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Interventions sur "marseille"

11 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

...t la commission des affaires économiques de nous permettre d'évoquer ces sujets. L'article 7 porte sur les labels, et propose notamment la création d'appellations liées à des origines géographiques. J'ai moi-même, à plusieurs reprises, posé des questions au Gouvernement à propos de produits non alimentaires qui méritent une appellation protégée en tant que Marseillaise, j'ai pensé au savon de Marseille, mais on peut aussi penser à la porcelaine de Limoges ou aux couteaux Laguiole, sans doute chers à notre président de séance. Aujourd'hui, ces produits sont connus dans le monde entier, mais leurs fabricants sont spoliés et le mot est faible. Nous devons absolument les protéger, et conserver ainsi nos productions et nos savoir-faire. Nous évoquerons ensuite quelques problèmes qui se posent pou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

J'aurais pu faire la même chose pour le savon de Marseille, mais je n'ai pas voulu être trop longue !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Dionis du Séjour :

...t décelons bien les enjeux industriels et artisanaux dont il est question. Mais on voit bien l'extension à laquelle on peut procéder M. Brottes vient de le montrer à partir d'un concept concernant les denrées alimentaires. Quand André Chassaigne évoque le pruneau d'Agen en tant qu'IGP, il renvoie à un mode de production unique en son genre combinant une terre et un climat. Le cas du savon de Marseille pour lequel plaide Valérie Boyer est, lui, plus compliqué.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Dionis du Séjour :

Le processus de fabrication est industriel. Même en tenant compte du génie marseillais, ce processus, par définition, est détaché du terroir, du territoire de Marseille. Voilà qui ouvre un débat sur le lien objectif, scientifique, entre l'IGP agroalimentaire et le couple territoire-climat, lien qui fait défaut en matière industrielle. Il va donc falloir se montrer plus rigoureux dans la définition de l'IGP. Tous les problèmes soulevés par M. Chassaigne concernent cette question : Laguiole, Thiers

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Dionis du Séjour :

En effet. J'observe juste que le lien objectif entre le savon de Marseille et le sol et le climat de Marseille apparaît moins nettement que dans le cas du pruneau d'Agen. Pour finir, je rejoins les craintes que vient d'exprimer François Brottes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

Il est vrai que le cas du savon de Marseille est très compliqué. L'appellation « savon de Marseille » est liée, d'une part, à la recette du savon, qui doit être composé de 72 % d'huile et de produits que je vous ferai la charité de ne pas énumérer, et, d'autre part, au pentagone donné à Marseille par Colbert et reconnu en 1812 comme signe distinctif du savon de Marseille, événement dont nous allons célébrer le bicentenaire l'année prochaine...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Dionis du Séjour :

Je reviens à l'exemple du savon de Marseille. Notre collègue Valérie Boyer nous dit qu'il se définit d'abord par sa composition : 72 % d'huile. Cela, nous pouvons l'entendre. Là, nous voyons bien ce que nous pouvons protéger.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Dionis du Séjour :

Oui, la recette. C'est un élément très clair. Il y a une marque « savon de Marseille », qui correspond à une certaine recette. Ça marche. On sait faire au niveau industrie. Ce qui est plus compliqué et plus contestable, c'est de prévoir, comme le fait l'article 7, que « le cahier des charges indique le nom du produit, délimite l'aire géographique ». Vous ne vous en sortirez pas. Un produit peut fort bien être fabriqué à Singapour selon la recette du savon de Marseille. On peut p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

Il faut distinguer deux choses s'agissant de ce produit, qui n'est pas vraiment industriel. Il reste quand même un produit assez artisanal. Nous avons encore quatre savonneries à Marseille, mais il y en a aussi aux alentours. La première chose, c'est la protection du savoir-faire lié à la recette. Ensuite, on peut franchement se poser la question de l'appartenance du nom. Le nom de Marseille, ce n'est pas Bangkok, ce n'est pas Pékin, ce n'est pas Durban. Nous devons donc avoir une réflexion sur le nom qui est attaché à un savoir-faire. Si des « savons de Marseille » sont fabriqués...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Brottes :

Toutes les IGP sont des marques. Toutes les marques ne sont pas des IGP. Je pense que c'est comme cela qu'il faut aborder le problème. Si le savon de Marseille s'appelait, mettons, le « savon de Valérie », il n'y aurait pas de localisation. Ce serait une marque simple, et il s'agirait de garantir la recette. Mais il y a une usurpation dans le fait d'utiliser un nom géographique, avec toutes les connotations qui peuvent lui être attachées le soleil, le bien-être , pour désigner un produit qui n'a rien à voir avec le territoire en question. Cette usurp...