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Interventions sur "infirmière" de Marylise Lebranchu


4 interventions trouvées.

On aurait pu approfondir ce débat si nous en avions eu le temps. Je discutais l'autre jour avec des infirmières qui ont pris une journée de congé pour se rendre devant l'Assemblée nationale, partant de Morlaix à trois heures du matin, et repartant d'ici à quatorze heures trente. Certes, elles ont l'habitude de la pénibilité, elles pouvaient faire un tel voyage ! Elles me disaient qu'elles étaient prêtes à discuter de beaucoup de choses concernant leur métier, quand, tout à coup, l'une d'elle s'est exclamé...

Vous le regrettez sans doute profondément, madame la ministre, mais dans l'hôpital public actuel, les conditions de travail sont difficiles. Vous le savez puisque vous l'avez évoqué lors de certains déplacements. Le recrutement des infirmiers et des infirmières n'est pas évident. Il y a un problème de démographie dans cette profession. Dans les hôpitaux, les directeurs s'inquiètent d'un certain nombre de départs, en particulier parmi les plus diplômés. La question est particulièrement sensible dans les hôpitaux psychiatriques. Il y a partout des problèmes d'encadrement.

Il y a des problèmes qui résultent des choix budgétaires, et d'autres qui viennent des gens qui ont accédé aux diplômes. C'est un important sujet en France, comme l'hôpital lui-même. Nous avons des désaccords là-dessus, madame la ministre, mais je pensais que nous pourrions discuter plus sereinement du problème du statut des infirmières. M. Poisson disait que la loi de 2003 restait la référence et que rien n'était changé. Mais si ! Objectivement, les choses changent aujourd'hui. Et c'est la brutalité de ce changement que nous remettons en question. On peut débattre de la possibilité de leur faire faire des années supplémentaires. J'ai rencontré des infirmiers et des infirmières qui pensent que la discussion est possible sur ce ...

Pourtant nous sommes, comme les personnels et les syndicats, prêts à la discussion. Je trouve dramatique pour un malade d'être soigné par un médecin de soixante-quatre ans et demi qui vient de passer une nuit blanche, d'être accompagné au bloc par des infirmières qui ont cinquante-cinq ans et que l'on vient de rappeler ou qui ne peuvent pas partir faute de remplacement. « Il y a des risques », vous disent-ils, et nous le savons tous. C'est un vrai sujet de discussion : ne peut-on pas ouvrir une autre passerelle professionnelle à un médecin anesthésiste qui, passé soixante ans, est encore obligé de se lever la nuit, de rester au même poste, quelle que soi...