9 interventions trouvées.
On nous dit : « la capitale, Kaboul », puis on nous dit : « l'Est ». Nous ne connaissons pas davantage la mission. Mais, pour la première fois, et c'est en ce sens que la décision est importante, il n'est plus exclu d'être une force de contact au lieu d'être une force de sécurité, c'est-à-dire de rentrer dans une opération de guerre. Enfin, on ne connaît pas davantage la durée de la mission. On nous dit : « quelques mois », puis l'OTAN avance une durée de cinq ans, quand votre ministre des affaires étrangères parle même d'une génération. Monsieur le Premier ministre, si nous sommes conscients de la nécessité de stabiliser l'Afghanistan
Pourtant, cette politique-là a échoué. Elle crée plus de terrorisme qu'elle n'en détruit. Elle exige de rajouter toujours davantage d'hommes et de troupes, au prétexte, comme le disait le Président de la République, que l'on n'a pas « le droit de perdre la guerre » face aux terroristes. C'est donc le double risque de l'enlisement et de l'engrenage qui est devant nous et qu'il faut prévenir. La menace d'être durablement embourbé n'est pas virtuelle. La coalition n'est pas la première puissance à tenter de contrôler le territoire de l'Afghanistan. Il y a même un proverbe local qui dit : « Il est facile d'entrer en Afghanistan, plus difficile d'en partir. »...
...'elle est et doit rester une alliance militaire pour la faire devenir l'organisation politique de l'Occident. Ce que le président Bush veut faire de l'OTAN et pas simplement lui c'est une « ligue de démocraties », selon la formule de Mac Cain, le candidat républicain. Cette « ligue de démocraties » dépositaire des valeurs du bien et poursuivant le mal dans une nouvelle illustration de la guerre des civilisations, c'est le modèle dont nous ne voulons pas ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.) L'OTAN, dans ce schéma, deviendrait le bras armé d'un bloc occidental dont la mission principale serait de défendre partout les valeurs de l'Occident, une sorte de substitut de l'ONU permettant ...
et mettra sur le marché du travail des salariés moins qualifiés. Au moment où vous diminuez le budget de l'éducation, vous augmentez les crédits de guerre pour garantir l'envoi des troupes en Afghanistan. Une fois de plus, le mensonge est à la base de cette politique. Faut-il rappeler, là encore, les paroles du Président durant sa campagne, le 16 avril 2007 sur le plateau de À vous de juger, sur France 2 : « La présence des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive. [ ] Il y a eu un moment donné où pour aider le gouverneme...
Mais si, de fait, elle a déjà réintégré l'OTAN, la décision d'entrer dans le premier cercle de commandement vise à un rapprochement euro- américain dans la guerre des civilisations, théorisée par Huntington et mise en pratique depuis le 11 septembre sous le nom de guerre préventive contre le terrorisme . Elle souligne qu'il s'agit d'intégrer un OTAN en train de changer de nature. La France veut être un des artisans de ce changement de compétence et de dimension. Elle le fait au nom d'une organisation de la défense européenne qui peine à se mettre en place...
Pour s'adapter à ce réalignement et trouver un rôle de sous-traitant honorable dans la guerre préventive, votre gouvernement a besoin de redéployer ses forces militaires. La réintégration dans l'OTAN est le prétexte utilisé pour fermer les casernes en France et arriver à un couplage des politiques américaine et européenne de défense. De ce point de vue, la demande explicite de réintégration au sein du commandement militaire de la force intégrée de l'Alliance atlantique, transmise le 3 oct...
...ical, citoyen et divers gauche.) Est-ce pour cela qu'il faut donner raison aux forces terroristes ? Est-ce pour cela qu'il faut les laisser penser qu'ils ont gagné ? Je suis d'autant plus attristé par votre attitude de recul que vous employez, pour tenter de la justifier, des mots qui m'ont profondément choqué. Je lis dans votre motion de censure que l'intérêt de la France n'est pas d'ajouter la guerre à la guerre.