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...re sucre, obésité, caries, hypertension et maladies cardio-vasculaires et respiratoires est avéré. Certes, l'obésité est un phénomène multifactoriel et il n'est donc pas exclu que des facteurs culturels, sociaux ou économiques expliquent en partie les différences territoriales enregistrées entre les régions d'outre-mer et 1' Hexagone. Toutefois, la responsabilité des groupes industriels de l'agroalimentaire dans la progression de l'obésité outre-mer et des autres pathologies ne doit pas pour autant être négligée. En effet, et c'est le deuxième constat sur lequel s'appuie cette proposition de loi, certaines pratiques discutables de l'industrie agroalimentaire viennent encore accentuer ces problèmes d'obésité spécifiques à l'outre-mer. En premier lieu, plusieurs produits de consommation courante dis...
...t des lieux en Guyane, en me référant à plusieurs études : l'une d'elles a été conduite sur des élèves de CE2 durant l'année 2009-2010 ; une autre, l'étude Carambole, donne des indications sur la consommation de fruits et de légumes ; l'enquête Podium porte sur une population d'enfants de cinq à quatorze ans ; une autre étude a permis d'étudier le comportement des adolescents concernant l'hygiène alimentaire, notamment dans le contexte immédiat de leurs établissements scolaires. Enfin, une étude d'odontologie a été conduite dans certaines zones particulières, notamment les communes et villages du Haut-Maroni et de l'Oyapok, qui sont les deux fleuves frontaliers de la Guyane. Quelques chiffres permettront de donner une idée de la situation. La prévalence de surcharge pondérale est de 18,4 % en Guyane...
... usage excessif. Rappelons qu'en France, par exemple, la consommation de sucre était de 2 kilos par an et par personne au début du XIXe siècle. Elle est aujourd'hui de plus de 35 kilos. Aux États-Unis elle est de plus de 50 kilos. Et ces chiffres peuvent doubler chez certains individus. Comment une population « shootée » au sucre, tant elle en consomme, peut-elle s'en sortir si l'industrie agro-alimentaire ne se sent pas directement concernée ? Se pose alors la question de savoir de quelle manière concrète l'impliquer. Je m'en excuse auprès de notre rapporteur, c'est bien là le hic ! Pour être véritablement efficace, encore faudrait-il que la loi tienne compte de l'origine éparse des approvisionnements et de la taille des producteurs. Ce qui pour l'instant est matériellement impossible. En effet,...
...dre rapidement des dispositions. Pour autant, si cette proposition de loi pose un problème réel sur lequel il convient d'agir, les solutions proposées ne nous semblent pas à la hauteur des enjeux. II est séduisant d'avoir recours à la loi, mais est-elle vraiment efficace ? Or, il est de notre devoir de viser la plus grande efficacité. Favoriser et valoriser la production et la vente de produits alimentaires dont la teneur en sucre serait la même qu'en métropole est une des réponses à ce problème. Elle ne doit pas être la seule. Plusieurs facteurs doivent entrer en jeu et il est primordial, en la matière, de responsabiliser les industries agro-alimentaires sur cette problématique. Le taux de sucre n'est en effet qu'une partie du problème car les facteurs conduisant à l'obésité sont multiples. Et s'...
...sérieuses les unes que les autres, ont montré que le sucre n'est pas le seul facteur à l'origine de l'obésité, mais fait partie du groupe des deux grands facteurs que sont la consommation et la dépense énergétique, impliqués dans le développement de cette maladie multifactorielle. En outre-mer et plus particulièrement en Guadeloupe, les causes de l'obésité sont principalement liées aux habitudes alimentaires aliments très salés ou sucrés, graisses saturées , à l'inactivité, à la consommation d'alcool, aux carences en matière d'éducation, de prévention alimentaire, et surtout, à la précarité. Deuxièmement, les objectifs visés par la proposition de loi ont sans doute été mal compris par une partie de l'opinion publique. En effet, l'éventuelle mise en oeuvre des dispositions prévues dans ce texte, ...
