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Interventions sur "nation"

53 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

Si nous pouvons cependant nous réjouir de la paix retrouvée sur notre continent réunifié, nous féliciter du renforcement d'une certaine notion de solidarité internationale mise en oeuvre lors de catastrophes naturelles et orchestrée par l'ONU, le spectre des menaces est aujourd'hui considérablement diffus. Terrorisme, cyber-attaques, tensions économiques, luttes pour les matières premières, conflits pour l'eau, conflits ethniques ou interreligieux, la multiplication des menaces, leur provenance, leur nature même, rend l'exercice d'une « définition stratégique fi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

...s maintenir les ambitions de notre pays. Cette réforme doit nous permettre de dégager les marges financières nécessaires qui seront intégralement consacrées on ne le dit pas suffisamment à la modernisation de notre outil stratégique, le Président de la République s'y est engagé. Cette modernisation consistera à pérenniser les deux composantes de la dissuasion nucléaire l'assurance-vie de la nation , à affirmer notre autonomie de décision dans la préparation et la conduite des opérations par l'accroissement de nos capacités de renseignements d'origine satellitaire et électromagnétique, à disposer de forces polyvalentes et projetables. L'effort de modernisation que nous avons entrepris durant la précédente législature, chère Michèle Alliot-Marie qui êtes restée pendant cinq ans à la tête d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

...lle avec une cruelle acuité que notre sécurité est aussi celle de nos voisins et de nos alliés. Le monde du XXIe siècle est devenu un jardin dans lequel les notions de frontières, de cultures, de sociétés ont profondément changé. Il s'accompagne d'une très grande instabilité et présage des bouleversements auxquels nous devons nous préparer. Pour cela, nous avons le devoir d'adapter notre défense nationale et de bâtir un nouveau concept de sécurité : celui d'un peuple qui aspire à rester debout. Chacun sait que cela n'est possible que lorsque la nation est unie dans la conscience de son passé et dans la continuité de la République. Cela n'est vrai, dans notre longue histoire, que lorsque la force des armées est aussi celle de la nation. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour u...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Boucheron :

... L'Europe de la défense ne se construira que dans des coopérations structurées approfondies, sujet par sujet, et nous n'avons pas besoin de traité pour cela. Quelles sont les conditions de cette construction ? D'abord, il faut prendre, enfin acte du message des peuples. Les peuples, les uns après les autres, disent la même chose : « Nous faisons plus confiance aux États qu'aux structures supranationales pour combattre les dangers de la mondialisation. Il faut faire la preuve de l'efficacité collective. » Vouloir force l'allure, c'est bloquer la machine. Cela demandera donc tout simplement du temps. Ensuite, il faut créer la dynamique. La disparition de l'empire communiste a imposé aux Européens de l'Ouest le devoir de l'élargissement rapide. À partir de ce moment, tout système institutio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Boucheron :

...utation de l'OTAN d'une alliance de défense vers une alliance politique et militaire d'un occident uniforme. Car là est bien le projet de cette version extensive de l'OTAN : vers des missions civiles qu'il n'avait pas, vers une extension géographique de son champ d'action, vers la recherche de nouveaux partenaires, qui sont d'ailleurs cités Japon, Corée du Sud, Australie. Le fait qu'une grande nation amie soit la première puissance militaire du monde ne lui confère pas le droit d'imposer son modèle à toute la planète. (Protestations sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

...représente aussi un moyen au service d'une politique étrangère. Débattre aujourd'hui du visage qu'auront demain nos armées, c'est obligatoirement dessiner la place et le rôle de la France dans le monde. De la réalité de ce monde, de ses nouvelles menaces, de notre vision de la France, de ce que nous voulons pour nos concitoyens, découlent le format de notre défense, ses alliances, l'effort de la nation, et non l'inverse, à moins de vouloir subir plutôt que maîtriser notre destin. Ce Livre blanc était donc nécessaire et très attendu. Mais, à sa lecture attentive j'ai été particulièrement surpris, car, en vérité, il y a deux Livres blancs, ou, du moins, deux sources d'inspiration qui aboutissent à un noeud de contradictions dont notre pays aura du mal à sortir. Il y a tout d'abord le Livre bla...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

