Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Interventions sur "britannique"

13 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Boucheron, rapporteur de la commission des affaires étrangères :

...ent, la Grande-Bretagne avait un seul partenaire : les États-Unis. Enfin, le traité que nous examinons aujourd'hui porte aussi sur la simulation nucléaire. Je commencerai par trois remarques d'ordre politique. Première remarque : il est clair qu'il y a là un virage de la politique de défense de la Grande-Bretagne. On peut considérer que l'une de ses motivations est l'économie, puisque le budget britannique est largement plombé, à la fois par l'Irak et l'achat de missiles Trident américains. Mais cet accord permettra d'économiser un demi-milliard d'euros d'ici à 2020. Cela étant, nos amis britanniques ont peut-être pris conscience que l'Amérique regarde aujourd'hui beaucoup plus vers le Pacifique que vers l'Atlantique. De nouveau, l'attrait de l'Europe, en tout cas de la France, peut revêtir pour e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Joulaud, rapporteur pour avis de la commission de la défense nationale et des forces armées :

...inistre, mes chers collègues, la signature du traité, que nous évoquons ce soir, relatif au partage d'installations radiographiques et hydrodynamiques, qui engage la France et le Royaume-Uni pour cinquante ans, illustre la solidité des liens tissés depuis longtemps entre nos deux pays en matière de défense. Si de nombreux accords en matière de défense ont été signés à l'occasion du sommet franco-britannique de novembre dernier pour permettre notamment la mise en place d'une force expéditionnaire commune interarmées ou la création d'une force aéronavale d'attaque intégrée, la signature du traité relatif au partage d'installations de simulation d'explosions nucléaires constitue le point central de ce processus, puisqu'il porte sur un domaine particulièrement sensible. Ce traité présente un triple int...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatricia Adam :

...ment favorable, comme mes deux collègues qui viennent de s'exprimer, aux mutualisations que nous pouvons réaliser avec nos partenaires européens et je voterai donc ce texte. D'autres que moi le voteront avec des sentiments peut-être plus grands : pour ces derniers, nos accords constitueraient, comme vous l'avez dit, monsieur le ministre, un tournant important dans l'histoire des relations franco-britanniques, désormais au seul service de l'Europe de la défense. Cette histoire a, pour moi, tout l'air d'une fiction. Le rapprochement que nous approuvons entre nos deux pays n'est porteur d'aucune ambition ni d'aucune stratégie pour l'Europe. C'est un accord bilatéral, ce n'est donc pas une coopération structurée permanente définie dans le traité de Lisbonne. Je reviendrai, pour ceux qui en doutent, sur ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatricia Adam :

...AN dont notre allié américain faut-il le rappeler ? se désengage. Autre exemple, les coopérations structurées permanentes prévues par le traité de Lisbonne n'ont suscité, jusqu'à présent, aucune attention de la part de la France ; n'est-ce pas pourtant le seul instrument dont dispose l'Europe de la défense pour devenir un jour crédible ? J'entends bien les partisans d'un rapprochement franco-britannique affirmer que nos accords restent ouverts aux États européens qui souhaiteraient s'y associer. On pourra toujours spéculer sur les intentions supposées de nos partenaires. Si telles étaient celles des Britanniques, pourquoi n'avons-nous pas conclu avec eux un accord de coopération renforcée dans le cadre du traité de Lisbonne ? Je crois que nous n'avons pas bien mesuré la portée de nos accords. En...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatricia Adam :

Cet argument était d'autant plus fallacieux que nous ne l'entendons plus aujourd'hui. En réalité, nos amis britanniques ont bien compris que nous avons abandonné ce projet. Voilà le sens historique que contiennent nos accords aujourd'hui ! Ils ne recouvrent pas d'autres ambitions que celui de rapprocher nos deux États pour le maintien de notre défense. Ils ne dessinent aucun projet pour l'Europe. Nous devons retrouver l'esprit des artisans de l'Europe en procédant, comme ils le firent dans d'autres domaines, à la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

...e, sans que soit précisée une doctrine d'emploi, sans information ni consultation du Parlement, c'est-à-dire des élus de la République. Cette subite relance de la coopération avec le Royaume-Uni avait, à l'évidence, été motivée par le souci de mutualiser des équipements coûteux, mais, à la différence du sommet de Saint-Malo de 1998, qui marquait une adhésion, certes toute relative, de nos alliés britanniques à l'Europe de la défense, et qui pouvait avoir un effet d'entraînement, les traités de Londres sont bilatéraux. De fait, ils ne faciliteront pas d'autres coopérations. Les conséquences de ces accords vont également bien au-delà d'une simple mutualisation. Il ne s'agit pas uniquement de mettre en commun des capacités, des matériels, et de créer une force militaire conjointe de 5 000 hommes pour ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

