Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Interventions sur "réelle" d'Yves Cochet


5 interventions trouvées.

...en question toutes nos croyances et Dieu sait si elles sont nombreuses ici. Il nous faut décoloniser l'imaginaire. (Applaudissements ironiques sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Il nous faut penser l'impensable. La débâcle financière actuelle n'est pas d'abord, comme on l'entend ici ou là, une crise de liquidité. C'est une crise de surgonflement des actifs financiers par rapport à la richesse réelle, c'est-à-dire l'opposé d'une crise de liquidité. Le marché financier, en d'autres termes le volume des échanges de papier virtuel, est plus de vingt fois supérieur aux échanges de l'économie réelle. La richesse réellement existante n'est plus suffisante, comme jadis, pour servir de gage à la dette financière. Un seuil a été dépassé : le seuil de liaison entre le capitalisme, fondé sur le crédit, ...

Monsieur Goulard, prétendriez-vous que les ressources naturelles ne sont pas la base de toute richesse réelle ?

Je veux simplement dire à M. Goulard : n'achetez plus de pétrole, ce n'est pas une richesse réelle ! L'effondrement financier actuel s'explique par le dépassement de ce seuil, par la rupture de cette liaison. Autrement dit : la dette est totalement dévaluée en termes de richesses réellement existantes. Avant l'intervention des États et en l'espace de quelques jours, personne ne désirait plus échanger une richesse réelle contre une dette, même rémunérée par un fort taux d'intérêt. La dévaluati...

C'est une forme de religion, une théologie, une croyance. Mais l'économie réelle n'est plus en croissance même négative, madame la ministre : elle est en récession ! Nous pourrions presque prendre des paris sur l'avenir, hélas, car tout cela est bien malheureux. Ceux qui, malgré des signes avant-coureurs objectifs, matériels et présents depuis des années, n'ont pas anticipé, se trouvent fort démunis, y compris dans leur imaginaire. Quel objectif devons-nous donc viser, en ...

... de société. L'espoir d'une nouvelle phase A du cycle de Kondratiev succédant à la phase B que nous traversons depuis trente ans, est vain. Nous ne sommes pas à l'aube d'une nouvelle croissance matérielle ou industrielle, mais dans la phase terminale du capitalisme (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), commele disait Immanuel Wallerstein il y a trois jours. Les possibilités d'accumulation réelle du système ont atteint leurs limites, pour des raisons géologiques et économiques que vous ne voyez pas. II faudrait mettre en place quelque chose d'entièrement nouveau, une société de sobriété dont je ne peux dessiner, de manière très sommaire, que quatre orientations principales. Premièrement : tendre à l'autosuffisance