...surréaliste de langue de bois, qui figure dans le Livre blanc , la réduction du nombre d'avions, le retrait d'Afrique, pour une certaine partie de nos effectifs, les difficultés à renouveler le matériel. En vérité, vous proposez à la France de passer, pour sa défense, d'un contrat d'assurance tous risques à une assurance au tiers. C'est un choix que vous n'avez pas le droit de dissimuler à la nation. Dans ces conditions, on comprend mieux la précipitation avec laquelle le Président de la République veut réintégrer la France dans l'OTAN. Ce retour n'est en rien insignifiant, comme vous voulez le faire croire. Tout d'abord, il ne se fait pas dans de bonnes conditions, puisque vous l'annoncez comme quasi inéluctable alors même que la France et l'Europe n'ont obtenu aucune contre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

...our jouer le rôle de second derrière la Grande-Bretagne, qui, elle, a décidé de se donner les moyens pour assurer le leadership. Nous commettons ce faisant un contresens historique total dans la mesure où la position de la Grande-Bretagne, au coeur de l'alliance euro-atlantique, correspond à son intérêt et à sa personnalité, alors que, pour notre part, cela rompt avec quarante ans d'indépendance nationale au service d'une politique étrangère mondiale. Dans un monde de plus en plus multipolaire, il est contreproductif d'enfermer notre défense et donc notre politique dans une logique de coalition occidentale qui date de la guerre froide.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le ministre, mes chers collègues, le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale propose un diagnostic et une stratégie qui reposent sur l'énoncé d'une vérité, l'affirmation d'une ambition et l'exigence d'une cohérence. Mais l'essentiel est à faire. Nous devons susciter l'adhésion de nos concitoyens, et entraîner nos partenaires européens, nos alliés. Nous devons aussi vérifier la pertinence de la grille de lecture du Livre blanc dans le monde d'aujourd'hui, mais aussi pou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

...atives. Oui, monsieur le ministre, nous devons assumer une réelle volonté de défense. Le Livre blanc est construit sur l'idée d'un continuum des catastrophes naturelles et des crises et conflits. Sans doute, mais jusqu'à un certain point. Dans un cas comme dans l'autre, nous devons prendre conscience que les risques auxquels il faut répondre ne sont pas du même ordre. Si nous voulons rester une nation pacifique, nous devons aussi rester une nation armée, physiquement et moralement. Nous devons être lucides quant à la contrainte budgétaire. La liberté de notre pays n'existe pas sans solidité financière et redressement économique. Rappelons le décalage entre les commandes et les crédits décidés par le gouvernement de Lionel Jospin.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

...r la complexité du monde dans notre stratégie et nos choix de défense. Nous devons évidemment répondre à l'actualité, mais nous devons aussi, autant qu'il est possible, envisager l'avenir et ses incertitudes. Quid de la prolifération nucléaire ? Quid de la disproportion des puissances ? Je suis de ceux je ne suis pas le seul qui regrette que l'enjeu que représente la Chine grande puissance, nation amie et nouvelle donne dans ce monde soit analysé un peu rapidement. La stratégie que nous devons définir doit tenir compte de la complexité du monde. En conclusion, la politique fondée sur le Livre blanc impliquera, comme le suggérait M. le Premier ministre tout à l'heure, un fort soutien et beaucoup de vigilance. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populair...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Cazeneuve :

... de réaliser un porte-avions. Elle était censée faire diminuer les coûts : à combien s'élèvent-ils ? Elle était censée accroître l'interopérabilité : qu'en restera-t-il dès lors que la construction de ce navire est reportée ? À un moment où l'argent public est rare, est-ce là une politique susceptible de l'allouer dans de bonnes conditions aux programmes nécessaires au déploiement de notre marine nationale sur les théâtres d'opérations extérieures ? Ces questions précises appellent des réponses précises. Je voudrais également savoir, monsieur le ministre, quelles seront les conséquences de ces étalements sur les effectifs de DCNS, alors que 54 000 emplois ont déjà été supprimés ? Y aura-t-il un plan social ? Si oui, est-il financé et quelles mesures sociales comptez-vous prendre ? Rappelons qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Grouard :

...5, des débats ont eu lieu sur notre politique de défense. Ici même, sur certains bancs plus que sur d'autres, il fut question de l'agressivité de la France et de la nécessité louable de faire prévaloir la force du droit. Cinq ans plus tard, nous connaissions le plus grand désastre de toute notre histoire. La politique de défense est une chose grave, elle touche à l'essentiel : la pérennité de la nation. Un Livre blanc est un moment important, parce qu'il est fondateur. Celui-ci, monsieur le ministre, est fondateur à quatre égards, me semble-t-il. Premièrement, il a eu recours à une méthode inédite, car, pour la première fois, il s'est appuyé sur une large consultation. Deuxièmement, il a manifesté la volonté de faire procéder le format de nos armées de la réflexion politico-stratégique et non l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Grouard :

