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...es dispositions améliorent donc les chances de réussite des étudiants. Quid, s'est interrogée Mme Lemorton en commission, des professions paramédicales ? La proposition de loi concerne les quatre professions médicales ; il faudra donc, demain, s'occuper des dix professions paramédicales qui, pour certaines d'entre elles, méritent d'être étudiées à l'université. Il sera alors temps d'aménager des passerelles entre les filières médicales et les filières paramédicales afin de lutter contre le gâchis de l'échec. Le texte, et c'est aussi l'un de ses avantages, prévoit en effet des passerelles : « passerelles sortantes » qui permettront aux étudiants de faire un passage par les facs de sciences, afin de consolider leurs acquis en ce domaine avant de réintégrer leur filière médicale d'origine ; « passere...
...t aux étudiants de s'inscrire à un ou plusieurs d'entre eux. Le texte prévoit aussi l'orientation des étudiants les plus en difficulté c'est-à-dire ceux ayant obtenu une moyenne inférieure à sept sur vingt vers des facultés de sciences de préférence afin qu'ils puissent se remettre à niveau et se réinscrire en L1 d'études de santé après douze ou dix-huit mois de formation ; l'instauration de passerelles entre les différentes filières universitaires afin que des étudiants titulaires d'un master littéraire ou de sciences humaines, diplômés d'une école de commerce ou d'un IEP puissent intégrer la deuxième année de médecine sur dossier et après un entretien de motivation. Cette proposition a pour objet d'éviter l'« uniformisation trop étroite des professionnels de santé ». L'article 2 fixe son ent...
Là encore, la proposition oublie l'essentiel, c'est-à-dire les moyens. Un dernier exemple montrera bien la faiblesse de la proposition au regard de la réalité à traiter : l'instauration des passerelles entre filières universitaires. Je l'ai dit, pour justifier cette nouveauté, le rapporteur parle de l'« uniformisation trop étroite des professionnels de santé ». Là encore, nous ne pouvons qu'être d'accord avec l'esprit de la proposition. Mais d'où vient cette uniformisation? Elle vient, pour l'essentiel, du milieu social des bacheliers qui intègrent les différents cursus des professions de sant...
...ssiront, et j'ignore comment, avec un tel décalage, ils s'intègreront dans la suite de leurs études. Et encore n'ai-je choisi que cet exemple, pour vous montrer combien nous aurions pu développer largement le propos de Mme Lemorton sur plusieurs points. Comme d'habitude, vous apportez la mauvaise solution quand vous en apportez une à un véritable problème : le gâchis, la réorientation et les passerelles, l'effort en faveur de l'égalité des chances pour tous les jeunes, issus de tous milieux car chacun sait qu'en médecine, plus encore qu'ailleurs, les jeunes qui réussissent proviennent très largement de milieux favorisés. Le problème est grave, et porte atteinte à « l'humanité » dont vous parlez, car certains jeunes ont des expériences personnelles qui leur seraient utiles dans l'exercice de l...
...ouvent beaucoup travaillé, doivent repartir de zéro. Dès lors, poser le problème et y proposer une réponse me paraît être une excellente chose. De même, associer toutes les professions de santé entre elles permet de constituer une base commune pour mieux travailler ensemble autre bonne chose. La troisième bonne chose que contient cette proposition de loi de M. Domergue consiste à proposer des passerelles entrantes et sortantes. En février, lors des classements de A à E, chacun sait que les étudiants classés au niveau E ne réussiront pas le concours en fin d'année. Pourquoi continuer ? Pourquoi ne pas plutôt les orienter vers une autre faculté de sciences où, hélas, les candidats sont de moins en moins nombreux ? La passerelle entrante est une idée intéressante. Aujourd'hui, un nombre croissan...
... à ce stade pour poursuivre leurs études dans de bonnes conditions. Cela permettra d'organiser, comme le préconise le rapport Bach, une « boucle de rattrapage » un rattrapage à mi-chemin de la première année , avec une remise à niveau dans les matières scientifiques, de manière à leur offrir une véritable seconde chance de réussite. En effet, la proposition de loi favorise la mise en place de passerelles à la sortie et à l'entrée des études de santé. Les passerelles sortantes doivent permettre aux étudiants recalés, notamment ceux qui ont atteint la moyenne au concours que l'on appelle les reçus-collés » d'intégrer d'autres filières scientifiques, voire de sciences humaines, comme je viens de l'évoquer. Les passerelles entrantes doivent, quant à elles, permettre à des étudiants venant d'autr...
