16 interventions trouvées.
...ui seraient tentés de ne pas concrétiser l'espoir de démocratisation dans les sociétés libérées. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Nous approuvons donc une opération que nous avons souhaitée, dans le cadre que nous voulions celui des Nations unies et nous nous félicitons des premiers résultats obtenus. (« Enfin ! » sur les bancs du groupe UMP.) Nous saluons l'engagement de nos militaires partis défendre la liberté et éviter un massacre, que nous savions imminent, de populations innocentes. Cette intervention s'inscrit dans un cadre strict que nous souhaitons rappeler et qui lui donne sa légitimité. Nous ne sommes pas en guerre contre la Libye. Nous oeuvrons, à la demande de son peuple, à la protection des populations civiles. Nous ne sommes pas à l'offensive, nous défendons u...
... tient tout autant à la mise en oeuvre d'une zone d'exclusion aérienne qu'à notre capacité à l'isoler sur le plan politique et diplomatique. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Or, jusqu'ici, rien n'a laissé présager une solution politique. L'effondrement rapide du régime repose sur une prise de conscience de l'entourage du clan Kadhafi. L'impasse politique, diplomatique, financière, militaire, atteindra peut-être la raison d'un premier cercle que l'on veut croire lucide sur la folie de son leader, mais qui est jusqu'ici demeuré servile. Il est, en certaines circonstances, des trahisons qui honorent. Mais nous ne devons pas sous-estimer une autre hypothèse, celle d'une forme d'enlisement du conflit. Nous ne connaissons pas les capacités militaires de forces insurgées inexpérimentées, ...
Enfin, les objectifs militaires ne peuvent pas résumer notre intervention. Les campagnes de bombardement provoquent toujours des mouvements de population. Les avancées et les reculs successifs des forces armées sont prévisibles et imposent que soient anticipées des opérations d'urgence humanitaire. Les approvisionnements logistiques des zones libérées doivent être organisés. Pour répondre à ces besoins, la communauté interna...
Je veux donc saluer, au nom de l'ensemble des députés UMP, tous nos militaires qui participent avec courage et détermination à l'opération « Aube de l'Odyssée » en Libye. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur quelques bancs du groupe NC.) Que des femmes et des hommes s'engagent au péril de leur vie, par amour de nos valeurs, voilà un beau témoignage qui touche chaque membre de la représentation nationale et qui peut inspirer tous les citoyens français ! Je...
...re dans le respect intégral du droit international, qui assure la légitimité d'une action de ce type. Oui, cette intervention est légitime. Elle n'est pas le résultat d'une initiative désordonnée ou individuelle. Elle est le fruit d'un long travail de persuasion diplomatique. La France, depuis plus de dix jours, est en pointe sur le dossier libyen, et ce depuis que le pouvoir de Kadhafi a repris militairement les choses en main et s'attaque violemment à son peuple. Avec persévérance, la France a poursuivi son travail diplomatique à tous les niveaux : en bilatéral, avec les Anglais dont je salue la mobilisation sur ce sujet majeur ; au niveau européen ; au sein du Conseil de sécurité de l'ONU ou du G8.
...ulations libyennes. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Je veux vous redire que nous sommes à vos cotés et aux côtés des forces engagées sur le terrain. Nous voulons vous dire notre fierté de voir la France assumer ses valeurs de liberté et de démocratie, ses valeurs de dignité et de respect. Bien sûr, ce n'est jamais le coeur léger que l'on prend la décision d'une intervention militaire, mais il était du devoir de la France et de la communauté internationale d'assumer leurs responsabilités vis-à-vis des peuples arabes épris de liberté. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.- « Laborieux ! Très laborieux ! » sur les bancs du groupe SRC.) )
...ropre pouvoir exécutif, dont les choix diplomatiques sont illisibles, contradictoires, et aboutissent in fine à altérer notre crédibilité internationale. Un déclin que semble signifier l'ultime épisode de l'entrée en guerre de la France contre la Libye, dans le cadre de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU. Au-delà de l'élan politico-médiatique de ces derniers jours, l'intervention militaire en Libye repose sur deux fictions. En premier lieu, l'Élysée et ses porte-parole, relayés avec une certaine cécité par la majorité des médias, prétendent qu'il y aurait une unité de la communauté internationale pour soutenir les bombardements en Libye. Au mieux, il s'agit là d'une erreur d'analyse. Permettez-nous, en effet, de souligner les méfiances et les oppositions qui s'expriment autour de ...
... l'Arabie Saoudite ou les Émirats arabes unis, pétromonarchies amies, aident le Bahreïn à écraser la révolte citoyenne ? Pourquoi n'y a-t-il pas eu d'interdiction de l'espace aérien pour protéger Gaza de l'aviation israélienne, qui a fait mille cinq cents morts ? Chers collègues, vous l'aurez compris, notre voix ne s'associera pas à la vôtre pour soutenir, dans un unanimisme béat, l'intervention militaire en Libye.
... changé d'avis sur un dictateur sanguinaire comme Kadhafi. Et nous conserverons cette même opinion demain, quand bien même la majorité nous promettrait, la main sur le coeur, que l'homme serait devenu à nouveau fréquentable et qu'il pourrait sauver notre pays en crise. Nous ne sacrifierons jamais les peuples au nom du pragmatisme. En revanche, le discernement nous conduit à condamner les frappes militaires sur la Libye à laquelle la France participe, une intervention soutenue par la majorité des forces politiques avec un entrain qui frise l'indécence. Nous restons convaincus, avec l'écrivain algérien Boualem Sansal, que « la guerre entre le bien et le mal n'a jamais profité qu'au mal ». Pour nous, la décision de bombarder la Libye soulève la question incontournable des risques d'engrenage et de c...
