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...mes chers collègues, le sommet de l'OTAN qui s'est tenu à Lisbonne les 19 et 20 novembre derniers marque une étape importante pour notre politique de défense. En effet, il a été l'occasion pour les vingt-huit chefs d'État et de gouvernement de l'Alliance d'adopter un nouveau concept stratégique, d'annoncer une stratégie de transition en Afghanistan et de relancer la coopération entre l'OTAN et la Russie. Le nouveau concept stratégique de l'Alliance permet aux alliés de s'adapter à un contexte stratégique qui a beaucoup évolué depuis celui qui avait été adopté en 1999. Je pense notamment au développement du terrorisme, de la piraterie et des cyberattaques. Ces menaces nouvelles représentent un défi considérable, ne serait-ce que parce qu'elles impliquent une action renforcée du renseignement, c...
...onale, même si la population afghane a souvent une attitude de défiance face aux puissances étrangères. Sur la défense antimissile, je note deux aspects qui me semblent très positifs dans les décisions prises à Lisbonne. D'une part, les membres de l'OTAN, partageant le même constat sur les futures menaces balistiques, ont décidé de développer une capacité de défense antimissile. D'autre part, la Russie, qui avait pu craindre que cette défense ne soit tournée contre elle, a pu être rassurée sur les intentions des alliés, notamment sur leur volonté de coopération avec elle. C'est pourquoi le Président russe a annoncé lors du sommet que son pays acceptait de coopérer au projet, sous réserve d'une meilleure compréhension de son contenu. Je considère comme essentiel de veiller à ce que soit maintenu...
...tions en matière de dissuasion nucléaire et de développement d'une défense anti-missiles adaptée aux menaces. De la même manière, les engagements répétés du secrétaire général de l'OTAN en faveur d'une réforme de grande ampleur du fonctionnement des structures de l'Alliance vont dans notre sens. Mais l'événement le plus important de ce récent sommet aura été, me semble-t-il, l'implication de la Russie dans les discussions. En effet, la Russie a accompli un pas considérable en acceptant le principe d'une participation au système de défense anti-missiles de l'OTAN. Rappelons qu'il n'y a pas si longtemps, Moscou menaçait de déployer ses missiles Iskander à Kaliningrad en réponse aux projets de défense anti-missiles américains en Europe...
Cette embellie a des effets visibles sur le terrain. La Russie facilite à nouveau le transit ferroviaire des équipements destinés à nos forces déployées en Afghanistan, et cette coopération s'étend désormais dans toute l'Asie centrale. À terme, nous devons parvenir à construire un partenariat stratégique avec la Russie, et tous les anciens pays de l'Union soviétique, afin de renforcer nos capacités de projection, toujours plus difficiles à développer dans u...
Symétriquement, la Russie compte sur les technologies européennes pour affermir ses capacités militaires. L'achat récent, par la marine russe, de quatre bâtiments de projection et de commandement français, dont il faut se féliciter, en est une confirmation éclatante. Jusqu'où cette relation peut-elle aller ? Des voix s'élèvent, y compris en Russie, pour demander l'intégration de ce pays dans l'OTAN. Le défi n'est pas enc...
...its de l'homme et l'état de droit » et de son objectif immuable, défini selon les termes du nouveau concept stratégique comme « la sauvegarde de la liberté et de la sécurité de ses membres », l'Alliance a su évoluer pour s'adapter aux différentes menaces de notre temps. J'aborderai successivement quatre points au nom du groupe Nouveau Centre : le nouveau concept stratégique ; le dialogue avec la Russie ; notre stratégie en Afghanistan ; la politique nationale de défense. Issu des discussions du sommet de Lisbonne de novembre 2010, le nouveau concept stratégique, adopté par les chefs d'État et de gouvernement, remplace le précédent qui datait de 1999. Il a pour sous-titre « un engagement actif, une défense moderne ». Il ouvre sans nul doute une ère nouvelle pour l'OTAN. L'accent est mis sur le...
