32 interventions trouvées.
La question de l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne est posée depuis quelque temps dans des termes erronés. En effet, si l'on considère la durée du processus d'adhésion, il est clair que l'Union européenne telle qu'elle existe aujourd'hui n'existera plus dans dix ou quinze ans. C'est une évidence. Il y a cependant une ambiguïté, et je rejoins sur ce point Richard Mallié, c'est que notre aide à la Turquie est inscrite dans ...
Permettez-moi de vous dire que nous sommes en pleine hypocrisie politique et diplomatique, ce qui ne nous honore pas devant nos électeurs et nos concitoyens. Nous votons un budget qui concerne l'intégration de la Turquie à l'Union, alors que nous ne voulons pas l'intégrer ! La chose n'est pas nouvelle ; depuis des années nous en sommes au même point. L'Europe elle-même est obligée de constater que la Turquie ne fait aucun progrès vers l'adhésion. Et pour cause ! Un système parfaitement démocratique et respectueux des droits de l'homme aboutirait immanquablement, chacun le sait, à porter au pouvoir en Turquie des...
Vous êtes donc hypocrites. Vous votez un budget qui prévoit l'intégration sans vouloir cette intégration. En d'autres termes, vous mentez ! Vous mentez à la Turquie, vous vous mentez à vous-mêmes et vous mentez au monde. Ce n'est pas un bon exemple. De surcroît, il s'agit d'un article dont M. de Courson vient de nous démontrer qu'il ne servait à rien ! Je suis contente que cet amendement ait été déposé, ne serait-ce que parce qu'il permet de montrer la réalité de votre hypocrisie ! (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
Si l'objectif de l'amendement défendu par Richard Mallié était de susciter un débat sur l'adhésion de la Turquie, c'est réussi ! Je me réfère pour ma part aux propos tenus par le rapporteur général Gilles Carrez, les seuls légitimes dans ce débat budgétaire. Sur le fond, chacun a son point de vue et a eu l'occasion de l'exprimer. La position du Président de la République et du Gouvernement a été rappelée, celle de l'UMP également. En revanche, nous sommes ici dans le cadre d'une discussion budgétaire, où n...
Or il me semble que nous sommes en train de voter le budget, et plus précisément son article 46. J'en déduis donc que nous ne servons à rien, et je siège donc depuis presque quatre heures pour rien ! Cela dit, mon but n'était pas de susciter un débat sur l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, mais de nous inciter à la cohérence. Tous l'ont dit sur les bancs de l'UMP : nous sommes, comme le Président de la République, pour un partenariat privilégié avec la Turquie. Nous ne défendons pas la préadhésion. Les choses sont claires. Muriel Marland-Militello a raison : nous nous mentons à nous-mêmes et nous mentons aux Turcs. Quelle inconséquence ! Quant à l'Union po...
Mais si ! Je me souviens très bien des débats que nous avons eus sur cette question en 2006. Quoi qu'il en soit, à quelque chose malheur est bon. Je ne souhaitais pas ce débat, mais il a eu lieu. Chacun s'est exprimé, notamment à gauche, et je suis content d'entendre dire sur ses bancs que l'on défend l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne !
Depuis que ce débat a commencé, on a entendu tout et n'importe quoi. C'est d'autant plus malheureux que Richard Mallié semble ne pas avoir bien compris ce qu'ont dit mes collègues et que je vais répéter. Comme la plupart des parlementaires, les socialistes s'interrogent sur le cas turc. En revanche, nous sommes sûrs d'une chose, c'est que nous avons intérêt à tisser des liens avec la Turquie.
En d'autres temps, il me semble d'ailleurs que la France s'est montrée plus ouverte qu'aujourd'hui, et si l'UMP a décidé de fermer la porte à la Turquie, c'est son problème, mais mieux aurait valu, dans ce cas, qu'elle commence par avoir un débat interne sur ce sujet. Nous estimons, nous, qu'interrompre les discussions avec les Turcs serait un manquement à la parole donnée par plusieurs gouvernements. Quant aux conclusions de ces discussions, comment les deviner avant d'avoir étudié les éléments de convergence ? On peut aboutir à une adhésion, c...
Quoi qu'il en soit, le processus de discussion doit continuer avec la Turquie, avant que nous arrêtions une position définitive. La façon qu'a M. Mallié de dire que la gauche est favorable à l'intégration, tandis que la droite y est défavorable est un peu manichéenne.
Merci, madame la présidente, d'avoir autorisé ce débat sur un amendement qui n'est rien d'autre qu'un cavalier. Vous savez fort bien, monsieur Mallié, que ce n'est pas à l'occasion d'un débat budgétaire que doit se poser la question de l'entrée ou non de la Turquie dans l'Union européenne.
Vous parlez de cohérence. Sans doute vous adressez-vous en priorité à vos amis de l'UMP et du Gouvernement. Car c'est vous qui tenez depuis plus de trois ans un double langage. Nicolas Sarkozy, lorsqu'il était candidat à l'élection présidentielle, a fait campagne, avec force déclarations, contre l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne ; à peine élu, le voilà rangé aux arguments de ses partenaires européens, favorables, eux, sinon à l'entrée de la Turquie dans l'Union, du moins à la poursuite des négociations. Vous voulez continuer à entretenir la flamme antiturque, mais nous voterons contre votre amendement, monsieur Mallié, car nous refusons de nous situer dans cette perspective. Les écologistes ont touj...
Nous avons toujours dit qu'il fallait procéder à l'approfondissement et ensuite seulement à l'élargissement. C'est là un débat sur l'Union européenne, et non sur la Turquie. Nous voterons donc contre cet amendement.