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Revenons sur la manière dont ce texte a été élaboré et sur sa finalité. Son principal objectif est de remédier au gâchis humain constaté au cours des études de médecine regroupant en fait médecine, odontologie et formation des sages-femmes et de pharmacie qui étaient jusqu'à présent séparées. La médicalisation de la profession de pharmacien est réelle : la loi HPST que nous avons adoptée apporte des précisions sur le rôle du pharmacien comme acteur de santé de premier recours. Dans un souci de cohésion, il est...
...du cursus des professions de santé et de la difficulté humaine que cette complexité fait vivre à des dizaines de milliers d'étudiants. Le rapport Debouzie posait des objectifs ambitieux mais pleinement cohérents avec les problématiques posées, concluant à la nécessaire refonte de notre système de formation, pour les filières médicales comme paramédicales. Il soulignait le besoin de mettre fin au gâchis humain pour des milliers de jeunes, pourtant dotés, le plus souvent, d'excellents résultats au lycée et au baccalauréat ; l'exigence, pour les futurs praticiens, de qualités humaines face au patient ; la nécessité, enfin, de travailler en équipe avec d'autres professionnels de santé. Les conclusions du rapport exploraient ainsi trois pistes extrêmement pertinentes pour relancer structurellement ...
...es aspects, pourtant déterminants, la proposition de loi ne propose rien. Pis, l'idée majeure du tutorat, que le rapport Bach reprend d'ailleurs, n'est pas évoquée dans la proposition de notre collègue Domergue. Dans la mesure où les étudiants seront livrés à eux-mêmes, dans des conditions d'apprentissage encore plus précaires, il ne nous semble pas que le texte soit de nature à en finir avec un gâchis humain que nous constatons tous et qui risque simplement d'être externalisé vers d'autres filières scientifiques ou vers d'autres matières. Un troisième exemple, celui de l'orientation des étudiants en difficulté, est tout aussi éclairant. Il est étonnant de voir que la proposition de loi évoque une réorientation dès la fin du premier semestre alors que, avec une rentrée début octobre, celui-ci ...
plutôt qu'à cultiver l'ambition de faire progresser notre société, apanage des politiques. Aussi ce texte ne peut-il nous satisfaire. Je vous assure, mes chers collègues, que si cette proposition de loi était à la hauteur du gâchis humain auquel nous sommes confrontés, nous l'aurions votée. Hélas pour nous, et surtout pour les étudiants, elle ne nous apporte aucun espoir. S'il fallait un dernier argument pour vous en convaincre, j'évoquerais les raisons du report. Car, derrière les déclarations rassurantes sur la finalisation d'un projet qui, soit dit en passant, était déjà présenté comme parfaitement achevé lors de la l...
...ès la parution du rapport Debouzie, c'est une fois de plus grâce à une initiative parlementaire que nous sommes réunis. Cette initiative est bienvenue sur le fond, mais comment se fait-il que le Gouvernement ne se soit pas, depuis sept ans, saisi de ces sujets majeurs, qu'il s'agisse de la filière universitaire de médecine générale ou de la réforme des études médicales, tant il faut mettre fin au gâchis qu'ont rappelé Mme Lemorton et M. Domergue ? À ce titre, je le disais, une occasion a été manquée : celle d'associer les professions médicales à cette remise en cause de la manière dont les professions de santé doivent aujourd'hui considérer l'avenir, en matière de pluridisciplinarité, par exemple, ou encore de transfert de compétences une nécessité désormais urgente, y compris pour répondre à...
Dans son intervention, Mme Lemorton a fait le constat d'un gâchis celui des étudiants qui, à 80 %, échouent en première année. Nous sommes tous d'accord.
