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...faisaient pas craindre son renversement, et vous affirmiez qu'il n'était donc pas question de dissoudre l'assemblée. Patatras ! C'était préjuger du cours des événements et de ce que vous appeliez « le libre choix des hommes politiques de la Polynésie » : le 31 août, une motion de censure est votée contre le gouvernement de M. Tong Sang et conduit, deux semaines plus tard, à la réélection d'Oscar Temaru à la présidence de la Polynésie française. Et alors, tout change !
...s de vos amis. Puis-je d'ailleurs vous faire remarquer, vous qui présentez comme un épouvantail l'instabilité qui régnerait en Polynésie française, que jamais ou presque les décisions de l'Assemblée de Polynésie, qu'il s'agisse de dispositions budgétaires ou de décisions politiques classiques, n'avaient été prises avec d'aussi larges majorités, voire des votes unanimes, que depuis le retour de M. Temaru à la présidence de cette assemblée ? Où est l'instabilité, sinon peut-être dans l'illégitimité que vous considérez être celle d'un président qui n'est pas dans votre camp ? Votre démarche est partiale. Lors de votre récente visite sur place, on a pu parfois se demander si vous étiez le représentant de l'État impartial ou celui de l'UMP.
... autre. En effet, en 2004, le Président de la République avait proposé comme régime électoral institué par la loi organique du 27 février 2004 un scrutin de liste proportionnelle à un tour avec prime majoritaire dans chaque circonscription M. le rapporteur vient de l'évoquer. Or ce régime avait conduit à des blocages et fait de son inspirateur, Gaston Flosse, la première victime, et d'Oscar Temaru, votre bête noire, le grand vainqueur. Vous avez modifié ce texte en février dernier, par le biais d'un amendement au Sénat, pour en exclure la prime majoritaire ; et, comble du comble, ce texte n'a même pas eu le temps d'être appliqué une seule fois que vous, la même majorité, pour la troisième fois en trois ans, nous proposez aujourd'hui un nouveau mode de scrutin !
...endre les principes républicains : en 2004, le groupe socialiste avait dénoncé fort justement la réforme électorale commanditée par le pouvoir polynésien en place, celui de M. Flosse, et nous avons tous en tête les déclarations de notre collègue. Mais ce mode de scrutin, au grand dam de M. Flosse, s'est retourné contre son auteur en portant au pouvoir, grâce au soutien de la population, M. Oscar Temaru. Et voilà que le groupe socialiste, qui jusque là n'avait pas de mots assez durs, lui trouve subitement quelque vertu Le procès que vous faites aujourd'hui au Gouvernement, chers collègues de l'opposition, que vous accusez d'instrumentaliser les processus électoraux, vous revient en boomerang. De fait, votre position change selon la personne qui se trouve à la tête du gouvernement de Polynésie f...
Et lorsque, quelques mois plus tard M. Temaru est à nouveau renversé, vous trouvez qu'il se passe quelque chose d'anormal, et les élus polynésiens deviennent à vos yeux des « tripatouilleurs » sans aller jusque-là, je vous concède que certains d'entre eux ont tendance à changer au gré de leurs intérêts personnels.
Cela dit, je ne me souviens pas avoir entendu un seul responsable socialiste protester contre l'occupation des institutions de la Polynésie française par M. Temaru et ses partisans pour empêcher physiquement le retour de M. Flosse au pouvoir dont je n'ai jamais défendu, vous en conviendrez, ni la politique, ni les pratiques. De même, après le renversement, au mois d'août, de M. Tong Sang et le retour de M. Temaru au pouvoir, nos collègues du groupe socialiste ne trouvent plus rien à redire et considèrent que la stabilité règne enfin en Polynésie français...
...e suit son cours, le gouvernement gouverne, l'assemblée délibère. Quant au territoire, il attend simplement que l'État respecte ses engagements, signe le contrat de développement et marque son respect à l'égard du peuple polynésien ! J'ai la désagréable impression, sinon la terrible certitude, que la crise, à vos yeux comme à ceux de vos prédécesseurs, porte un sigle : l'UPLD ? et un nom : Oscar Temaru. Voilà ce qui vous incite à revenir une nouvelle fois devant l'Assemblée nationale. Vous ne supportez pas l'expression de la volonté du peuple polynésien !
...n scénario identique : les lignes du ministère de l'outre-mer ou de l'Élysée ne fonctionnent que lorsqu'elles reconnaissent le numéro d'un ami Caractéristique jamais démentie depuis 2004, et l'affichage désormais des numéros de téléphone est à cet égard des plus pratiques ! quand le nom de M. Flosse s'affichait, on décrochait et on invitait le président de la Polynésie ; mais quand c'était Oscar Temaru, plus personne, pas même un garde de nuit, ne répondait ! On déstabilisait sur le terrain et on ne reconnaissait aucune légitimité à celui qui avait été le candidat du peuple polynésien ! Aujourd'hui, monsieur le secrétaire d'État chargé de l'outre-mer, alors que la stabilité est totale, vous voulez réformer une nouvelle fois le mode de scrutin territorial et provoquer des élections anticipées. ...