...ble et qu'il laissera un peu plus de temps aux universités pour s'y préparer. C'est finalement une bonne chose et le groupe UMP y est favorable. J'entends l'opposition critiquer ce texte au motif qu'il ne proposerait qu'un petit bout de réforme. C'est vrai, madame Lemorton, il nous faudra aller plus loin : la clarification de la formation des professions paramédicales et la création de nouvelles passerelles sont nécessaires. Je pense notamment aux infirmières qui pourront ultérieurement entrer dans les filières de ce cursus sanitaire. J'ai bien entendu vos remarques. Pour autant, est-ce une raison suffisante pour ne pas voter cette réforme que nous devons considérer comme un premier pas, indispensable car attendu ? Nous en avons assez de ce gâchis d'étudiants. Il est dommage que vous refusiez de v...
...rès bons élèves. Que propose le texte, après son retour du Sénat ? II instaure une première année commune aux filières de médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie. Il prévoit également une réorientation des étudiants les plus à la peine vers d'autres filières dès la fin du premier semestre et au terme de la première année. Mais vers quels débouchés, en réalité ? Enfin, ce texte crée des « passerelles entrantes » pour des étudiants titulaires de masters et doctorats, afin de diversifier les profils. En premier lieu, sur l'utilité d'un enseignement commun dès la première année, je suis très réservée, car cela me paraît largement prématuré. Des enseignements communs seraient plus pertinents et plus utiles pour les étudiants à partir d'années ultérieures, quand développer des échanges, des cont...
...avant un an et demi. Cette mesure ne va pas sans poser de nombreux problèmes pratiques et témoigne d'une mauvaise connaissance par ses auteurs des conditions d'études. Mais peut-être certains de ces problèmes pourront-ils être résolus avant la mise en place de la réorientation des étudiants puisque celle-ci a été reportée à la rentrée universitaire 2012-2013 par le Sénat. En troisième lieu, les passerelles envisagées fonctionnent à sens unique pour permettre l'arrivée en deuxième et troisième année de médecine d'étudiants titulaires d'un master, d'un doctorat littéraire ou de sciences humaines, d'un diplôme d'une école de commerce ou d'un institut d'études politiques. Mais peut-on devenir médecin sans avoir appris l'anatomie, la physiologie ou l'anatomopathologie, par exemple ? Nous pouvons nous p...
Il est particulièrement regrettable que cette proposition de loi ne prévoie aucune passerelle pour les étudiants en médecine qui s'arrêtent en cours d'études, en troisième ou quatrième année, et qui doivent repartir au niveau post-bac. De la même façon, on peut regretter le silence de ce texte s'agissant des conditions d'études et de l'accompagnement des étudiants. Aujourd'hui, pour améliorer les conditions d'études souvent désastreuses dans lesquelles les étudiants en médecine se trouve...
Du fait de l'augmentation prévue des frais d'inscription, conséquence de la loi LRU, la question n'est pas anodine. Ce sont autant de questions qui restent aujourd'hui sans réponse. J'avais également émis quelques doutes sur les passerelles permettant d'intégrer les études de médecine en cours de cursus. Vous introduisez cette disposition au prétexte d'ouvrir ces études à des vocations tardives, à des profils plus humanistes, moins scientifiques, et, même, prétendez-vous, à des jeunes issus de milieux défavorisés qui, au sortir du bac, ne se sentaient pas les épaules assez solides pour entamer des études de médecine. C'est, bien sû...
...ns voter demain, l'ARS aura effectivement comme mission de « relier » toutes ces personnes pour leur permettre de travailler de façon concomitante. Ce sera aussi un gain de temps et de place. En effet, certains étudiants font deux années en médecine, puis deux années en pharmacie et n'ont toujours aucun diplôme au bout des quatre ans, ce qui est vraiment dommageable. Ce texte de loi prévoit des passerelles de sortie et d'entrée. Je suis persuadé qu'un étudiant qui obtient un « E » aux partiels de février n'a aucune chance de réussir son concours en fin d'année. D'où l'intérêt d'une passerelle avec les facultés des sciences qui, on le sait, attirent peu d'étudiants. Cette erreur d'orientation pourra ainsi être facilement rattrapée. De plus, je regrette toujours que ces études de médecine deviennent...
mais également de l'éthique. Dans le rapport que nous avons rédigé avec Jean Leonetti sur la fin de vie et sur l'éthique, nous avons regretté que la médecine devienne de plus en plus scientifique et de moins en moins humaine. Une passerelle d'entrée est donc nécessaire, même si elle doit être limitée, parce qu'il ne s'agit pas non plus que tous les littéraires puissent en profiter et éviter ainsi le concours. Ces bonnes propositions sont issues du rapport du professeur Bach. J'émettrai néanmoins quelques petits regrets. L'entretien n'est pas une mauvaise chose ; mais j'aurais été encore plus satisfait s'il avait été précisé dans la...
