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Interventions sur "autrui"

35 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Leonetti, rapporteur :

... l'écoute de l'autre, comme nous l'avons fait avec Alain Claeys en commission spéciale. Cela doit nous permettre de respecter l'autre et de ne pas le caricaturer. Le sujet est suffisamment grave. Et les points de consensus sont paradoxalement beaucoup plus importants que ce que nous pensons. Il m'a semblé constater, lors des votes sur un certain nombre de sujets, en particulier la gestation pour autrui, qu'une immense majorité s'opposait à cette démarche.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Jardé :

...moi de le rappeler, mesdames, mais 15 % des enfants de troisième rang ne sont pas de leur père officiel et tout se passe pourtant relativement bien : les enfants n'ont pas le moindre problème psychologique. (Exclamations et sourires sur divers bancs.) Cela pose d'ailleurs des problèmes en réanimation, cher Jean-Pierre Brard : quand il s'agit d'un troisième enfant, on se méfie ! La gestation pour autrui les mères porteuses est techniquement faisable ; pour autant, est-elle souhaitable ? La grossesse est-elle une période neutre ? N'ayant jamais été enceinte (Sourires), je ne peux répondre à cette question. Mais, médicalement, à qui la GPA peut-elle s'appliquer ? Aux femmes qui n'ont pas d'utérus, ce qui est tout de même très rare ; aux femmes victimes d'accidents de la voie publique qui ont e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Jardé :

Enfin, d'un point de vue psychologique, quelle sera la réaction du conjoint et de l'enfant de la mère porteuse puisque la sénatrice Michèle André préconisait que celle-ci ait déjà un enfant ? Après m'être ainsi interrogé, je veux vous dire que je suis opposé au recours aux mères porteuses et à la gestation pour autrui.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Jeanneteau :

...ositif ne garantissaient pas un usage non dévoyé des nouvelles techniques, le Parlement a défini plusieurs principes qui forment le socle de notre législation actuelle : l'anonymat et la gratuité du don de gamètes, le caractère libre et éclairé du don, l'interdiction des manipulations génétiques, l'encadrement de l'assistance médicale à la procréation ou encore l'interdiction de la gestation pour autrui. La loi de 2004 s'est inscrite dans la continuité de celle de 1994. Comme le prévoyait la clause de révision introduite dans la loi de 2004, le Parlement doit réévaluer la précédente loi de bioéthique. Afin de préparer les modifications législatives susceptibles de voir le jour, une mission d'information parlementaire a été créée en juin 2008. Au nom du groupe UMP, je tiens à saluer l'excellen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Vaxès :

... meilleur équilibre entre les oppositions qui se sont fait jour autour des principales questions qui se posent en ce domaine : remise en cause de l'anonymat des dons de gamètes, autorisation de la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires, élargissement de l'accès à l'assistance médicale à la procréation à d'autres indications que celles strictement médicales et gestation pour autrui. Je reviendrai successivement sur ces questions à la fois délicates, complexes et passionnelles. La levée de l'anonymat du don de gamètes pour les cas d'assistance médicale à la procréation avec tiers donneur soulève de nombreuses questions. Le professeur David écrivait déjà en 1984 : « La procréation demeure le refuge de l'intimité et du naturel. L'irruption, dans ce domaine, de la médecine po...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Vaxès :

Au-delà de notre attachement aux principes de gratuité et d'anonymat, c'est bien le principe de non-patrimonialité du corps humain et de primat du psychique, du relationnel, sur le biologique qui fonde notre rejet de la gestation pour autrui, comme il a, du reste, fondé notre attachement au droit du sol et non à celui du sang. Si l'on peut entendre la détresse de certaines femmes, la question est de savoir si l'on est prêt à prendre les risques importants de dérives inhérents à la GPA pour satisfaire la demande d'avoir un enfant génétiquement issu de soi, ainsi que l'a dit le professeur René Frydman en commission. Comme le développ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Vaxès :

Indépendamment du fait qu'elle se pose différemment pour les couples féminins et masculins, lesquels pour être satisfaits devraient recourir à la gestation pour autrui que personnellement je réprouve car elle conduit dans tous les cas à une marchandisation ou une contractualisation du corps humain, elle soulève des interrogations sur les conséquences du glissement de la réponse médicale à la réponse sociétale, conséquences qui vont bien au-delà de la seule question de l'assistance à la procréation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Vaxès :

Cette ouverture conduirait, en effet, au-delà d'une nouvelle approche de la gestation pour autrui, à celles de motivations sociétales au diagnostic préimplantatoire et par voie de conséquence à des risques d'eugénisme aux fins de convenance personnelle ou, pire, « d'amélioration » de l'espèce humaine.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnny Poursinoff :