... tâches fondamentales de l'Alliance atlantique : la défense collective c'est l'article 5 du traité de l'Atlantique nord ; la gestion de crise par la mise en oeuvre de capacités globales de prévention, d'action, de stabilisation, et de reconstruction ; la sécurité coopérative dont le nouveau champ d'action s'appuie sur le développement de partenariats avec les pays non-membres, en particulier la Russie et les organisations internationales. Le concept stratégique réaffirme la primauté de la défense par la dissuasion que complète un dispositif de défense antimissile balistique à même de protéger les populations et les territoires de l'Europe. Les cyberattaques, la lutte antiterroriste, la sécurité énergétique sont prises en compte. L'Union européenne y est clairement affichée en tant que partena...
...tiques ou les économies. On peut même estimer que certains aspects de l'élargissement du concept sont tout à fait acceptables, même si traditionnellement la France est réticente à une généralisation de l'OTAN, qui n'est pas un doublon de l'ONU sous contrôle américain. En revanche, il y a quelques points sur lesquels il faut être beaucoup plus prudent. Selon M. Poniatowski, le partenariat avec la Russie, c'est très bien. Peut-être, mais vous avez fait remarquer devant la commission de la défense que personne ne savait aujourd'hui quel sera son contenu. Juger ce partenariat dans un sens ou un autre avant même qu'il ne commence, serait un peu rapide, prématuré. On peut simplement remarquer qu'à l'article 5, qui fonde le coeur de l'OTAN, l'idée est de faire cette organisation contre l'URSS, et que ...
...eux que ce que vous disiez à l'époque, monsieur le ministre d'État. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Vous nous répondrez certainement de façon très brillante nous connaissons votre talent qui, en l'occurrence, serait digne d'une meilleure cause , mais avancer l'aspect du bouclier et du glaive est un faux argument. Je sais bien que les États-Unis d'Amérique, l'Inde, la Chine, la Russie, toutes ces puissances peuvent avoir à la fois le bouclier et le glaive, mais ce sont les mêmes qui décident dans les deux cas. Alors que là, la dissuasion c'est la France et, si je suis bien informé, elle ne serait pas nécessairement le bouclier. D'où le problème politico-stratégique fondamental que pose cette affaire, et qui, malheureusement, a été tranché à la légère. J'en viens au troisième ...
... de forces conventionnelles, nucléaires et de défense anti-missiles ». Le même texte, comme l'avait souhaité le Président de la République, prévoit que la souveraineté de la France sur sa force de dissuasion nucléaire est totalement garantie. Du reste, si la dissuasion nucléaire était incompatible avec une défense anti-missiles balistique, pourquoi des États nucléaires tels que les États-Unis, la Russie, la Chine ou encore l'Inde seraient-ils intéressés par un tel système ? La France conservera donc la maîtrise de son arme nucléaire, comme elle conservera sa pleine souveraineté. Les décisions à l'OTAN se prennent à l'unanimité et je rappellerai que l'Allemagne, malgré son attachement historique à l'OTAN, s'est abstenue de participer à la guerre en Irak. Si, au sein de l'OTAN, nous devons nature...
...ec nos alliés, les 19 et 20 novembre derniers, en définissant un nouveau concept stratégique de l'OTAN. De nouveaux sujets sont abordés. Il faut leur donner toute leur chair et les partager avec nos concitoyens. Je pense à la cyberdéfense et à la cyberattaque. Il est important d'expliquer de quoi il s'agit et d'en préciser les enjeux. En tant que président du groupe d'amitié France-Fédération de Russie, j'ai rencontré, il y a quelques semaines, le président de la commission des affaires étrangères de la Douma. À cette occasion, j'ai pu mesurer combien nos amis russes sont allants, même si l'on doit évaluer l'opportunité d'un meilleur lien entre l'OTAN et la Russie et les difficultés qui se présentent. Nous attendons bien sûr également de nouvelles initiatives dans le domaine de la politique de...