...des deux principales formations politiques de la collectivité, par la création d'un « comité de majorité » qui prépare le budget 2008 et travaille sur les dossiers fondamentaux. Je comprends que cela vous pose problème, monsieur le secrétaire d'État : vous avez le sentiment que le pouvoir vous échappe ! Je m'interroge, moi aussi, sur le fait de voir travailler ensemble deux anciens ennemis, Oscar Temaru et Gaston Flosse. Mais lorsque je vois des délibérations porter sur l'avenir du territoire, envisager le meilleur pour le peuple polynésien et, à 22 000 kilomètres de la métropole, des élus tenter de mettre fin à des querelles historiques et réapprendre à travailler à des projets communs sur lesquels le peuple peut se retrouver, dans l'intérêt de la Polynésie, je me dis que nous serions bien obtu...
...nifestement pas apte à remplir l'objectif affiché. Le Gouvernement peut-il s'obstiner à vouloir légiférer sur le système électoral de la Polynésie en méprisant l'avis de son assemblée ? Peut-il revenir sans dégâts sur des dispositions du statut de 2004 ? « Méfiez-vous de la radicalisation politique que risquent d'engendrer des élections territoriales hâtives et bâclées » déclarait récemment Oscar Temaru.
Nous avons en effet reçu, M. Bignon et moi-même, M. Gaston Tong Sang. Quelques semaines auparavant, le nouvel ami de votre ami M. Temaru a voulu me rencontrer et je l'ai reçu.
...projet de loi sur le fait que cela ne fonctionne pas. Il y a donc une véritable contradiction. Je le répète, évitons de jouer au chat et à la souris. Vous nous dites qu'il y a toujours une majorité stable dans les quelques mois qui suivent l'élection et qu'elle devient instable ensuite. Mais lorsqu'il s'agit de celle de M. Tong Sang, vous signez un contrat de développement ; lorsque c'est avec M. Temaru, la chose devient impossible ! Cela pose tout de même un problème de justice, d'équité et de vie démocratique ! Comme l'a expliqué M. Le Roux, il n'y a donc plus lieu à délibérer puisque, de l'aveu même du ministre, la question de la capacité de l'Assemblée de Polynésie à gérer ses propres affaires est réglée ! Monsieur Warsmann, nous avons trop de considération pour la commission des lois, dont...
En outre, il ne s'agit pas de recevoir ou non les élus, mais d'être équitable. Lorsque M. Tong Sang, représentant de la minorité de l'assemblée polynésienne, demande à être reçu alors que les projets sont discutés par les commissions des assemblées ce n'était pas le cas lorsque vous avez reçu M. Temaru il est normal qu'il le soit par le rapporteur, M. Bignon. Mais il aurait été parallèlement normal qu'on le fasse savoir au président de l'assemblée polynésienne et qu'on lui propose d'être auditionné à son tour !
...que la majorité qui a voté ce texte de 2004 est la même que l'actuelle majorité ; aujourd'hui, elle est, pour l'essentiel, composée des mêmes parlementaires, même si elle est un peu moins nombreuse. Les leçons du passé n'ont malheureusement pas été tirées. Le mode de scrutin qui devait assurer sinon la stabilité, du moins le maintien au pouvoir du Tahoera'a a échoué, et a permis à l'UPLD d'Oscar Temaru allié à l'époque, monsieur Lagarde, au Fetia Api d'arriver démocratiquement au pouvoir. Mais, ensuite, le Gouvernement n'a eu de cesse de s'opposer, par tous les moyens, au maintien au pouvoir d'Oscar Temaru et de ses amis. Après les remarques précises et rigoureuses de Bruno Le Roux et Bernard Roman,
...ublique. 30 000 personnes, soit l'équivalent de 6 à 7 millions de personnes manifestant dans les rues de la métropole ! C'était la manifestation la plus importante qu'on n'ait jamais vue en Polynésie ! La population polynésienne voulait montrer qu'elle n'acceptait pas qu'on méprise son choix. Puis l'élection complémentaire du mois de mai confirma de façon éclatante la victoire électorale d'Oscar Temaru. Mais après cette nouvelle victoire électorale, qui était, cette fois-ci, sans contestation possible en voix, sinon en sièges, en raison du mode de scrutin abracadabrant , une milice, le groupement d'intervention de la Polynésie, a envahi l'Assemblée de la Polynésie française et le Palais du Gouvernement, sans que l'État ne bouge et sans que la justice elle-même ne fasse la moindre observation...
Nous pouvons, je crois, travailler différemment. Au fond, ce que vous souhaitez, c'est écarter Oscar Temaru.
...voulons être solidaires des plus défavorisés, nous ne pouvons prétendre, pour nous-mêmes et pour nos familles, des revenus toujours en hausse [ ] ; il nous faut consentir à partager, donc choisir entre la satisfaction de nos appétits égoïstes et la solidarité à laquelle nous convient les immenses besoins de la communauté polynésienne. » Aujourd'hui, c'est beaucoup plus difficile à réussir : Oscar Temaru en sait quelque chose, lui qui a dû subir les demandes intéressées de nombre de ses alliés. Il est vrai que la Polynésie a connu un important développement ces trente dernières années, notamment en matière d'infrastructures et sanitaire, mais on voit bien la fragilité c'est-à-dire la dépendance de cette économie et les inégalités qu'elle suscite en matière de travail, de logement, de revenus...