... elles, ne font pas consensus dans notre société. Je veux parler des mères porteuses et de l'euthanasie. Sur ces sujets, les positions des uns et des autres transcendent les traditionnels clivages politiques. Le législateur a pour devoir d'affronter la réalité, d'appréhender les questionnements qui agitent la société. Je ne partage pas les positions de mes collègues en faveur de la gestation pour autrui, mais je tiens à saluer leur courage politique, car, en imposant ce débat au législateur, ils pratiquent une forme de militantisme et se battent publiquement pour leurs idées. C'est, pour eux, une manière de prendre acte de l'évolution de notre société et de l'affronter publiquement. Sur tous les enjeux auxquels notre société est confrontée, je n'ai de cesse d'appeler au dialogue constructif et ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnny Poursinoff :

...l'argent-roi ? En effet qui, aujourd'hui, loue son ventre, sinon des femmes soumises à la nécessité économique, des femmes des pays dits du sud, qui portent, moyennant rétribution, les futurs bébés des riches occidentaux ? Il n'y a pas d'altruisme dans cet échange inégal. Le développement d'un marché procréatif mondial est à craindre. Je tiens à préciser que les femmes qui portent un enfant pour autrui ne sont pas coupables ; elles sont victimes d'un système qui les soumet à une domination d'ordre moral ou financier. La grossesse ne peut être perçue comme un travail social. Rétribuer une grossesse, c'est aussi une façon de fixer le prix d'un enfant, qui devient ainsi une marchandise. Encore une fois, l'enfantement ne peut être considéré comme un service social. La GPA soulève également la ques...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Besse :

...e concerne la procréation médicalement assistée et le diagnostic préimplantatoire. Nous devons, là aussi, rappeler un certain nombre de principes. Le risque est grand, en effet, de fonder ces techniques sur des considérations subjectives qui donneraient lieu à toutes les dérives. Un individu peut-il raisonnablement s'attribuer le droit de juger pour un autre de la qualité de sa vie ? Décider pour autrui que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue entraîne nécessairement des dérives eugéniques dont certaines sont contenues dans le principe même du DPI. Or le risque est de passer d'un dépistage généralisé à une forme d'éradication sociale. Permettez-moi de reprendre les exemples frappants donnés par le professeur Didier Sicard, président du comité consultatif national d'éthique, qui nous a mis e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Dumont :

... des pratiques autorisées pour permettre à nos concitoyens de bénéficier des progrès scientifiques et des traitements nouveaux, sans mettre en cause les valeurs sur lesquelles notre société est fondée. Je souhaite, dans ce cadre et en introduction à nos débats, évoquer deux sujets qui sont a priori et tout en cas à ce stade exclus du texte qui nous est proposé. Il s'agit de la gestation pour autrui et du maintien de l'anonymat des dons de gamètes. Sur la gestation pour autrui, sans nier la situation ô combien difficile dans laquelle se trouvent les personnes dans l'incapacité d'avoir des enfants, il me semble que l'intérêt de la femme, de l'enfant et de la société commande de ne pas légaliser la pratique des mères porteuses.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Dumont :

..., la primauté du lien génétique qu'elle prône pose une hiérarchie entre les modes de parenté, au détriment par exemple de l'adoption, et relève d'une vision génétique de la filiation qui m'inquiète. Enfin, la légalisation de cette pratique, même si ce n'est évidemment pas la volonté d'un certain nombre de défenseurs de la GPA, ouvrirait la voie à d'autres remises en cause en donnant un pouvoir à autrui sur la grossesse d'une femme, menaçant ainsi le droit à l'avortement. De même, en reconnaissant le droit par contrat d'aliéner son corps à autrui, on faciliterait l'émergence d'un cadre légal qui serait immanquablement utilisé par les promoteurs de la prostitution.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Dumont :

La maternité pour autrui expression que je préfère à celle de GPA parce qu'elle me semble plus exacte

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Aurillac :

...avail, fruit d'une longue concertation, largement éclairé par le rapport de la mission qui nous a occupés pendant pratiquement une année, mais aussi par les états généraux de la bioéthique, a essentiellement porté sur certains points. La levée du moratoire, d'abord, qui gênait, il est vrai, les chercheurs par une remise en cause régulière, a été retenue à la quasi-unanimité. Si la gestation pour autrui, qui n'est pas abordée dans notre texte, a fait l'objet d'un large rejet, deux points ont en revanche suscité quelques débats. Je pense d'abord à la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires. La finalité médicale et non plus seulement thérapeutique de la recherche ne soulève pas d'opposition. La discussion entre l'interdiction avec dérogation, ou l'autorisation très encad...