En janvier ou février, avec la difficulté d'harmoniser les programmes entre les différentes licences ? La seconde question porte sur les passerelles entrantes. Le concours de L1 santé étant soumis à un numerus clausus qui restera très sélectif, bien que ce texte tende à en limiter les effets négatifs, la possibilité d'entrée en L2, voire en L3 santé à partir d'une autre filière pose le principe d'une juste répartition des postes entre la voie principale d'entrée et les voies alternatives. Certains postulants pourraient envisager de nombreu...
Je souhaite profiter de cette intervention pour souligner l'intérêt des passerelles entrantes et sortantes et des sciences humaines dans la formation. Certaines facultés, de biologie par exemple, acceptaient déjà les étudiants reçus-collés en deuxième année, ceux qui, ayant obtenu au moins 10 de moyenne, ne sont toutefois pas reçus au concours de la première année d'études de santé. Je souhaite que ce système soit étendu à d'autres formations qui assurent plus de débouchés. S...
... première année des études universitaires de santé devrait être conçue pour former plus que pour sélectionner. Les programmes devraient davantage porter sur des connaissances scientifiques fondamentales et sur une méthodologie de travail. Selon le rapport Bach, une formation scientifique initiale est rendue nécessaire par l'évolution moderne des professions de santé et par le besoin de créer des passerelles vers les facultés de sciences. Je tiens du reste à souligner une expression remarquable du rapport : « les passerelles sortantes attractives », expression sur laquelle nous pourrons revenir. (Sourires.) Elle est fort intéressante et pourrait nous retenir longtemps ce soir !
Le rapport Bach précise en tout cas qu'une formation scientifique initiale est rendue nécessaire, notamment en raison du besoin de créer des passerelles vers les facultés de science. En effet, lorsque l'étudiant est réorienté à l'issue du premier semestre vers une première année de licence scientifique, il est nécessaire, afin qu'il n'entre pas dans une spirale de l'échec ce que nous voulons précisément éviter , d'harmoniser sur le plan pédagogique les disciplines entre les facultés. Le succès de cette réorientation dépendra de la mise en pl...
...ssus de la moyenne, d'accéder directement en deuxième année d'une université scientifique ou de s'inscrire dans une autre filière de leur choix. J'évoque bien sûr la situation des « reçus-collés » qui ont certes échoué au concours mais qui, en ayant obtenu plus de la moyenne, ont le niveau pour réussir l'examen dont les matières sont les mêmes que celles du concours. Cet amendement crée donc des passerelles permettant aux étudiants qui le souhaitent d'intégrer directement une seconde année à l'université de sciences. Ce dispositif pourrait également concerner des étudiants qui ne souhaitent pas redoubler mais continuer dans une autre filière.
...normal de regrouper au sein d'une même filière des étudiants que leur profession amènera à travailler de manière complémentaire. Je pense d'ailleurs qu'il faudra réfléchir ultérieurement à une véritable organisation des professions paramédicales. La cohérence de notre système de santé impose en effet un parallélisme des professions médicales et paramédicales, entre lesquelles doivent exister des passerelles. Il faut en effet éviter qu'une infirmière soit bloquée dans son cursus et ne puisse guère évoluer que vers une carrière administrative. Le texte ébauche quelques premières propositions dans ce sens. En mettant en place quatre concours en fin de première année, nous offrons plus de chances de réussite aux étudiants, qui pourront ainsi choisir entre diverses filières comme l'odontologie ou la ph...
...res pour suivre un cursus de santé. Sur ce fondement, le nombre de redoublements sera limité : les étudiants les moins bien classés aux concours ne seront pas autorisés à redoubler immédiatement leur première année. Pour se réinscrire, ils devront avoir validé une deuxième année de licence dans un autre cursus universitaire. La proposition de loi prévoit également de mettre en place de nouvelles passerelles d'entrée dans les filières de santé afin de diversifier les profils de nos étudiants. Ceux d'entre eux qui seront titulaires d'un master ou d'un doctorat, y compris dans des disciplines non scientifiques, pourront désormais avoir accès à la deuxième année de santé. En outre, le texte maintient ce que l'on appelle un droit au remords, permettant aux étudiants de changer de filière si celle qu'il...