...ceux qui auront cette chance réussiront, et j'ignore comment, avec un tel décalage, ils s'intègreront dans la suite de leurs études. Et encore n'ai-je choisi que cet exemple, pour vous montrer combien nous aurions pu développer largement le propos de Mme Lemorton sur plusieurs points. Comme d'habitude, vous apportez la mauvaise solution quand vous en apportez une à un véritable problème : le gâchis, la réorientation et les passerelles, l'effort en faveur de l'égalité des chances pour tous les jeunes, issus de tous milieux car chacun sait qu'en médecine, plus encore qu'ailleurs, les jeunes qui réussissent proviennent très largement de milieux favorisés. Le problème est grave, et porte atteinte à « l'humanité » dont vous parlez, car certains jeunes ont des expériences personnelles qui leur ...
Un problème se pose : 40 000 étudiants de bonne qualité restent chaque année sur le carreau. C'est un véritable gâchis ! Je remercie donc le Gouvernement de s'atteler à ce problème.
mais aussi au soutien du groupe UMP. Nous vous remercions, madame la ministre, d'avoir répondu favorablement à cette initiative qui, de fait, s'inscrit pleinement dans le cadre du plan « Réussir en licence ». Mes chers collègues, avec cette proposition de loi, nous allons enfin conclure l'indispensable réforme de la première année de médecine et mettre fin au « gâchis » humain que nous reconnaissons tous, « gâchis de temps, d'énergie, d'espoirs et de rêves », comme vous l'avez si justement souligné, madame la ministre, lors des débats au Sénat. Olivier Jardé l'a rappelé, sur les 55 000 étudiants qui s'inscrivent chaque année en première année, près de 80 % 40 000 échouent à la fin de cette première année, sans possibilité, ou presque, d'équivalence ou de ré...
...sions paramédicales et la création de nouvelles passerelles sont nécessaires. Je pense notamment aux infirmières qui pourront ultérieurement entrer dans les filières de ce cursus sanitaire. J'ai bien entendu vos remarques. Pour autant, est-ce une raison suffisante pour ne pas voter cette réforme que nous devons considérer comme un premier pas, indispensable car attendu ? Nous en avons assez de ce gâchis d'étudiants. Il est dommage que vous refusiez de vous associer à cette réforme : c'est une occasion manquée. Je l'ai dit à M. Bapt et je le lui répéterai chaque fois que je le verrai,
...rmacie ? Mais, au motif de résoudre un problème indéniable, celui d'un taux d'échec très élevé à l'issue de la première année, je crains que ce texte ne crée de nouvelles difficultés et n'ajoute de l'injustice en accentuant une sélection sociale déjà très forte, comme l'a dit Mme Fraysse. Aujourd'hui, nul ne conteste que le taux d'échec en première année de médecine, de l'ordre de 80 %, est un « gâchis humain » considérable contre lequel il convient de lutter. Partant de ce constat, nous sommes unanimes pour dire qu'il faut agir et proposer des solutions pertinentes, tant la déception est grande pour ces trop nombreux recalés qui, pour la plupart, sont de très bons élèves. Que propose le texte, après son retour du Sénat ? II instaure une première année commune aux filières de médecine, maïeuti...
Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, si le but affiché par cette proposition de loi est louable eu égard au gâchis que représentent les 80 % d'étudiants recalés à l'issue de la première année de médecine, les moyens, comme d'habitude, ne sont pas au rendez-vous, ce qui explique le caractère très limité des propositions formulées par ce texte. La première année constitue effectivement un triple gâchis : un gâchis humain pour des jeunes qui ont travaillé dur pendant plus d'un an pour n'obtenir aucun diplôme au...
..., de préparer ces changements sereinement, aussi bien sur le plan matériel que sur le plan pédagogique, afin de mettre tout en oeuvre pour que la qualité et le niveau d'excellence soient au rendez-vous. Pour conclure, je souligne que cette réforme obligera à un accompagnement systématisé des étudiants en situation d'échec en leur évitant de se fourvoyer dans des impasses qui confinent parfois au gâchis, sur le plan tant individuel que collectif. Pour toutes ces raisons, je voterai ce texte. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)
...ans les facultés de médecine, odontologie et maïeutique ou dans les facultés de pharmacie. Compte tenu du numerus clausus propre à chacune de ces disciplines, seuls quelque 12 000 d'entre eux seront admis en deuxième année, ce qui représente un taux d'échec de 80 %, avec, pour de nombreux étudiants, deux années perdues. Il est donc temps de prendre les mesures qui s'imposent pour lutter contre ce gâchis humain, et nous pouvons remercier notre collègue Jacques Domergue de cette proposition de loi et Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche de son soutien. Le Sénat propose de reporter l'application de cette loi à l'année universitaire 2010-2011. Cette disposition me paraît opportune. Les inscriptions en faculté de médecine et de pharmacie vont débuter et il eût été difficile...
