivent...
...tudiants seront réunis sur des sites totalement inadaptés, avec pour seule solution la perte de toute relation entre enseignants et étudiants, la disparition des cours magistraux, l'impossibilité de réels travaux pratiques et enseignements dirigés. En outre, aucune prévision n'a été faite pour les DOM-TOM qui posent des problèmes spécifiques. Deuxième point : l'absence de réflexion pratique. La réorientation dès la fin du premier semestre, par exemple, paraît insuffisamment réfléchie. Le délai est trop court et cette réorientation se fera uniquement vers les sciences « dures », dans lesquelles ces étudiants n'auront pas de meilleures chances de succès. En revanche, il n'y a aucune passerelle vers d'autres universités, alors que l'inverse est prévu à un stade ultérieur. Troisième point : l'insuffisan...
...que la lutte contre l'échec en fin de première année de médecine doit être une priorité. On sait en effet que, chaque année, quatre étudiants de première année sur cinq échouent au concours. Les efforts consentis et la charge de travail assumée par les étudiants, qu'ils soient en première année de médecine ou de pharmacie, sont pourtant considérables et devraient déboucher sur des possibilités de réorientation cohérentes et satisfaisantes. Or la proposition de loi qui est soumise aujourd'hui à notre examen n'est pas à la hauteur des enjeux soulevés par les différents cursus des professions de santé. Ma collègue Catherine Lemorton développera dans un instant les points qui suscitent les réserves du groupe socialiste, radical et citoyen. Ils sont nombreux : réorientation exclusivement en faculté de scie...
Cette proposition de loi portant création d'une première année commune aux études de santé et facilitant la réorientation des étudiants a tout de la fausse bonne idée. À première vue, quoi de plus naturel que de regrouper dans une première année commune les étudiants de médecine et de pharmacie ? C'est d'ailleurs pourquoi ce texte, encore récemment, n'attirait l'attention ni des personnes concernées ni même de la plupart des parlementaires. Je crains cependant que, croyant résoudre un réel problème, celui d'un taux...
...urs, n'est pas évoquée dans la proposition Domergue. Livrés à eux-mêmes, dans des conditions d'apprentissage encore plus précaires, il ne nous semble pas que ce texte sera de nature à enrayer le « gâchis humain » que nous constatons pourtant tous. Prenons un troisième exemple, celui de l'orientation des élèves en difficulté. Il est d'abord étonnant de voir que cette proposition de loi évoque la réorientation dès la fin du premier semestre, sachant que celui-ci, avec une rentrée début octobre, ne durera que quatre mois. Plus longue en revanche sera la période passée en dehors du cursus santé pour celles et ceux considérés comme en échec, c'est-à-dire les étudiants ayant obtenu moins de 7 sur 20 et qui seront redirigés, pendant une période de douze à dix-huit mois, vers les facultés de sciences. Consci...
Seules 32 % des universités ont augmenté les volumes horaires de leurs formations. Seules 28 % des universités ont limité le nombre d'heures de cours en amphis. Moins de 40 % des universités ont créé des parcours permettant les réorientations. Seules 10 % des universités ont mis en place des dispositifs d'accompagnement pour les étudiants salariés.
Ce ton ne reflète pas le climat qui a présidé aux travaux de la commission et ce n'est pas ainsi que nous pourrons avancer. Reste, madame la ministre, que vous ne répondez pas aux questions posées. Ainsi, pourquoi la réorientation ne s'effectuerait-elle que vers les disciplines scientifiques et pourquoi obligatoirement après dix-huit mois ? Il est facile de nous brocarder, mais c'est sans doute parce que vous n'avez pas beaucoup d'arguments à faire valoir. Dans ces conditions, je ne suis pas surprise par la force des protestations qui se manifestent en ce moment même devant l'Assemblée nationale. Si vous répondez aux étud...
mais en tout cas globalement à ce problème. La mutualisation, ou la première année commune, des quatre disciplines est une bonne disposition. Les médecins ont tous une formation sanitaire. Pour ce qui est de la réorientation, si nous pouvons faire en sorte que l'année ne soit pas complètement perdue, c'est également un bon point. Pour ce qui est des passerelles, j'y suis pour ma part tout à fait favorable. Même si des questions se posent au sujet des kinésithérapeutes qu'il faudra bien, à mon sens, intégrer au dispositif, même si des points restent à régler à propos du LMD, dans l'intérêt de nos étudiants comme de n...
Notre amendement vise deux objectifs : d'une part, empêcher la réorientation obligatoire des étudiants, notamment dès le premier trimestre, d'autre part, permettre aux étudiants réorientés de capitaliser les compétences acquises. Concernant le premier point, je crois savoir que Mme la ministre s'est engagée à ce que cette réorientation, dont les modalités seront définies par voie réglementaire, reste facultative. Mais il serait judicieux d'inscrire dans la loi cette libe...
Avis défavorable. J'insiste à nouveau, car visiblement cela passe mal : la semestrialisation de la réorientation est une chance pour les étudiants, non un inconvénient. Nous voulons, non pas les exclure, mais qu'ils reviennent plus forts dans la filière. Appelons cela le syndrome du GPS : quand vous faites fausse route, il ne vous laisse pas aller au bout pour constater qu'il n'y a rien, il vous réoriente le plus tôt possible. C'est tout l'intérêt de la réorientation. Les étudiants vont sortir renforcés plu...
Je partage les préoccupations exprimées par Mme la ministre et M. le rapporteur. Que l'université dialogue avec les étudiants, leur donne les moyens de mesurer où ils en sont, leurs chances de réussite de façon à ce qu'ils puissent réfléchir à une éventuelle réorientation. C'est très bien, et tout à fait normal. Mais ne veux pas d'une décision couperet. Un étudiant, à la lueur des explications données, doit garder la liberté de choix de sa réorientation. (L'amendement n° 11 n'est pas adopté.)