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... ayant obtenu une note moyenne inférieure à sept sur vingt aux examens partiels n'a presque aucune chance de passer en deuxième année à l'issue de la première, car il est « noyé » sous la somme de connaissances à assimiler. À cet égard, l'un des points positifs du texte est de prévoir des filières de sortie, lesquelles offriront de meilleures chances aux intéressés de réintégrer ultérieurement le cursus médical. Autre apport du texte : les étudiants pourront désormais choisir entre plusieurs filières. Ils bénéficieront en effet, lors du second semestre, d'enseignements communs et spécifiques qui leur permettront de choisir entre une, deux, trois ou quatre disciplines, et ce, non pas par défaut, mais par une volonté positive. Ces différentes dispositions améliorent donc les chances de réussite d...
...ry et Mattei, le 20 juillet 2003, le rapport Debouzie lequel, loin de constituer un énième document sans envergure, avait le mérite de dresser un constat juste et accablant de la situation du cycle d'étude des professions de santé et de proposer des pistes de réflexion cohérentes pour y remédier. Car s'il est une réalité que nous partageons sur tous nos bancs, c'est bien celle de la complexité du cursus des professions de santé et de la difficulté humaine que cette complexité fait vivre à des dizaines de milliers d'étudiants. Le rapport Debouzie posait des objectifs ambitieux mais pleinement cohérents avec les problématiques posées, concluant à la nécessaire refonte de notre système de formation, pour les filières médicales comme paramédicales. Il soulignait le besoin de mettre fin au gâchis hu...
Notons néanmoins la prise en compte par le rapport de l'impérieuse nécessité de mettre en place un système de tutorat, outil indispensable dans un cursus aussi nouveau et concurrentiel que celui des professions de santé. Le constat reste néanmoins amer. Socle de cette proposition de loi, le rapport Bach n'a pas su se mettre au niveau de la situation. Pour autant, pourrions-nous en vouloir aux membres de la commission Bach ? Non, bien sûr. Eux-mêmes se sont plaints de la précipitation avec laquelle on leur a demandé de travailler et de la trop fai...
...t qui risque simplement d'être externalisé vers d'autres filières scientifiques ou vers d'autres matières. Un troisième exemple, celui de l'orientation des étudiants en difficulté, est tout aussi éclairant. Il est étonnant de voir que la proposition de loi évoque une réorientation dès la fin du premier semestre alors que, avec une rentrée début octobre, celui-ci ne durera que trois mois. Pour un cursus aussi particulier et complexe que celui dont il est ici question, ce délai semble relativement court pour détecter celles et ceux qui échoueront au concours. La période passée en dehors du cursus santé, pour celles et ceux dont on aura considéré qu'ils étaient en échec c'est-à-dire dont la moyenne au concours aura été inférieure à 7 sur 20 , sera beaucoup plus longue. Elle sera de douze à dix...
... l'instauration des passerelles entre filières universitaires. Je l'ai dit, pour justifier cette nouveauté, le rapporteur parle de l'« uniformisation trop étroite des professionnels de santé ». Là encore, nous ne pouvons qu'être d'accord avec l'esprit de la proposition. Mais d'où vient cette uniformisation? Elle vient, pour l'essentiel, du milieu social des bacheliers qui intègrent les différents cursus des professions de santé : les catégories socioprofessionnelles supérieures sont en effet surreprésentées. Seules les catégories socioprofessionnelles supérieures peuvent s'offrir les officines assurant des cours privés coûteux. Elles sont les seules à pouvoir payer aux étudiants, depuis le début de leur scolarité, en cas de problème, des cours de soutien, pour pallier les insuffisances de l'édu...
Je l'ai affirmé, je le répète, je ne doute pas de la sincérité des déclarations de notre collègue Domergue ou de Mme la ministre lorsqu'ils évoquent la situation de nos étudiants en cursus de santé. Je ne doute pas non plus de leur volonté d'utiliser cette proposition de loi pour lutter efficacement contre cette situation. Mais les déclarations ne sont pas des actes et, comme dit le poète ces mots devraient vous parler, madame la ministre , « il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour ». (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) L'examen de ce texte et sa comparai...
...diants recalés, notamment ceux qui ont atteint la moyenne au concours que l'on appelle les reçus-collés » d'intégrer d'autres filières scientifiques, voire de sciences humaines, comme je viens de l'évoquer. Les passerelles entrantes doivent, quant à elles, permettre à des étudiants venant d'autres horizons d'accéder à la deuxième ou à la troisième année des études de santé, afin d'enrichir le cursus médical de cultures et de profils différents. Madame Fraysse, nous avons connu, dans le temps, des personnes titulaires de bacs littéraires ou philosophiques qui entraient en médecine et faisaient d'excellents médecins, leur raisonnement n'étant pas purement technique.
