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Interventions sur "langue"

68 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCamille de Rocca Serra :

Si vous le permettez, monsieur le président, je voudrais dire ici solennellement que la langue corse ne doit pas mourir et qu'elle ne mourra pas ! Elle vivra grâce à tous ceux qui la transmettent et qui la parlent, à tous ceux qui ne la parlent pas, mais qui, malgré tout, l'aiment. La langue corse vivra, comme vivra le breton, l'alsacien, le basque, le catalan, l'occitan, les langues créoles. Elle vivra car, si nous laissons mourir la langue corse, c'est que nous acceptons collectivement q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArmand Jung :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, depuis la Seconde Guerre mondiale, une série impressionnante de documents relatifs à la reconnaissance, à divers degrés, des langues régionales de notre pays a été rédigée ou déposée sur le Bureau de l'Assemblée nationale : propositions de loi simples ou constitutionnelles, amendements, décrets, circulaires. Des ministres de tous bords, des membres de l'actuel gouvernement, trois Présidents de la République dont celui actuellement en exercice ont pris des engagements précis en faveur des langues et des cultures régionale...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArmand Jung :

Mesdames et messieurs, chers amis, aucune langue n'est supérieure aux autres. La richesse de notre histoire commune réside dans la diversité de nos parlers et de nos langues. Reconnaître les langues et les cultures régionales, c'est reconnaître une place à l'autre. Refuser de le faire, c'est prendre le risque d'installer notre pays dans une situation « monolangue ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArmand Jung :

Mais la reconnaissance des langues régionales, monsieur le président, consiste d'abord à prononcer correctement le nom des parlementaires qui siègent dans cet hémicycle !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Censi :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, nous débattons aujourd'hui devant la représentation nationale d'un sujet fondamental : il s'agit de nos langues, que je qualifie de langues patrimoniales de France, et non de langues régionales concept trop réducteur et dévoyé. En tant que citoyens français j'insiste sur ce point , nous avons une responsabilité en matière de langues régionales. C'est une question fondamentale car celles-ci, comme toutes les langues, véhiculent notre pensée : elles sont les premiers supports de notre culture et la pre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Rousset :

...dispositif à d'autres régions, mais nous pouvons déjà avancer en la matière. Cela suppose aussi, madame la ministre, que votre collègue de l'éducation nationale et nous regrettons qu'il n'assiste pas à ce débat réfléchisse avec les collectivités au meilleur moyen d'informer les élèves et leurs familles que l'enseignement de l'occitan, du basque, du breton, de l'alsacien, du corse ou d'autres langues régionales, est possible. Faute de quoi, nous allons assister à un foisonnement d'initiatives familiales, conformément à ce que nous connaissons déjà. L'enseignement public doit prendre l'initiative en matière d'information et de moyens éducatifs, ce dont nous ne disposons pas totalement aujourd'hui. Je pense, par exemple, à la ville de Périgueux où, au moment de passer le baccalauréat, certains...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Rousset :

Les régions Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées et Aquitaine ont lancé un certain nombre d'expériences, mais cela reste extrêmement difficile, sauf à se borner à rediffuser quelques émissions. Je ferai deux suggestions, madame la ministre. D'abord, les régions sont prêtes, avec d'autres collectivités, à créer un conseil national et régional des langues régionales, en vue de disposer d'un lieu partenarial pour déb...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

...out donné pour que nous soyons aujourd'hui ceux que nous sommes devenus. Madame la ministre, l'ouverture d'un tel débat dans notre assemblée est un moment historique. J'espère que nous ne décevrons pas les espoirs qu'il fait naître partout dans notre pays. On peut ressentir la même émotion en regardant un paysage familier, en s'attablant devant un fromage qui l'est tout autant ou en parlant une langue qui a toujours été celle de vos pères. Ce petit frisson sur l'échine, on le ressent aussi en écoutant, dans un stade, monter des chants d'encouragement prononcés dans toutes les langues de notre pays. On ressent ce même frisson en entendant chanter la Marseillaise, lorsque les diables tricolores entrent sur le terrain. J'ai compris que tout cela n'était que mésentente entre les hommes qui peuplen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

Elle le fera en toute sérénité, parce que le danger que court la France aujourd'hui est ailleurs. Ce danger, contre lequel, ensemble, nous défendons notre pays, c'est qu'on ne parle plus le français à l'extérieur de nos frontières. Le français est en train de s'écrouler, comme les langues régionales ont commencé de le faire il y a cinquante ans. Il faut que nous nous unissions pour le défendre, tout en parlant toutes nos langues. Un autre danger réside dans le fait que, déçus par les espoirs qu'avait fait naître un objectif semblant à portée de main, des nationalistes furieux se relèvent demain comme ils le firent naguère pour ensanglanter à nouveau nos pays qui n'aspirent qu'à ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

