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Philippe Morenvillier
Question N° 103886 au Ministère des Sports


Question soumise le 29 mars 2011

M. Philippe Morenvillier attire l'attention de Mme la ministre des sports sur le projet de décret relatif aux manifestations sportives sur la voie publique. Il serait prévu de supprimer l'inscription des manifestations au calendrier fédéral, ce qui pourrait avoir comme conséquence un chevauchement des manifestations, tant pour les dates que pour les lieux. De plus, les structures sportives organisatrices, interlocuteurs privilégiés des services préfectoraux, pourraient être supplantées par des organisateurs d'évènements à seul but mercantile et à terme pourraient se désengager de l'organisation d'évènements sportifs majeurs. En conséquence, il lui demande si elle entend étudier à nouveau cette partie du décret en tenant compte des craintes formulées par les actuelles structures organisatrices.

Réponse émise le 24 mai 2011

Le projet de décret relatif aux manifestations sportives sur les voies publiques ou ouvertes à la circulation publique a pour objet de moderniser et de simplifier les procédures administratives d'une réglementation inchangée depuis 1955 et codifiée à droit constant dans le code du sport. Il permet également de modifier le code de la route et le code de procédure pénale pour mieux encadrer le statut de signaleur à pied et à moto. Ce décret, encore en projet, vise également à se mettre en conformité avec le droit européen, en particulier la directive relative aux services dans le marché intérieur. Le texte prévoit ainsi de permettre à toute personne physique ou morale de solliciter une autorisation pour organiser une manifestation sportive. Par ailleurs, il rend facultative l'inscription d'une manifestation sportive sur le calendrier de la fédération délégataire concernée. Le processus actuel d'inscription obligatoire place les fédérations organisatrices d'événements dans une position de juge et partie, inadaptée au regard du droit de la concurrence. Les dispositions proposées à ce stade n'impactent pas le pouvoir des fédérations sportives en tant que délégataires de service public. Les fédérations restent prescriptrices des règles de sécurité qui s'imposent à tout organisateur, mais il n'est plus nécessaire que leurs règlements soient agréés par une autorité ministérielle. Quant aux commissions départementales et régionales des courses hors stade, elles seront toujours saisies des manifestations organisées par la Fédération française d'athlétisme ou ses associations affiliées et susceptibles de l'être par les autres organisateurs. Le projet de décret, en cours de finalisation, s'attache à préserver les intérêts du mouvement sportif en rénovant et simplifiant une réglementation ancienne tout en conjuguant les exigences de droit.

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