...UMP y est favorable. J'entends l'opposition critiquer ce texte au motif qu'il ne proposerait qu'un petit bout de réforme. C'est vrai, madame Lemorton, il nous faudra aller plus loin : la clarification de la formation des professions paramédicales et la création de nouvelles passerelles sont nécessaires. Je pense notamment aux infirmières qui pourront ultérieurement entrer dans les filières de ce cursus sanitaire. J'ai bien entendu vos remarques. Pour autant, est-ce une raison suffisante pour ne pas voter cette réforme que nous devons considérer comme un premier pas, indispensable car attendu ? Nous en avons assez de ce gâchis d'étudiants. Il est dommage que vous refusiez de vous associer à cette réforme : c'est une occasion manquée. Je l'ai dit à M. Bapt et je le lui répéterai chaque fois que ...
... simplement que nous sommes parvenus, monsieur le rapporteur, à une rédaction satisfaisante. C'est pourquoi j'appelle mes collègues du groupe UMP à adopter définitivement ce texte, attendu avec impatience sur le terrain. Il constitue la première étape d'une réforme plus globale que nous appelons de nos voeux, madame la ministre, celle de l'intégration des études médicales et paramédicales dans le cursus licence-master-doctorat. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Du fait de l'augmentation prévue des frais d'inscription, conséquence de la loi LRU, la question n'est pas anodine. Ce sont autant de questions qui restent aujourd'hui sans réponse. J'avais également émis quelques doutes sur les passerelles permettant d'intégrer les études de médecine en cours de cursus. Vous introduisez cette disposition au prétexte d'ouvrir ces études à des vocations tardives, à des profils plus humanistes, moins scientifiques, et, même, prétendez-vous, à des jeunes issus de milieux défavorisés qui, au sortir du bac, ne se sentaient pas les épaules assez solides pour entamer des études de médecine. C'est, bien sûr, une préoccupation juste et que, là encore, nous pouvons partag...
... deuxième année, ceux qui, ayant obtenu au moins 10 de moyenne, ne sont toutefois pas reçus au concours de la première année d'études de santé. Je souhaite que ce système soit étendu à d'autres formations qui assurent plus de débouchés. S'agissant de la formation, certaines notions de sciences humaines, avec des approches qui ne seraient pas seulement techniques, devraient être intégrées dans le cursus des études médicales et pharmaceutiques, mais aussi l'enseignement de certaines valeurs car être médecin est aussi une vocation. Les futurs médecins et pharmaciens ont des droits, compte tenu du haut niveau et de l'exigence des études auxquelles ils sont astreints, mais il faut aussi qu'ils aient des devoirs à l'égard de la société qui les rémunère ; ces valeurs doivent être enseignées. La noti...
...ingt ans, l'accueil des étudiants en pharmacie dans les structures hospitalo-universitaires, pour leur cinquième année d'études ? S'ils ont la chance d'être affectés dans la pharmacie hospitalière ou les laboratoires de biologie immuno-bactério-virologique, cela se passe à peu près bien, mais dans les pôles ou les services, les infrastructures permettant de les accompagner correctement dans leurs cursus sont inexistantes. Vous voyez donc que l'existant est déjà loin d'être optimal
...ion amènera à travailler de manière complémentaire. Je pense d'ailleurs qu'il faudra réfléchir ultérieurement à une véritable organisation des professions paramédicales. La cohérence de notre système de santé impose en effet un parallélisme des professions médicales et paramédicales, entre lesquelles doivent exister des passerelles. Il faut en effet éviter qu'une infirmière soit bloquée dans son cursus et ne puisse guère évoluer que vers une carrière administrative. Le texte ébauche quelques premières propositions dans ce sens. En mettant en place quatre concours en fin de première année, nous offrons plus de chances de réussite aux étudiants, qui pourront ainsi choisir entre diverses filières comme l'odontologie ou la pharmacie. Mais l'institution de passerelles ouvre également la filière san...
...l vise à donner aux étudiants une culture commune aux quatre filières. Ultérieurement, ils seront, en effet, amenés à travailler ensemble, autour du patient, pour la coordination et la qualité des soins. Cette réforme pose aussi le principe de la réorientation précoce, à l'issue du premier semestre ou de la première année, des étudiants qui n'auraient pas les capacités nécessaires pour suivre un cursus de santé. Sur ce fondement, le nombre de redoublements sera limité : les étudiants les moins bien classés aux concours ne seront pas autorisés à redoubler immédiatement leur première année. Pour se réinscrire, ils devront avoir validé une deuxième année de licence dans un autre cursus universitaire. La proposition de loi prévoit également de mettre en place de nouvelles passerelles d'entrée dans...