...sellan, rhénan ou luxembourgeois. Je voudrais aborder le francique dans ses différentes dimensions : historique, linguistique, culturelle, politique et économique. Je rappelle que le francique n'est pas l'alsacien, même si le droit local rassemble l'Alsace et la Moselle. J'évoquerai d'abord sa dimension historique. Clovis, premier roi des Francs, et Charlemagne, empereur des Romains, ont eu pour langue maternelle le francique rhénan, car les serments de Strasbourg, prémices du traité de Verdun de 843 ont été rédigés dans cette langue. C'est dire si le francique nous rattache à l'histoire de notre pays et à la formation de notre unité nationale. S'agissant de sa dimension linguistique, si nombre de mots français sont issus du latin ou du grec, nombreux sont ceux qui proviennent directement ou i...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMuriel Marland-Militello :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je suis très heureuse de pouvoir aujourd'hui m'exprimer sur le sujet des langues régionales. J'ai également le plaisir d'associer à ces propos notre premier questeur, M. Richard Mallié. Stendhal écrivait : « Le premier instrument du génie d'un peuple, c'est sa langue. » Le débat qui nous réunit cet après-midi m'évoque à une boîte de Pandore qu'il convient d'ouvrir avec la plus grande prudence. L'enjeu sous-jacent n'est pas mince : il s'agit de notre unité nationale. Ne l'ou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMuriel Marland-Militello :

L'enseignement de la langue française, fruit d'un métissage et d'une histoire multiséculaires, doit rester seul obligatoire. Les actions de Xavier Darcos, ministre de l'éducation nationale, en faveur de la maîtrise de la langue française à l'école, vont dans le bon sens. Car comment peut-on s'intégrer et trouver sa place dans une société dont on ne maîtrise pas la langue commune ? Néanmoins, et c'est bien l'objet de mon in...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMuriel Marland-Militello :

Depuis le rapport Poignant de 1998, resté lettre morte, plus aucun état des lieux sur les langues régionales n'a été réalisé. Dix ans après, un nouveau rapport serait le bienvenu pour nous suggérer des propositions concrètes. En revanche, une modification constitutionnelle ne me paraît nullement requise. Une loi suffira. Et si je devais résumer ma position d'une formule, je dirais : « Une langue pour notre nation, des langues pour nos régions ! »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Giacobbi :

Monsieur le président, mes chers collègues, depuis 2002, à chaque révision de la Constitution, nous avons eu dans cette assemblée un débat incident sur les langues de France.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Giacobbi :

À chaque fois, les mêmes contrevérités ont été réitérées. Je me réjouis aujourd'hui de voir que ceux qui s'opposent aux langues régionales avec acharnement évitent au moins la récidive par leur absence !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Giacobbi :

Les langues régionales sont bien des langues, c'est ce qu'affirment les linguistes. Claude Hagège et bien d'autres reconnaissent ainsi la qualité de langue au corse, au picard ou au breton, sans évoquer le basque ou l'occitan. La République n'est pas menacée dans son unité par une ratification de la Charte européenne des langues régionales alors même que l'Allemagne, l'Autriche, le Danemark, l'Espagne, la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Domergue :

Monsieur le président, madame la ministre, chers collègues, je suis très heureux qu'un tel débat soit organisé aujourd'hui. Les difficultés que j'ai eues pour m'inscrire prouvent d'ailleurs qu'il suscite le plus grand intérêt. Né à Perpignan, j'ai parlé le catalan dans mon enfance. J'ai donc eu très tôt la possibilité d'apprécier les nuances de cette langue, sa sensibilité et ses spécificités au point que certains mots ne peuvent être traduits en français. Cet acquis du plus jeune âge représente à mes yeux une richesse incontestable pour un individu. Aujourd'hui député de l'Hérault, je suis confronté au problème de l'occitan. J'ai découvert l'occitan au travers des radios associatives, très actives dans notre région, mais également des écoles « c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSimon Renucci :

Monsieur le président, madame la ministre, chers collègues, avec la majorité des collègues du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et apparentés, nous avons au début de l'année déposé une proposition de loi constitutionnelle tendant à la reconnaissance des langues régionales. Elle visait à compléter le premier alinéa de l'article 2 de la Constitution par ces simples mots : « dans le respect des langues régionales qui font partie de notre patrimoine » afin de permettre la ratification par notre pays de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires. Mais que de réticences et de résistances à ces quelques mots ! Depuis l'édit de Villers-Cotter...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSimon Renucci :

Ce principe, en effet, ne saurait s'arrêter aux frontières. Depuis Prosper Mérimée, nous avons pu concevoir la sauvegarde d'un patrimoine matériel, renforcé et reconnu par la loi Malraux, mais qu'en est-il des langues et des cultures comme patrimoine vivant à préserver ? Que faire ? En Corse, la loi du 22 janvier 2002 fruit du processus de Matignon cher à Lionel Jospin a confié à l'Assemblée de Corse le soin d'élaborer un plan de développement de la langue et de la culture corses. Sont entre autres proposés trois heures hebdomadaires d'enseignement à tous les niveaux, la généralisation du bilinguisme à l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSimon Renucci :

Je suis convaincu, madame la ministre, qu'en intégrant dans notre ordre la Charte des langues régionales et minoritaires vous rendrez nos identités plus riches, les Français plus ouverts, notre pays plus grand et, au fond, plus généreux. Nos langues régionales sont les saveurs et les couleurs de la France, sa vérité et son authenticité. Sur le plan symbolique, pour nos régions, la France est la mère Patrie. Alors, comme en Corse, disons : « O Ma, parla mi corsu ! » « Maman, parle-moi...