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Hier, M. Flosse était à jeter aux orties, maintenant, il est devenu votre allié !
...e paradoxe ? Peut-être pour en éviter un autre. En effet, en 2004, le Président de la République avait proposé comme régime électoral institué par la loi organique du 27 février 2004 un scrutin de liste proportionnelle à un tour avec prime majoritaire dans chaque circonscription M. le rapporteur vient de l'évoquer. Or ce régime avait conduit à des blocages et fait de son inspirateur, Gaston Flosse, la première victime, et d'Oscar Temaru, votre bête noire, le grand vainqueur. Vous avez modifié ce texte en février dernier, par le biais d'un amendement au Sénat, pour en exclure la prime majoritaire ; et, comble du comble, ce texte n'a même pas eu le temps d'être appliqué une seule fois que vous, la même majorité, pour la troisième fois en trois ans, nous proposez aujourd'hui un nouveau mode d...
... pour le peuple polynésien. Cette réforme improvisée s'apparente à un coup de force. Ces méthodes ont déjà existé. En 2004, la majorité était dans une stratégie purement politicienne. Aujourd'hui, elle essaie d'influer sur les urnes et sur le vote des Polynésiens, en jouant sur le calendrier électoral. C'est ce que l'on pourrait appeler une manipulation. Le statut, taillé sur mesure pour Gaston Flosse, ne l'avait pas mené à la victoire. Les réformes ad hominem sont souvent des boomerangs. J'ai cru comprendre que vous refusiez d'assumer la continuité de la politique polynésienne et de l'équipe précédente. Pourtant, vous ne vous en écartez ni dans les principes ni dans les méthodes. Vous ne voulez pas prendre vos responsabilités et dissoudre vous-même l'Assemblée de Polynésie. Vous demandez donc...
...tude s'agissant d'un débat sur la Polynésie française, comme ceux que nous avons eus au cours des cinq dernières années. M. Dosière, fin connaisseur du sujet, sait bien que nous n'avons pas toujours été aussi nombreux à défendre les principes républicains : en 2004, le groupe socialiste avait dénoncé fort justement la réforme électorale commanditée par le pouvoir polynésien en place, celui de M. Flosse, et nous avons tous en tête les déclarations de notre collègue. Mais ce mode de scrutin, au grand dam de M. Flosse, s'est retourné contre son auteur en portant au pouvoir, grâce au soutien de la population, M. Oscar Temaru. Et voilà que le groupe socialiste, qui jusque là n'avait pas de mots assez durs, lui trouve subitement quelque vertu Le procès que vous faites aujourd'hui au Gouvernement, c...
Cela dit, je ne me souviens pas avoir entendu un seul responsable socialiste protester contre l'occupation des institutions de la Polynésie française par M. Temaru et ses partisans pour empêcher physiquement le retour de M. Flosse au pouvoir dont je n'ai jamais défendu, vous en conviendrez, ni la politique, ni les pratiques. De même, après le renversement, au mois d'août, de M. Tong Sang et le retour de M. Temaru au pouvoir, nos collègues du groupe socialiste ne trouvent plus rien à redire et considèrent que la stabilité règne enfin en Polynésie française. Quelle inconstance ! Mais à l'inconstance, mes chers collègues,...
provoquant l'élection de six gouvernements et de cinq présidents avec, à chaque fois, un scénario identique : les lignes du ministère de l'outre-mer ou de l'Élysée ne fonctionnent que lorsqu'elles reconnaissent le numéro d'un ami Caractéristique jamais démentie depuis 2004, et l'affichage désormais des numéros de téléphone est à cet égard des plus pratiques ! quand le nom de M. Flosse s'affichait, on décrochait et on invitait le président de la Polynésie ; mais quand c'était Oscar Temaru, plus personne, pas même un garde de nuit, ne répondait ! On déstabilisait sur le terrain et on ne reconnaissait aucune légitimité à celui qui avait été le candidat du peuple polynésien ! Aujourd'hui, monsieur le secrétaire d'État chargé de l'outre-mer, alors que la stabilité est totale, vous...
...les formations politiques de la collectivité, par la création d'un « comité de majorité » qui prépare le budget 2008 et travaille sur les dossiers fondamentaux. Je comprends que cela vous pose problème, monsieur le secrétaire d'État : vous avez le sentiment que le pouvoir vous échappe ! Je m'interroge, moi aussi, sur le fait de voir travailler ensemble deux anciens ennemis, Oscar Temaru et Gaston Flosse. Mais lorsque je vois des délibérations porter sur l'avenir du territoire, envisager le meilleur pour le peuple polynésien et, à 22 000 kilomètres de la métropole, des élus tenter de mettre fin à des querelles historiques et réapprendre à travailler à des projets communs sur lesquels le peuple peut se retrouver, dans l'intérêt de la Polynésie, je me dis que nous serions bien obtus en condamnant à...
en arguant qu'il y a des parlementaires de Nouvelle-Calédonie. Cela m'a rappelé les paroles prononcées par certains parlementaires de Polynésie, en particulier le sénateur Flosse, lors de mes voyages en Polynésie en 2004 et 2005 : « Qu'il rentre chez lui et qu'il nous laisse nous occuper de nos affaires ! », disaient-ils. Il n'est pas admissible de contester à un parlementaire de la République le droit de s'exprimer sur tous les territoires de la République. Je suis aussi chez moi en Polynésie, tant autant que dans mon département !