... le recours dans leurs produits au sel, au sucre, aux matières grasses ; à agir sur la taille des portions individuelles ; à promouvoir les conseils aux personnes et à promouvoir les activités physiques. Cette situation est anormale dans la mesure où les consommateurs sont soumis à de larges campagnes de publicité et n'ont pas le choix des aliments proposés. S'agissant du sucre dans les produits alimentaires manufacturés vendus dans les régions d'outre-mer, nous sommes précisément dans cette situation. Ces pratiques commerciales et de marketing ciblant des produits, des populations-cible, pour accoutumer à un goût, habituer à un produit et en rendre la population dépendante sont indignes de la responsabilité que ces groupes revendiquent. J'en viens maintenant à la nécessité de mettre en oeuvre ...
Je sais, monsieur le ministre, que vous y êtes très attaché. Les préoccupations sanitaires liées aux produits alimentaires s'accentuent chez les consommateurs. La vie moderne, marquée par l'accroissement du travail féminin et des familles monoparentales, conduit les ménages à adapter leur alimentation aux rythmes de vie : ils tendent à privilégier des plats déjà prêts, limitant ainsi le temps consacré à la préparation des repas. Dans l'esprit de cette proposition de loi, je propose la création d'un label « alimenta...
...s élevée qu'en métropole. C'est une situation que l'on ne peut plus accepter quand on sait que le diabète et les maladies cardiovasculaires sont en nette augmentation. Justifiée pour certains par une fatalité culturelle, voire une fatalité génétique, comme je l'entends dire, elle ne peut plus perdurer. Elle est bien le fait de pratiques critiquables issues du marketing des producteurs de denrées alimentaires pour les marchés d'outre-mer. Ajoutons que l'Organisation mondiale de la santé considère la consommation élevée de sucre comme facteur de risque d'obésité et qu'en douze ans, la prévalence de l'obésité a doublé en France. Quant au Plan obésité 2010-2013, il préconise explicitement une prise en compte des situations spécifiques de l'outre-mer en raison d'une obésité plus fréquente dans les DOM....
...d'autres suggestions et d'autres méthodes. Nous l'écouterons donc avec attention. Je voulais dire que la commission avait examiné cette proposition de M. Lurel avec beaucoup d'attention. Au-delà, nous pensons, monsieur le ministre, que le Gouvernement doit agir de plus en plus fortement dans le domaine de la santé et de l'alimentation. Je dirai même que, quand nous voyons la courbe des produits alimentaires et celle des prix agricoles, nous constatons que le poids du contenant est de plus en plus important par rapport à celui du contenu. N'y a-t-il pas, dans un souci de développement durable, des solutions à proposer pour l'avenir ?
...ormation doit reposer sur un étiquetage des taux de sucre totaux mais doit aussi être compréhensible par tous. Les différences dans les procédés de fabrication invoquées par les groupes industriels ne sont pas des justifications légitimes ; les préférences gustatives locales ne doivent pas constituer un prétexte. Nous devrions rendre obligatoire, en ce sens, l'étiquetage nutritionnel des denrées alimentaires, à ce jour facultatif en Europe et en France. Il n'existe par ailleurs aucun argument scientifique pour étayer l'existence d'un goût particulier pour les aliments riches en sucres ; on risque, en revanche, de favoriser des addictions chez les enfants de moins de trois ans. L'épidémie d'obésité qui touche nombre de personnes n'est pas imputable en totalité au sucre mais on ne peut nier que celu...
...s aujourd'hui. Vous me permettrez aussi de vous remercier d'avoir, si j'ose dire, changé de pied. Depuis les auditions et les débats en commission, il y a certains arguments que l'on n'entend plus. On me disait que l'adoption de ce texte déstructurerait la production locale, d'autant que, chez nous, il n'y a pas de lait frais on utilise de la poudre de lait. Cet argument venu du secteur agro-alimentaire n'a été repris par aucun orateur aujourd'hui. Mais enfin, j'avais déjà répondu, comme par anticipation, à cet argument, et nous pourrons même y revenir si vous le souhaitez. Il est bon, cependant, de dire clairement que l'utilisation du lactose n'est absolument pas en cause. Le lactose n'est pas concerné par cette proposition de loi ; les industriels peuvent en utiliser autant qu'ils veulent !...