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Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, l'objectif initial de la proposition de loi qui nous est soumise est intéressant, puisqu'il s'agit de « proposer des solutions pour lutter contre l'échec massif des étudiants en fin de première année de médecine », en créant une année commune préparant aux quatre concours distincts actuels, destinés aux futurs médecins, odontologistes, pharmaciens et sages-femmes. La possibilité ainsi offerte aux étudiants de passer un ou plusieurs de ces concours permettrait d'éviter la sélection par défaut qu'impose l'actuel concours unique, en leur ouvrant théo...
Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, ce texte envisage de corriger une situation effectivement très préjudiciable : l'immense gâchis que représente le taux d'échec des étudiants en médecine à l'issue du concours de fin de première année du premier cycle des études médicales. Si les réponses apportées et la méthode utilisée sont plus discutables j'y reviendrai , l'objectif de mettre un terme à ce gâchis est louable. Il s'agit d'abord d'un gâchis humain, puisque, chaque année, environ 80 % des étudiants en première année de médecine échouent au concours. ...
...au processus de Bologne et au système LMD, ce qui permettrait la reconnaissance des diplômes au niveau européen et une plus grande mobilité des étudiants. Il suffirait de permettre aux étudiants « reçus-collés », c'est-à-dire qui ont obtenu la moyenne au concours mais n'ont pas été admis, d'accumuler néanmoins des crédits dans le cadre du système européen de transfert de crédits. Lutter contre l'échec, c'est, enfin, agir pour la qualité des conditions matérielles d'étude. La première année de médecine est très difficile et nécessite un investissement intellectuel de tous les instants. C'est pourquoi elle est aujourd'hui quasi systématiquement synonyme d'échec pour les jeunes issus de milieux modestes qui doivent travailler pour payer leurs études.
Or, ce texte ne prévoit rien pour aider ces étudiants. Lutter contre l'échec, notamment contre le phénomène des « reçus-collés », particulièrement incompréhensible en période de pénurie de médecins, passe également par une hausse significative du numerus clausus. Telles sont, madame la ministre, mes chers collègues, les observations que nous formulons sur ce texte. L'essentiel de la réforme se fera par voie réglementaire. Nous avons néanmoins déposé quelques amendements ...
Il me semble par conséquent que nos facultés de médecine devraient enseigner les sciences humaines et l'éthique. Le quatrième point est celui des concours séparés. Le fait que seuls les étudiants ayant obtenu les meilleurs classements puissent choisir leur spécialité engendre un sentiment d'échec et, qui plus est, heurte parfois la logique. Ainsi, l'année dernière, l'étudiante classée première au concours de Marseille voulait choisir la spécialité de sage-femme. En ce qui me concerne, j'ai eu la chance que ma fille, qui voulait s'orienter vers la filière « médecine » ait obtenu les résultats lui permettant de le faire, mais les choses ne sont pas toujours aussi simples ! Pour terminer, m...
Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, nous nous accordons à dire et j'observe que de nombreux représentants des professions de santé sont présents dans l'hémicycle ce matin que la lutte contre l'échec en fin de première année de médecine doit être une priorité. On sait en effet que, chaque année, quatre étudiants de première année sur cinq échouent au concours. Les efforts consentis et la charge de travail assumée par les étudiants, qu'ils soient en première année de médecine ou de pharmacie, sont pourtant considérables et devraient déboucher sur des possibilités de réorientation cohérentes et...
...s étudiants a tout de la fausse bonne idée. À première vue, quoi de plus naturel que de regrouper dans une première année commune les étudiants de médecine et de pharmacie ? C'est d'ailleurs pourquoi ce texte, encore récemment, n'attirait l'attention ni des personnes concernées ni même de la plupart des parlementaires. Je crains cependant que, croyant résoudre un réel problème, celui d'un taux d'échec très élevé à l'issue de la première année des études de médecine et de pharmacie, vous n'instauriez, avec cette proposition de loi, de nouvelles difficultés et, surtout, que vous n'ajoutiez de l'injustice en accentuant une sélection sociale déjà très forte, le tout sans concertation mais avec précipitation. On ne change pas les règles du jeu en cours de partie. Songeons ici aux étudiants qui se s...
