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Patrick Balkany
Question N° 39295 au Ministère des Affaires étrangères


Question soumise le 6 janvier 2009

M. Patrick Balkany attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur l'aggravation de la crise sanitaire au Zimbabwe. Le dernier bilan de l'ONU sur le choléra fait état de plus d'un millier de victimes et de 20 590 personnes porteuses de la bactérie dans le pays. La situation se dégrade chaque jour et des millions de personnes sont menacées de famine. Les conclusions des trois experts mandatés par la commission européenne sur la gestion de cette épidémie par les autorités en place sont particulièrement alarmantes. Alors que le Zimbabwe s'enfonce dans une crise à la fois politique et économique, le gouvernement de Robert Mugabe s'est également révélé incapable de faire face à la crise sanitaire qui s'est abattue sur le pays. Si cette crise met en lumière l'effondrement de l'État zimbabwéen et la nécessité de trouver une issue à la crise politique qui paralyse le pays depuis plusieurs mois, elle souligne également l'urgence avec laquelle la communauté internationale se doit d'intervenir afin d'enrayer cette crise sanitaire au plus vite. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui faire part de ses intentions à ce sujet.

Réponse émise le 19 juillet 2011

La crise politique qui a affecté le Zimbabwe en mars 2008 s'est accompagnée d'une grave épidémie de choléra. Survenue en août 2008, celle-ci a perduré jusqu'à la fin avril 2009. Cette crise sanitaire est directement liée aux difficultés économiques liées à la défaillance de l'État zimbabwéen (la crise financière a conduit à une inflation historique - plus de 56 Mds de % à l'automne 2008, selon le FMI). En effet, l'épidémie s'est propagée du fait de la vétusté des canalisations d'eau, qui n'étaient plus entretenues depuis des années. Cette épidémie a affecté près de 100 000 personnes et causé environ 4 300 décès. Les enfants ont été particulièrement touchés du fait de la fermeture des écoles qui les laissaient oisifs dans les rues, où l'eau contaminée stagnait en saison des pluies. Face à une situation aussi préoccupante, affectant une population sans défense (à l'automne 2008, la crise a conduit à la fermeture des hôpitaux et dispensaires), la communauté internationale et la France se sont fortement mobilisées. La forte mobilisation des agences spécialisées des Nations unies notamment, de l'OMS et de l'UNICEF, et la mobilisation des bailleurs qui ont fait effectuer d'importants travaux sur les canalisations d'eau, notamment dans la capitale, Harare, où l'épidémie avait démarré et celle des nombreuses ONG présentes sur le terrain - contribution globale d'environ 100 MUSD - a permis d'enrayer l'épidémie en quelques mois, mais également d'éviter sa résurgence à la saison des pluies suivante.

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