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Le besoin de financement des collectivités territoriales atteindra un niveau jamais égalé puisqu'il devrait avoisiner les 10 milliards d'euros 0,5 point de PIB alors que, jusqu'en 2004 inclus, les collectivités territoriales étaient excédentaires et contribuaient à la baisse du déficit global !
...ur la masse salariale, laquelle étant la plus vulnérable à l'augmentation du chômage, nous devons nous attendre à ce que le déficit des comptes sociaux se creuse encore davantage, peut-être de trente milliards d'euros. En 2010, notre déficit public ne se redressera donc sans doute pas, peut-être même s'aggravera-t-il légèrement. J'espère que nous ne dépasserons tout de même pas les huit points de PIB nous devrions tourner autour de 7,5, comme vous l'annonciez hier, monsieur le ministre. Aujourd'hui, nous devons en priorité veiller à ce que la dette ne s'emballe pas. Début 2002, elle représentait 58 % du PIB. Elle atteindra 80 % à la fin 2009. Nous ne pourrons réduire cette dette, ou même simplement stopper son évolution, qu'à condition de retrouver, dès 2011, une croissance d'au moins 2,5 ...
...s déréglementations et atteintes aux services publics ? Non ! Alors, il y a tout lieu de penser que le capitalisme demeurera fou parce que la régulation ne restera qu'un mot pour amuser la galerie, de la même manière que les régulateurs n'ont jamais rien régulé. Non seulement vous ne voulez pas vous attaquer à la racine du mal, mais vos choix politiques débouchent sur un déficit abyssal : 7 % du PIB envisagé pour 2010 j'ai même entendu parler de 8 % ! Le Premier président de la Cour des comptes a indiqué qu'il faudrait dégager 70 milliards d'euros d'économies pour rétablir l'équilibre. C'est un quart du budget de la France ! Monsieur le ministre, où allez-vous les prendre ? Vous devez le dire à nos concitoyens et, si vous les prenez, comme l'a indiqué le Président de la République à Versa...
...res exonérées ont atteint plus de 15 milliards d'euros l'an dernier, bénéficiant à seulement 360 000 contribuables. C'est scandaleux ! Vos choix politiques et financiers sont ainsi responsables du déficit. Pour ces raisons, votre réponse à la crise et donc vos orientations budgétaires ne sont pas bonnes. Vous avez fait un plan de relance a minima 26 milliards d'euros , qui joue sur 0,75 % de PIB. Ce n'est à la hauteur ni de la situation ni d'un certain nombre d'autres pays. Je veux simplement rappeler qu'au titre de l'année 2008, les seules entreprises du CAC 40 vont distribuer l'équivalent du double du plan de relance à leurs actionnaires, représentant 45 % des bénéfices de ces entreprises. Comment accepter ce genre de ponctions sur l'économie au moment où vous demandez tant d'efforts...
Or, nous le payons aussi par un déficit croissant de nos comptes sociaux. C'est la contrepartie. Je vous le dis tout net, chers collègues, les déficits publics colossaux des grands pays occidentaux posent le problème de leur financement. Les États-Unis ont des déficits publics situés entre 10 et 13 % de leur PIB, ils n'ont plus d'épargne des ménages même situation en Grande-Bretagne et ils n'ont plus d'épargne nette des entreprises, puisque l'autofinancement est loin d'être à 100 %. Je rappelle qu'en France, il est à 60 %. Qui va financer ces déficits publics colossaux ? C'est très simple : ceux qui, dans le monde, ont de l'épargne. Et qui sont-ils ? Les États pétroliers, le Japon, l'Allemagne, l'Ind...
...at. Il y a plusieurs possibilités dont il faudra discuter. Mes chers collègues, permettez à celui qui, gouvernement après gouvernement, dans la majorité comme dans l'opposition, ou entre les deux, a dit que nous ne pouvions pas continuer à gérer les finances publiques de la France comme elles ont été gérées depuis vingt ans, de vous rappeler que la dette publique explose. Elle était de 63,8 % du PIB en 2007, 68,1 % en 2008, 77 % à la fin 2009 et elle atteindra, à la fin 2010, avec un déficit de l'ordre de 7,5 %, 85 %. Une telle dérive rend insoutenable la stratégie budgétaire si l'on ne fait pas des efforts considérables d'économies. Je voudrais maintenant développer une troisième idée. Monsieur le ministre, vous avez le courage d'expliquer que les dépenses de fonctionnement croissent encor...
la dette pourrait atteindre 100 % du PIB en 2018, avec des chiffres qui donnent le vertige. Comment enrayer cette dérive ? Certains suggèrent des solutions qui nous dispenseraient de tout effort. Pour les uns, il n'y aurait qu'à attendre le retour de la croissance ; or cette hypothèse d'une nouvelle phase de croissance dynamique à court terme n'apparaît pas crédible. Pour les autres, il n'y aurait qu'à compter sur un recours à l'infla...