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...ent savoureux. Le secrétaire d'État nous dit que ce que propose M. Proriol, c'est très bien, mais que ce n'est pas transposable. Heureusement que ce n'est pas transposable, s'il s'agissait de privatiser. Mais on voit bien que ce sont les avantages du statut de la fonction publique auxquels s'accroche M. Proriol, sans doute pour gagner quelques indulgences postales, en prévision de la suite de sa carrière et de sa vie, comme d'aucuns, en d'autres temps, essayaient de gagner des indulgences pour aller au Ciel. Certes, les employés de La Poste vous sauront gré, monsieur Proriol, d'avoir été ainsi leur défenseur. Mais ils n'oublieront pas que vous avez privatisé La Poste. Et c'est cela qui nous semble le plus important, dans cette affaire.
...e loi sur la privatisation, parce qu'il n'existe pas. J'ai dit à la tribune que s'il s'agissait d'une loi sur la privatisation de La Poste, je n'en aurais pas été le rapporteur. Et je vous le répète, monsieur Muzeau, comme je le répète à M. Derosier, qui m'attribue lui aussi une paternité que je ne mérite pas. M. Derosier pense qu'une « indulgence » pourrait m'être profitable pour la suite de ma carrière. Ma carrière a trente-deux ans dans cette assemblée. Je peux même me dispenser de cette indulgence, surtout attribuée par quelqu'un qui n'y croit pas aux indulgences. Sur le fond, le problème est un peu complexe. Il tient à l'historique du recrutement du personnel à La Poste. Depuis 1990, on recrute des salariés. Je répète que la loi de 1990, c'est la loi Quilès.
... les conditions largement dégradées de celui-ci, pour cause de pénurie de personnel, mettaient aussi en danger la qualité des soins. Que les postes de douze heures se généralisaient, comme les glissements de tâches. Qu'ils n'étaient ni « nantis », ni privilégiés, loin de là. En témoigne le nombre d'agents en invalidité, les salaires plafonnant, pour les infirmiers, à 1 487 euros brut en début de carrière, avec des primes de nuit de 1,06 euro brut de l'heure, sans parler de la prime de dimanche et jours fériés de 45 euros brut. Ces femmes et ces hommes nous ont dit aussi leur attente forte d'une reconnaissance à leur juste valeur de leurs qualifications, de leurs engagements. Ils nous ont dit leur colère face au mépris du Gouvernement vis-à-vis de la profession infirmière, qui demeure oubliée des...
...ains salariaux « mirobolants », largement gonflés, les primes variant d'un agent à l'autre, rappelons simplement que ces revalorisations brutes seront comprises entre 4 et 55 euros par mois en 2010. La majoration de 2 000 euros net par an d'ici à 2015, vendue par le Gouvernement et expliquée par Mme la ministre dans les questions d'actualité, s'appliquera en fait à une minorité d'agents en fin de carrière, ayant atteint l'indice terminal. Voilà la vérité ! Cela doit apprécié au regard de l'âge d'entrée dans la profession et des quotas limitant l'accès à cette classe supérieure. Sur la perte du service actif, la remise en cause de la bonification Fillon d'une année d'assurance par période de dix ans en catégorie active, l'obligation de travailler cinq années supplémentaires pour prétendre à la ret...
Après les propos de Mme Touraine, je n'ai pas vraiment d'éléments nouveaux à apporter sur les conditions de travail des infirmières. J'ai eu une carrière hospitalo-universitaire courte sept ans à un moment où les hôpitaux étaient bien mieux dotés qu'aujourd'hui. Dans les services d'urgence en cardiologie où j'exerçais alors, je me rappelle la dureté, déjà, des conditions de travail. Mais après quelques années, les DRH essayaient de nommer les infirmières qui avaient subi de plein fouet ces services actifs ou hyperactifs à des postes plus c...
J'espère, madame la ministre, que la nuit vous aura porté conseil et que vous aurez un jugement différent sur l'article 30. Car cet article n'a rien à faire dans le projet. Celui-ci est relatif à la rénovation du dialogue social dans la fonction publique, et l'on voit arriver un article sur le statut, la carrière et les retraites des fonctionnaires. Franchement, que vient-il faire là ? Cela sent le mauvais coup. Vous avez voulu faire passer en vitesse, à la fin d'un texte, un dernier article en espérant que personne ne le verrait. Malheureusement, on l'a vu et nos débats ont d'ailleurs porté essentiellement sur lui. Le reste du projet n'était pas trop mauvais, on aurait pu aller vite. Pourquoi n'avez-vous...
