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Les amendements de Catherine Lemorton pour ce dossier

46 interventions trouvées.

Non, vous ne m'avez pas dit si vous étiez dans le même état d'esprit que votre collègue Luc Chatel, qui déclarait ici, en décembre 2008, que le travail le dimanche permettra aux femmes, notamment à la tête de familles monoparentales, d'augmenter leur pouvoir d'achat. Ne serait-il pas préférable de mieux les payer la semaine ?

Vous faites un parallèle entre l'ouverture des commerces le dimanche et le travail des professionnels de santé, ce qui revient donc à faire de la santé un bien marchand.

Il n'y a dans mes propos aucune attaque personnelle, mais je ne comprends pas que l'on puisse évoquer ici les professionnels de santé, qui sont astreints, dans le cadre de la permanence des soins, à des gardes censées répondre à des besoins urgents. Or acheter une savonnette un dimanche n'est pas une urgence vitale pour nos concitoyens.

Si nous poussons plus loin le raisonnement, les professionnels de santé n'ont qu'à demander le même statut juridique que les commerçants. Quand j'entends dire ensuite que certains Français préfèrent travailler le dimanche pour mieux s'occuper de leurs enfants pendant la semaine, les bras m'en tombent ! Dans quel monde vit-on ? À moins de vivre...

S'agissant enfin de la religion et de la laïcité, faite pour protéger les religions de chacun, il y a une vraie différence doctrinale entre le sabbat et le dimanche.

Le sabbat est l'application judaïque de la Genèse, du septième jour, repos de Dieu ; le dimanche est la sanctification du premier jour de la semaine, en rappel hebdomadaire de Pâques. Pour les chrétiens, le dimanche est donc un jour de repos que l'on consacre à Dieu.

Lorsque l'on interroge un cadre de l'UMP au sujet de cette proposition de loi, les arguments qu'il avance tournent toujours autour de trois notions : la clarification du droit, la promotion de la liberté individuelle et l'adhésion populaire. Permettez-moi donc, mes chers collègues, de revenir d'abord sur ces trois notions. Comment, en premier ...

Tel est le cas notamment de la zone située à Plan-de-Campagne, dans les Bouches-du-Rhône, zone où l'ouverture au public s'effectue sept jours sur sept. Au-delà de ce léger problème juridique, Plan-de-Campagne est aussi une zone de non-droit pour les salariés des enseignes concernées, qui ne cessent, depuis des années, de dénoncer des condit...

Comment ensuite évoquer la « liberté » laissée au salarié de décider si, oui ou non, il travaillera le dimanche, lorsque l'on connaît un tant soit peu le monde du travail et le contexte économique actuel ? La naïveté affichée par certains cadres de l'UMP est parfois atterrante. Dans le monde de l'entreprise existe un rapport, le rapport de sub...

C'est assez significatif, me semble-t-il, comme est significatif le contenu des courriers dont je vais vous donner lecture. Anne-Marie C., professeure des école, électrice de Haute-Garonne : « Je tenais à vous informer que j'ai signé la pétition de soutien au repos dominical, dont vous trouverez le texte ci-dessous. » Michel M., ingénieur, To...

Marc B., « À partir du 7 juillet prochain, vous allez être amenée à voter pour ou contre le travail du dimanche. Je suis très inquiet de cette nouvelle attaque contre les salariés de la grande distribution. Marié à une caissière en hypermarché et moi-même ancien vendeur, je connais bien les contraintes horaires imposées par les directions, le c...

Bien sur, il est facile de poser une question orientée, biaisée et malhonnête intellectuellement, en demandant par exemple si l'ouverture des magasins le dimanche serait ou non vécue comme une avancée.

Quand on demande aux gens s'ils veulent que les magasins ouvrent le dimanche, 45 % répondent favorablement. En revanche, quand on leur demande s'ils seraient prêts à travailler le dimanche, ils répondent non pour les deux tiers d'entre eux !

Si les Français répondent donc instinctivement oui à l'ouverture des commerces le dimanche, lorsque, après réflexion, cette ouverture leur apparaît comme un basculement vers la généralisation lente mais certaine du travail dominical, les positions s'inversent et l'on retrouve une préférence marquée pour le maintien du dimanche comme journée « d...

En effet, cette proposition, nous l'avons vu, est une réponse politique à une pression économique, celle des grands groupes de distribution qui désirent élargir leurs plages d'ouverture afin de récupérer tout ou partie de la manne que représente le résultat du commerce de proximité. On avance comme argument les ventes sur Internet. Cette propo...

Oui, mais comme on essaye de mener une politique contre le tabagisme, je suis étonnée de votre réflexion, mon cher collègue ! Écologiquement, cette proposition va à rencontre du Grenelle de l'environnement puisqu'elle permettra l'ouverture de structures qui sont le plus souvent éloignées des centres villes et qui, de fait, imposent l'utilisati...

Bien sûr, mais ce n'est pas des postes supprimés dans l'éducation nationale que je vais parler. Lorsque le ministre de l'éducation nationale Darcos

a supprimé l'ouverture des classes le samedi matin, nous avons beaucoup entendu l'argument selon lequel cela permettait aux familles de se retrouver autour d'un véritable week-end et constituerait une véritable cassure avec la semaine afin de profiter les uns des autres, de sortir, de se retrouver, etc.

Aujourd'hui, M. Darcos, ministre d'un autre ministère, va devoir défendre sur ces bancs que le dimanche reste un jour « pas comme les autres » mais au cours duquel on peut faire exactement la même chose que le reste de la semaine.

Où est la cohérence ? Où est le moment privilégié pendant lequel la famille va pouvoir se retrouver si le père, la mère, voire les deux sont absents pour raisons professionnelles ?