...nt au concours. Les efforts consentis et la charge de travail assumée par les étudiants, qu'ils soient en première année de médecine ou de pharmacie, sont pourtant considérables et devraient déboucher sur des possibilités de réorientation cohérentes et satisfaisantes. Or la proposition de loi qui est soumise aujourd'hui à notre examen n'est pas à la hauteur des enjeux soulevés par les différents cursus des professions de santé. Ma collègue Catherine Lemorton développera dans un instant les points qui suscitent les réserves du groupe socialiste, radical et citoyen. Ils sont nombreux : réorientation exclusivement en faculté de sciences ; exclusion de ce cursus santé des étudiants en kinésithérapie et des futurs infirmiers et infirmières auxquels un autre texte délègue pourtant des actes médicau...
...i entraîne des dépenses importantes sans oublier la quasi-obligation de suivre des cours privés coûteux. Cette proposition de loi, telle qu'elle est rédigée, aggrave l'injustice et la sélection sociale dans un secteur où elles sont déjà fortes. De nombreux bacheliers ne pourront se permettre de se lancer dans une première année aussi coûteuse, avec le risque d'être très vite réorientés vers un cursus qui ne correspond pas à leurs envies et ambitions. Ceux dont les parents ont les moyens feront le choix de s'inscrire ; la plupart des autres seront tentés, au terme d'un triste calcul coût-avantages, d'aller s'inscrire ailleurs et de renoncer à la médecine, sans même tenter leur chance. Par ailleurs, l'introduction d'une sanction dès le premier semestre oblige à s'interroger sur la capacité des...
...Cette affaire remonte donc à quelques années. Loin de constituer un énième document sans envergure, celui-ci avait le mérite de poser un constat juste et accablant sur la situation du cycle d'études des professions de santé et de proposer des pistes de réflexion cohérentes pour y répondre. Car s'il est une réalité qui s'impose à nous tous, sur ces bancs, c'est bien celle de la complexité du cursus des professions de santé et de la difficulté humaine que celle-ci fait vivre à des dizaines de milliers d'étudiants. Le rapport Debouzie posait en effet des objectifs ambitieux mais cohérents, et qui débouchaient sur la volonté de refondre notre système de formation des professionnels de santé : d'abord, le besoin de mettre fin au gâchis humain des milliers de jeunes, souvent dotés d'excellent...
...ayer le « gâchis humain » que nous constatons pourtant tous. Prenons un troisième exemple, celui de l'orientation des élèves en difficulté. Il est d'abord étonnant de voir que cette proposition de loi évoque la réorientation dès la fin du premier semestre, sachant que celui-ci, avec une rentrée début octobre, ne durera que quatre mois. Plus longue en revanche sera la période passée en dehors du cursus santé pour celles et ceux considérés comme en échec, c'est-à-dire les étudiants ayant obtenu moins de 7 sur 20 et qui seront redirigés, pendant une période de douze à dix-huit mois, vers les facultés de sciences. Conscients de leur situation d'échec, ces étudiants vont devoir se réadapter à une nouvelle structure en cours d'année, pour tenter de réussir au mieux en sciences afin, peut-être, de po...
...r quelques questions à Mme la ministre. Avec les passerelles entrantes aménagées à partir de la deuxième année pour des étudiants diplômés issus d'HEC, d'instituts d'études politiques ou de masters littéraires, avez-vous évalué le nombre d'étudiants qui en résultera à la fin de la L 1 santé ? Si 5 % à 10 % d'étudiants supplémentaires par rapport au numerus clausus de départ arrivaient en cours de cursus, il y aurait un certain cynisme à avoir refusé, pour quelques dixièmes de points, le concours à des étudiants du L 1 santé qui avaient montré leur motivation à exercer une profession de santé dès l'obtention de leur bac. Avez-vous des chiffres ?
..., mais nous avons besoin d'être rassurés. Bon nombre de ces étudiants risquent d'être réorientés au bout de son premier semestre en sciences. Je pose une question pratique : ils auront payé les frais d'inscription sur la L 1 santé. Devront-ils s'inscrire en L 1 sciences en même temps ? Paieront-ils une deuxième fois des frais d'inscription à l'université, ou cela fait-il partie intégrante de leur cursus ? Le rapport Bach réclamait des informations pour définir la note de 7 sur 20. Cette note n'aura de sens, disait-il, que si leur histogramme est harmonisé entre toutes les universités concernées. Pouvez-vous nous confirmer qu'il le sera ?