...de ce territoire. À l'époque, pourtant, une majorité existait, mais on a considéré, peut-être, qu'elle n'était pas suffisamment forte et qu'il fallait la conforter. D'où un texte proposant un mode de scrutin un peu particulier. Je dois dire, pour rétablir la vérité des choses, que le projet du gouvernement ne comportait pas le mode de scrutin qui a été retenu. Il a fallu un amendement du sénateur Flosse, déposé en séance au Sénat, pour décider du mode de scrutin qui, finalement, a été retenu. Le rapporteur du Sénat n'avait pas d'avis et il s'en était remis à l'avis du gouvernement, et comme le gouvernement était favorable il s'agissait de Mme Girardin, dont j'espère, monsieur le secrétaire d'État, que vous ne reniez pas l'action , c'est ce mode de scrutin un peu particulier qui a été retenu. ...
...inistre de l'époque a contesté le résultat électoral. Elle n'a cessé, pendant des mois, de dire que ce résultat était sujet à caution, entretenant l'incertitude sur la majorité et sur la solidité de celle-ci. Des déclarations, ici même, dans l'hémicycle, ont été reprises. Il y a eu appelons les choses par leur nom le débauchage d'un élu pour pouvoir redonner la majorité au Tahoera'a de Gaston Flosse. Cela a créé une situation complexe, car la population polynésienne a eu le sentiment qu'on essayait de lui voler sa victoire. Le 16 octobre 2004, plus de 30 000 Polynésiens ont alors défilé à Papeete pour réclamer le respect du suffrage universel que contestait la ministre du gouvernement de la République. 30 000 personnes, soit l'équivalent de 6 à 7 millions de personnes manifestant dans les r...
C'est une constante de la politique de votre ministère et de votre majorité, mais il y a aujourd'hui une difficulté supplémentaire, car j'ai cru comprendre que vous voulez également éliminer Gaston Flosse.
C'est donc pour cela que vos amis se sont alliés à Gaston Flosse ! Quel aveu !
Il n'est plus reçu dans les ministères. C'est sa créature, Gaston Tong Sang « Gaston le petit », comme on dit en Polynésie , qui est reçue. On a pu voir, lors de la discussion au Sénat, que les amendements forts de Gaston Flosse étaient rejetés : vous n'avez accepté que ceux qui étaient de moindre importance. Aujourd'hui, les choses sont un peu plus compliquées. L'un de nos collègues vient d'évoquer « l'ami de l'ami » : je me permets de rappeler, sous le contrôle de mes collègues de Polynésie, que Gaston Flosse est toujours président du Tahoera'a,
...t en cause, vous l'avez dit, monsieur le secrétaire d'État, ce sont des pratiques clientélistes, des moyens d'utiliser l'argent qui n'ont pas toujours été au niveau des règles éthiques que souhaite défendre la République. La chambre territoriale des comptes a dit des choses très dures sur la gestion des années d'avant 2004, qui était assurée, à l'époque, je le rappelle, par le Tahoera'a et par M. Flosse. Or la gestion que l'on veut mettre en oeuvre aujourd'hui, et que vous semblez soutenir, monsieur le secrétaire d'État, c'est celle qui se fait avec les enfants de M. Flosse, avec M. Tong Sang, le petit Gaston il y avait un grand Gaston et il y a un petit Gaston. Certes, peut-être fait-il amende honorable, peut-être regrette-t-il les pratiques auxquelles il a contribué à une place pas anodine. ...
...rendre la parole, car elle pense que, sur tous les bancs de l'Assemblée polynésienne, il y a des gens qui ont failli à leur mission et au mandat qui leur a été donné. Sans cette proposition d'élections, M. Tong Sang serait toujours le président de la Polynésie française, car il aurait pu se contenter de la majorité de l'époque ! C'est parce que vous avez fait cette proposition que M. Temaru et M. Flosse, les prétendus adversaires de toujours, se sont subitement réconciliés pour empêcher qu'une autre voie soit possible, une voie qui fasse tomber le faux-nez sous lequel se cache la Polynésie française depuis maintenant plus de vingt ans. M. Flosse demande à Paris de lui donner toujours plus de pouvoirs et de le contrôler de moins en moins pour que les indépendantistes n'arrivent pas un jour au pou...
...sir. La République gagnera à ce que la Polynésie retrouve son rang de collectivité territoriale, avec la possibilité de transmettre ses actes pour contrôle administratif. Et si d'aucuns se plaignent d'ingérence, d'atteinte à l'autonomie, qu'ils en tirent les conséquences : les masques doivent tomber ! Avec la municipalisation de la Polynésie, c'est un grand pas que vous vous apprêtez à faire. M. Flosse obtenait du pouvoir de Paris au titre de l'autonomie, mais, vous l'avez rappelé, la Polynésie c'est grand comme l'Europe. Que faisait-il de ce pouvoir ? Le décentralisait-il ? Permettait-il aux maires de Papeete, des Marquises ou de Rangiroa de développer leur commune ? Certainement pas ! Pas une seule fois le pouvoir polynésien en place n'a souhaité en quoi que ce soit renforcer le rôle des mair...
M. Flosse accepte désormais la perspective de l'indépendance, alors qu'il l'avait refusée toute sa carrière durant. Peut-être la sagesse lui est-elle venue avec l'âge, mais je crains que cela ne soit plutôt par crainte de la sanction que les Polynésiens lui ont déjà infligée à deux reprises par les urnes, parce qu'ils ne veulent plus de ce leader politique dont ils ont trop soupé. Quant à M. Temaru, qui é...
...rspectives éducatives. Si l'économie est en panne, il faut redonner la parole au peuple. Si la politique n'est pas capable de répondre à ce problème, il faut libérer les énergies. Les Polynésiens veulent un vote. Parce que le Gouvernement aura fait un acte courageux, y compris au regard du passé, j'espère qu'ils sauront saisir cette occasion pour se débarrasser définitivement de ce prétendu duel Flosse-Temaru, qui n'était qu'un duo infernal dont ils ont bien trop souffert ! (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)