...souligné que la commission Bach n'avait pas eu assez de temps pour travailler, je vais citer à l'appui de ces propos le rapport Bach lui-même, dans son introduction : « Le groupe ainsi constitué a auditionné les principaux acteurs du domaine, de façon toutefois non exhaustive en raison du temps limité imparti à la commission pour rédiger son rapport. » L'efficacité de la réforme pour remédier au gâchis humain admis sur tous les bancs de cet hémicycle nous paraît douteuse. Puisque vous tenez à conduire cette réforme si vous avez écouté la filière pharmacie, vous savez qu'elle n'est pas tout à fait d'accord avec celle-ci , pourquoi ne pas avoir choisi pour champ d'application les trois filières aujourd'hui en tronc commun : la médecine, la maïeutique et l'odontologie ? De même, comme le nouve...
... Le taux de réussite en première année de pharmacie est aujourd'hui de 27,34 %, alors qu'il est de 19,71 % en première année du tronc commun. La raison en est que les études dirigées représentent 30 % de l'enseignement en pharmacie ; elles se font par groupes de 25 à 30, ce qui équivaut à une forme de tutorat, l'enseignant étant proche de ses étudiants. Élargissons la réflexion. Pour réduire le gâchis dans ces filières, pourquoi ne pas augmenter le numerus clausus ? Vous avez maintenu le numerus clausus dans la pharmacie à 3 090, alors même que vous vous étiez engagée, en janvier 2008, à le porter à 3 300. Or 16 000 pharmaciens ont aujourd'hui plus de cinquante-cinq ans et partiront en retraite d'ici à cinq ans. Durant cette période, 11 000 pharmaciens seulement s'inscriront au tableau de l'or...
Je reviens d'abord sur le problème des pharmaciens. Madame Lemorton, nous connaissons tous des étudiants qui vont passer deux ans en médecine puis deux ans en pharmacie mais qui, au bout de ces quatre ans, n'auront rien ! Et 70% des étudiants sont dans ce cas. Les intégrer permettrait de limiter le gâchis, d'autant que ce sont d'excellents étudiants. S'agissant des kinésithérapeutes, je rappelle qu'ils sont intégrés dans pratiquement deux tiers des cas. Il ne reste plus qu'un tiers et je pense que l'évolution se fera naturellement. Quant aux infirmières, on ne peut pas envisager de les intégrer tant qu'elles n'ont pas intégré le système LMD. Ce texte est équilibré, et je voterai contre l'amende...
Cet amendement n° 7 tend à ce que les ministres chargés de l'enseignement supérieur et de la santé déterminent par voie règlementaire les modalités de l'entretien de pré-orientation et de motivation avec l'étudiant avant l'inscription en première année de médecine. Cette première année est souvent un véritable gâchis humain et même financier, comme l'a rappelé Mme la ministre. Surtout dans le domaine médical mieux vaut prévenir que guérir ! Selon le très sage rapport Bach : « Certaines facultés de médecine ont mis en place, avec succès, des entretiens avant l'entrée en université afin de permettre aux candidats de mieux apprécier l'adéquation entre leurs aspirations, leurs capacités et la réalité des études...
Cette question est hors sujet. Laissez les positions du Vatican à leur place. L'objet de la proposition de loi est de combattre les difficultés que les étudiants rencontrent afin que le gâchis cesse. N'abordons pas les problèmes relatifs au préservatif ou à je ne sais quoi d'autre encore ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)