Madame la présidente, monsieur le rapporteur, madame la ministre, mes chers collègues, les orateurs de gauche ont dressé le bilan des conséquences qu'aurait cette proposition de loi ; je n'y reviendrai pas, pas plus que je ne reviendrai sur ses aspects techniques ni sur le fait que le rapport Bach dénonce le gâchis humain que représentent les 80 % d'échecs en fin de premier année. Il est certes urgent de réformer le système, mais nous ne pouvons être d'accord avec la proposition de loi de M. Domergue, car elle comporte beaucoup d'interrogations mais peu de bonnes réponses.
...e des lycéens et des étudiants, notamment en renforçant le tutorat pour ces derniers, afin de les aider, d'une part, à mieux préparer les concours, et, d'autre part, à mieux choisir leur orientation. À ce propos, la suppression de 13 500 postes dans l'éducation nationale aura des incidences sur l'avenir de nos étudiants. Beaucoup d'efforts devront donc être faits, que ce soit pour lutter contre l'échec en première année ou pour améliorer l'orientation des étudiants les plus en difficulté. Reste le problème des « reçus-collés », qui valideront leurs L1 sans toutefois pouvoir intégrer le numerus clausus. Dans un contexte de surpopulation universitaire, les syndicats étudiants demandent que soient instaurées au niveau national des passerelles entre les facultés. Il souhaitent également que des co...
...se les chiffres pour l'année 2006-2007 : on compte 7 100 reçus en médecine, 977 en odontologie, 1 007 en maïeutique et 2 990 en pharmacie. La situation est rendue plus complexe encore par la présence très importante de doublants au sein des reçus, doublants ayant échoué une première fois avec des notes souvent très honorables en 2007, 54,8 % des étudiants reçus redoublaient. Refusant ce taux d'échec, le rapport Bach pose aussi correctement la problématique du temps perdu souvent deux années pour des étudiants qui sortiront de ce cursus sans aucun diplôme, ou après avoir dû batailler au-delà du raisonnable tout en ayant déjà le niveau de la seconde année. Pour conclure sur ce constat d'échec, le rapport évoque aussi la frustration de nombreux étudiants, la médiocrité de la qualité de l'ens...
...t tous. Prenons un troisième exemple, celui de l'orientation des élèves en difficulté. Il est d'abord étonnant de voir que cette proposition de loi évoque la réorientation dès la fin du premier semestre, sachant que celui-ci, avec une rentrée début octobre, ne durera que quatre mois. Plus longue en revanche sera la période passée en dehors du cursus santé pour celles et ceux considérés comme en échec, c'est-à-dire les étudiants ayant obtenu moins de 7 sur 20 et qui seront redirigés, pendant une période de douze à dix-huit mois, vers les facultés de sciences. Conscients de leur situation d'échec, ces étudiants vont devoir se réadapter à une nouvelle structure en cours d'année, pour tenter de réussir au mieux en sciences afin, peut-être, de pouvoir réintégrer la L 1 santé. Mais que deviendront ...
Demander le renvoi en commission revient à retarder sinon à refuser cette proposition de loi de Jacques Domergue. Ce texte vise, je le rappelle, à améliorer l'entrée dans la filière des carrières de santé. Il est regrettable, madame Lemorton, que vous en oubliiez ainsi l'objectif : l'urgence de répondre au gâchis lié à l'échec à l'issue de la première ou de la deuxième année d'études. Un taux de 80 % d'échec ne vous paraît-il donc pas suffisamment élevé pour que vous souhaitiez le renvoi de la proposition en commission ? Quelle est donc votre arrière-pensée, sinon le choix de l'immobilisme ? Peut-on admettre que tant de jeunes étudiants soient renvoyés dans leurs foyers après un échec à l'issue de la première année ou...
Le rapport Debouzie a été remis en 2003 aux ministres concernés, lesquels appartenaient à l'actuelle majorité Outre l'échec de près de 80 % d'étudiants en fin de première année et le gâchis humain qu'il constitue, deux motifs sous-tendent cette proposition de loi, que j'ai quelque mal à comprendre. Le texte viendrait tout d'abord, nous dit-on, pallier l'inégale répartition géographique des professionnels de santé. Je ne vois pas comment, dès lors qu'il ne prévoit aucune mesure incitative ni coercitive de nature à pou...