C'est dramatique : notre intégration totale dans le commandement de l'OTAN nous fait perdre toute autonomie stratégique et nous coûte cher. C'est une catastrophe : ces accords franco-britanniques se situent dans la continuité des revirements et des contradictions du Président de la République en matière de défense. Certains parleront de pragmatisme. J'ai plutôt tendance à penser qu'il manque une vision claire et cohérente pour notre défense nationale. Les députés communistes, républicains, citoyens et du Parti de Gauche ne voteront pas ce texte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

...pération entre nos deux pays, cette nouvelle étape qui ne se fait en aucun cas à rebours de la construction de l'Europe de la défense. Après quelques considérations d'ordre général sur la coopération renouvelée entre nos pays, je souhaiterais mettre l'accent sur les enjeux à court et à long terme du traité que nous examinons aujourd'hui. Concernant la relance de la coopération de défense franco-britannique, douze ans après la rencontre de Saint-Malo, le sommet de Londres marque une étape cruciale dans la coopération entre nos deux pays. Ce rapprochement sans précédent des armées et des industries de défense, qui s'est traduit par la signature à Londres d'un traité bilatéral de coopération en matière de défense et de sécurité, poursuit trois objectifs : une coopération opérationnelle, une coopératio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

...vraiment de toutes les garanties nécessaires ? Nous savons en effet que, lorsqu'on utilise une plateforme commune, même si c'est à tour de rôle ou de façon totalement indépendante, on ne peut pas exclure certaines porosités, qu'elles aient été voulues ou non. En conclusion, je veux redire combien le sommet de Londres a marqué un véritable tournant dans la politique extérieure du Royaume-Uni. Les Britanniques ont, pour une fois, fait le choix de l'Europe, et particulièrement de la France, en signant ce traité bilatéral de coopération. Le bilatéralisme n'est pas l'antithèse de l'Europe de la défense, au contraire. Et nous serions bien inspirés de faire de cette coopération un socle, sur lequel pourraient reposer d'autres coopérations qui nous permettraient d'avancer vers la politique européenne et de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Remiller :

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, messieurs les rapporteurs, mes chers collègues, je suis fier de prendre la parole, ce jour, sur un texte voté à l'unanimité par nos collègues sénateurs. Le traité dont il s'agit résulte directement des accords de Londres qui ont été signés lors du 31e sommet franco-britannique et qui vont bien au-delà de ceux du sommet de Saint-Malo de 1998. Les rapporteurs ayant décrit avec exactitude le volet technologique relatif aux installations radiographiques et hydrodynamiques, je concentrerai mon propos sur le volet politique. Ce traité est la preuve que la défense européenne se construit chaque jour et qu'elle est une réalité. Ces accords sont un nouvel exemple de la politi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Cornut-Gentille :

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission que je ne sais plus comment qualifié, tant vous avez été couvert d'éloges flatteurs (Sourires) , mes chers collègues, je me réjouis également du succès du dernier sommet franco-britannique, qui a effectivement débouché sur deux traités de coopération l'un d'ordre général, l'autre plus spécifiquement consacré au nucléaire dont nous discutons. Ce sommet a ouvert de vastes perspectives et suscité un certain enthousiasme. Mais je n'oublie pas la déception qui a suivi l'ambitieux sommet de Saint-Malo. Aussi souhaiterais-je vous faire part des trois conditions qui me semblent devoir...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Guilloteau :

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, mes chers collègues, signé à l'occasion du sommet franco-britannique de novembre dernier, le traité relatif au partage d'installations radiographiques et hydrodynamiques constitue une preuve tangible de la solidité du partenariat franco-britannique. Ce partenariat, qui plonge ses racines dans le xixe siècle et qui a fait la preuve de sa solidité au cours des deux guerres mondiales, s'inscrit aujourd'hui dans une perspective renouvelée, celle de l'Europe de la déf...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

...ons. Si la dissuasion concerne aujourd'hui l'ensemble de nos compatriotes, c'est aussi parce qu'elle suscite un flux de trois milliards d'euros par an et fournit, en comptant les sous-traitants, de l'activité à plus de 800 entreprises. Le niveau de vie des Français, leur indépendance, relèvent directement de la défense, donc de la dissuasion nucléaire. En ce qui concerne la collaboration franco-britannique, je ne crois pas, pour des raisons que j'ai exposées précédemment, au partage des patrouilles ni au partage de la dissuasion une dissuasion qui est cependant au service de l'indépendance, de la paix et de la sécurité européennes. Comme l'a dit notre collègue Cornut-Gentille, des préoccupations subsistent pour l'avenir. Je pense à la question des ravitailleurs en vol ou encore à l'interaction m...