...prétendue reconnaissance lisse les différences et nie de ce fait la réalité des fonctions et des responsabilités des uns et des autres, ainsi que la durée des formations respectives. Je vous prie de m'excuser si je cite beaucoup de chiffres, mais il s'agit de dénoncer un mensonge, une illusion. Les infirmiers diplômés d'État obtiennent une revalorisation annuelle nette de 2 118 euros en début de carrière à 3 312 en fin de carrière, pour une formation initiale de trente-six mois. Les cadres obtiennent une revalorisation annuelle nette de 3 421 euros en début de carrière à 4 996 euros en fin de carrière, avec dix mois d'études supplémentaires. Les infirmières puéricultrices diplômées d'État et les infirmiers de bloc opératoire diplômés d'État, les IBODE, obtiennent une revalorisation annuelle nette...
... fait d'être exposé à des produits chimiques ou des rayonnements, n'impliquent pas en soi la reconnaissance d'une situation de pénibilité. Ainsi, je renvoie à des dispositions existant déjà dans le droit du travail certaines remontent également à 2003 concernant le travail de nuit. Le code dispose que l'on peut faire valoir son droit à un départ anticipé à la retraite si l'on a connu dans sa carrière quinze années d'exposition au travail de nuit au moins deux cents jours par an. Vous voyez donc bien que, si l'on peut alléguer d'avoir subi des conditions de travail pénibles au sens défini par les partenaires sociaux et je n'ai entendu personne ici nier que les personnels hospitaliers travaillent dans des conditions susceptibles de les rendre éligibles au dispositif de la pénibilité , encore...
...out à coup, ils sont confrontés à un chantage c'est le terme qu'ils emploient : « Ou bien tu prends ta revalorisation, que tu attends depuis longtemps, et tu pars à soixante ans, ou bien tu ne la prend pas et tu pars à cinquante-cinq ». Ce n'est pas une parole d'État que de dire à quelqu'un qu'il a le choix entre accéder à ce dont il rêve depuis longtemps, c'est-à-dire à la revalorisation des carrières personne ne nie qu'elle soit intéressante ou garder son avantage retraite. Comment la parole d'État peut-elle se formuler ainsi ? Nous regrettons cette alternative imposée : « Tu prends ou tu lâches ». Il y a d'autres moyens d'engager le dialogue dans les hôpitaux publics. Il y a aujourd'hui beaucoup de tension parce que moins de médecins travaillent à l'hôpital public en raison de problème...
...il faut tous les citer. Je ne conteste pas les vôtres, mais je rappelle que les infirmières spécialisées en anesthésie-réanimation ont fait l'objet d'une revalorisation en 2002, sous le gouvernement Jospin, lorsque Mme Guigou était ministre de l'emploi et de la solidarité et M. Kouchner ministre délégué chargé de la santé. Cette revalorisation était importante : 1 024 euros annuels, et, en fin de carrière, 3 329,42 euros. Citez tous les chiffres, additionnez-les, et vous verrez qu'au final, il n'y a pas de tendance à la réduction des écarts comme vous le prétendez.
Non, madame la ministre ; c'est vous : dès lors que vous repoussez l'âge de la retraite à soixante ans, vous faites fi de la pénibilité du travail. L'espérance de vie des infirmières, dites-vous, est comparable à celle du reste de la population. Mais vous oubliez que les infirmières sont loin de faire trente-sept ans de carrière ! Les personnes auditionnées au sein de la mission dont je vous parlais nous ont dit que, dans certaines spécialités, la durée de vie professionnelle était de huit ans pour certains et de dix-sept ans pour d'autres. L'espérance de vie des infirmières correspond peut-être à la moyenne de la population, mais celle-ci est atteinte grâce à la réduction du temps d'activité : c'est donc bien un signe d...
...t adressé au personnel hospitalier, aux infirmiers, aux infirmières et aux personnels paramédicaux, mais à l'ensemble de la société. Nous en avons tous conscience, sur ce sujet, il faut débattre sereinement, complètement, sans tabou et organiser la solidarité nationale. Les Français sont prêts à accepter que certains travaillent plus longtemps pour rendre justice à ceux qui, tout au long de leur carrière, ont accompli des travaux pénibles. C'est un sujet que les partenaires sociaux veulent mettre sur la table depuis des années, en vain. Il l'avait cependant été pour les infirmières, grâce à la loi de 2003, comme Marisol Touraine vient de le rappeler, et voilà que vous revenez sur cette disposition ! C'est très grave pour les personnels concernés, à qui l'on demande de choisir entre un départ à s...