...ique qui menace. Dans cette hypothèse, que vous jugerez peut-être fantaisiste, quelle serait l'attitude de la France et comment notre dispositif militaire pourrait-il remonter en puissance ? Nous serions, toutes proportions gardées, dans une situation analogue à celle qu'évoquait Paul Reynaud, qui parlait peut-être lui aussi devant un hémicycle presque vide. Toujours est-il que notre avenir international ne serait plus du tout ce qu'il est aujourd'hui parce que, pour la première fois de notre histoire, la puissance dominante ne serait pas une puissance occidentale, ce qui constituerait un bouleversement stratégique encore plus important que l'effacement de l'ordre bipolaire ou le passage des États-Unis au statut d'hyperpuissance plus récemment. Ce Livre blanc dernier aspect fondateur pose ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Vallet :

Le but de mon intervention est de tenter de replacer la défense dans notre fonctionnement institutionnel. Mes collègues socialistes et moi-même sommes particulièrement inquiets de voir comment le déni de démocratie s'installe insidieusement dans notre pays. Je constate tout d'abord que le Conseil de défense et de sécurité nationale serait désormais présidé par le Président de la République lui-même...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Vallet :

..et que ne resterait au Parlement qu'un simple droit de regard sur les Opex ! Or, nous le savons tous, la défense nationale est l'un des fondements qui légitime l'existence d'un État. L'exigence démocratique de tous les États dits modernes, c'est que des contre-pouvoirs puissent contrôler les décisions prises. C'est pourquoi, en démocratie, la défense ne saurait être le fait d'un seul homme. Au pays des droits de l'homme, il n'est pas acceptable que, sur un sujet aussi sensible, le Parlement soit réduit à un rôle ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Vallet :

Comme vous le savez, il partage ce domaine avec le Premier ministre qui est, quant à lui, le responsable de la défense nationale selon l'article 21 de la Constitution. On peut donc considérer que les décisions sont prises de manière concertée entre le Président de la République et son gouvernement. N'est-ce pas là un garde-fou qui permet d'éviter d'agir sous le coup de l'impulsion et de l'émotion ? La séparation des pouvoirs permet de rationaliser l'action politique. Or le projet de réforme constitutionnelle prévoit que...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Cornut-Gentille :

C'est cette évolution, et elle seule, qui pourra garantir les recettes budgétaires, tout comme une plus grande rigueur dans la gestion du ministère de la défense. C'est un enjeu décisif pour notre crédibilité sur la scène internationale, notamment européenne. Notre stratégie de rapprochement avec l'OTAN pour relancer la dynamique européenne ne sera crédible que si la France remplit son contrat opérationnel et budgétaire. Le deuxième défi est d'ordre social et territorial. La réforme a des conséquences humaines évidentes, auxquelles certains orateurs ont fait allusion. La réduction du format de nos armées oblige le ministère ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Cornut-Gentille :

...s en cause. Il faut également continuer à mobiliser l'opinion en faveur de l'armée, ce qui est une tâche difficile car les risques et les menaces ne paraissent pas immédiats. Monsieur le ministre, votre mission est lourde, mais enthousiasmante car il s'agit, comme l'a souligné le Président de la République, de poser les bases d'une véritable refondation, dont l'enjeu est décisif tant sur le plan national qu'international. Avec la défense, l'État réforme ce qui est l'une de ses vocations premières. Aussi cette modernisation doit-elle être, pour les autres ministères, un modèle et, pour l'Europe, le signe que la France prend un nouvel élan. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Grand :

Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, le point le plus important, à mes yeux, de la nouvelle politique de défense de la France, est le retour dans le commandement intégré de l'OTAN, programmé simultanément avec la réforme du format de nos armées. Rappelons que la France du général de Gaulle, particulièrement attachée à la souveraineté nationale, avait pris dès 1966 une certaine distance avec l'OTAN, sans pour autant renier les engagements du traité de Washington. Depuis la création de l'OTAN, l'Europe et la planète ont connu de nombreux bouleversements, en particulier l'effondrement de l'URSS et la disparition du pacte de Varsovie. Cette évolution historique devrait nous amener à nous interroger sur le sens d'un maintien de l'Allian...