... a-t-elle été prise en compte avec tous les risques d'affrontements tribaux ? Les leçons du fiasco somalien ont-elles été tirées ? Le pire a-t-il été envisagé ? Quel plan est prévu dans l'hypothèse probable d'un enlisement, d'une partition du pays et d'une division de la communauté internationale encore plus marquée qu'elle ne l'est aujourd'hui ? Trop d'incertitudes pèsent sur cette intervention militaire et ses conséquences. Le risque d'une escalade est trop grand. Et s'il y a un prix à payer dans l'avenir, il faut souhaiter que ce ne soit pas au peuple libyen de le faire. Il paye déjà trop cher le maintien d'une dictature dont il ne veut plus. Du reste, nous ne cautionnerons pas la moindre intervention qui, comme de plus en plus de voix l'affirment au-delà de nos frontières, ne viserait qu'à fa...
...a Libye, ville par ville et maison par maison », ainsi que d'« exterminer », purement et simplement, les leaders du Conseil national de transition constitué quelques jours plus tôt. La communauté internationale ne pouvait pas rester en retrait ; il fallait mettre un terme à ce bain de sang. En cet instant où il nous appartient, conformément à la Constitution, d'évoquer l'engagement de nos moyens militaires, l'engagement de nos pilotes et de nos marins au secours du peuple libyen, il est une responsabilité que nous avons tous en partage : celle de permettre à la France de parler d'une voix forte, de manière claire, cohérente, et de donner à son message tout le sens et tout l'écho qu'il mérite sur la scène internationale. Monsieur le Premier ministre, je sais bien que l'unité nationale ne se décrèt...
...é, en à peine quelques semaines, à la chute de régimes en place depuis plusieurs décennies. En Tunisie comme en Égypte, nous avons soutenu, avec l'ensemble de la communauté internationale, les aspirations de la rue en condamnant avec fermeté l'action des forces de sécurité lorsqu'elles ont eu recours à la violence pour mettre un terme aux manifestations. En Tunisie comme en Égypte, les autorités militaires ont joué leur rôle en refusant de retourner leurs armes contre leurs propres populations, permettant ainsi d'écarter à Tunis et au Caire la perspective d'un bain de sang. Malheureusement, tel n'a pas été le cas en Libye où, dans sa majorité, en dépit de quelques défections, l'appareil militaire libyen a maintenu son allégeance au régime du colonel Kadhafi alors que ce dernier ordonnait pourtant...
...n d'une politique étrangère commune que j'appelle de mes voeux. Pour éviter que cette opération ne voie sa légitimité morale fondre au fil des jours, nos forces armées comme celles de nos alliés se devront de rester sur la stricte ligne de leurs objectifs lorsqu'elles engageront des actions sur le terrain. Toute perte civile, que la victime ait ou non servi de bouclier humain à des installations militaires, outre qu'elle serait dramatique, ne manquerait pas de retourner contre la coalition une opinion qui lui est aujourd'hui favorable. La conduite d'une telle opération implique donc et j'ai confiance dans le Gouvernement de la mesure, de la précision, de la précaution. Nous savons que cette opération est susceptible de s'installer dans la durée ; nous devons avoir le courage de le dire et nou...
...ternationale monte : critiques de la Russie, de la Chine, du Brésil, de la Turquie, de l'Inde ; réserves de la Ligue arabe, refus de l'Union africaine ; réticences de l'Allemagne. Sur une carte physique et sur une carte politique du monde, cela fait beaucoup. Il faut donc poursuivre et amplifier l'action diplomatique et, d'abord, en priorité, parler avec la Ligue arabe. J'en viens à la situation militaire. L'action de nos armées a été décisive pour stopper la vendetta de Kadhafi. Nos avions, nos armements ont atteint ce but premier et, avec l'aide des armes lourdes des autres membres de la coalition, une situation de domination militaire a été créée. Personne n'en doutait, encore fallait-il le faire. Il faut donc saluer nos forces armées et leur commandement. (Applaudissements sur les bancs des gr...
...civils. Comment aurions-nous pu laisser massacrer sous nos yeux des populations civiles sans défense ? Comme nous le savons tous, les forces du colonel Kadhafi étaient entrées dans les faubourgs de Benghazi et s'apprêtaient, le week-end dernier, à lancer un assaut final contre une ville presque sans défense. Le colonel Kadhafi a prétendu faire la guerre au terrorisme pour justifier son offensive militaire contre son peuple, mais il affirme aujourd'hui faire la guerre aux croisés, reprenant ainsi la rhétorique d'Al-Qaïda. Nous savons tous parfaitement que le colonel Kadhafi aurait noyé dans le sang la révolution libyenne. Au-delà du drame, nous aurions été confrontés à la fin du printemps arabe. Nous avons pu croire, le temps d'une journée, que le vote de cette résolution aurait pu avoir un effet...
ni celui mené contre le DC-10 d'UTA au-dessus du désert du Ténéré. Les spécialistes nous assurent qu'il dispose de réseaux dormants et de réserves financières lui permettant d'organiser des frappes contre les intérêts occidentaux, notamment en Afrique. Quatrièmement, enfin, le risque que notre intervention militaire se traduise par une partition de la Libye n'est pas à exclure totalement. Qu'il me soit permis de souligner que nous ne devrons pas perdre de vue notre objectif ultime, qui est de conduire à un règlement politique du conflit interne en Libye. Le renversement du colonel Kadhafi ne saurait constituer un objectif en soi. La réaffirmation de notre volonté de respecter la souveraineté du peuple libye...