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Interventions sur "langue" de Denis Jacquat


7 interventions trouvées.

... d'euros, ce qui n'était pas chose facile auprès d'entreprises privées qui considèrent en général la défense du français à l'étranger comme l'affaire de l'État. Élargir ce capital est plus ardu depuis que la crise a éclaté ; nous nous efforçons de rechercher des partenariats sur des projets spécifiques et nous nous tournons à cet effet vers des mécènes ou des donateurs animés par la passion de la langue et de la culture françaises. Alors que l'Alliance française à Paris se bornait depuis un siècle à fournir conseils et expertise aux membres de notre réseau, la Fondation est donc à même, désormais, de leur apporter une aide financière directe. Il s'agit certes de sommes modestes, mais elles ont un impact important et permettent à des projets de développement d'aboutir une cinquantaine en 2008,...

...10 000 étudiants, est la deuxième Alliance au monde derrière celle de Lima ! Comme d'autres Alliances françaises de France Toulouse, Lyon, Marseille, Nice, Rouen, Strasbourg, Dijon, Montpellier, Bordeaux , elle accueille des étudiants étrangers, mais aussi, pour une période de quelques mois, des personnes désireuses d'acquérir un bagage culturel français, avec un apprentissage intensif de la langue le matin et une découverte de Paris et de la vie française l'après-midi. Toutes ces Alliances se portent bien et fonctionnent comme celles de l'étranger. Pour qu'on ne se méprenne pas sur son importance, je précise que la Fondation Alliance française, elle, n'emploie que douze personnes accueil et archives compris. Cette équipe, très restreinte si on la compare à celles qui animent le Goethe I...

...ofessionnalisation accrue des établissements et d'une clarification du réseau dans sa relation avec les pouvoirs diplomatiques. Entre une gestion « de marque » qui imposerait une labellisation soumise à des procédures de contrôle très strictes et une attitude plus laxiste qui laisserait le réseau s'étendre de façon spontanée , nous devons trouver un point d'équilibre. L'enseignement de la langue et de la culture françaises n'est pas un produit répondant à des critères de productivité ou de qualité ; il est le fruit d'un élan international, porté par des bénévoles courageux, que nous nous devons de soutenir. En tout état de cause, la Fondation n'est pas en mesure d'employer suffisamment de cadres pour procéder à une évaluation sérieuse d'un réseau mondial très dense. Mais nous sommes épa...

...utrefois de nombreux auditeurs, il nous faut aujourd'hui imaginer de nouvelles formules pour faire recette, comme des débats entre intellectuels français et intellectuels du pays d'accueil. Confrontés à la concurrence, nous devons renoncer à un fonctionnement « familial » et nous professionnaliser davantage. Mais nous devons aussi conserver ce précieux patrimoine, bâti autour de la passion de la langue française, laquelle n'a cessé, tout au long de ma carrière, de me surprendre par sa force et son dynamisme.

...ivent se prêter main-forte. Les premiers ouvrent leurs portes aux seconds pour les examens, les professeurs des lycées sont sollicités pour intervenir dans les Alliances, celles-ci hébergent les CEF, les centres de recherche en sciences sociales ou les « campus France ». La loi qui définit les missions de l'AEFE précise quant à elle que l'Agence doit, comme nous, « contribuer au rayonnement de la langue et de la culture françaises ». Ces réseaux s'imbriquent donc les uns dans les autres en se rendant mutuellement service sans qu'il y ait pour autant de doubles emplois. Certes, des tensions existent, mais elles sont davantage dues à des rivalités de personnes qu'aux institutions elles-mêmes. Encore une fois, le problème majeur est celui de la pauvreté des moyens et de la formation. Il y a vingt ...

...és. Les politiques, quant à eux, doivent aider nos concitoyens à prendre conscience de l'importance des enjeux culturels à la fois sur un plan pratique notre diplomatie a intérêt à disposer d'interlocuteurs qui partagent notre culture et symbolique il nous faut être fiers de notre histoire et de notre héritage. La France devrait-elle être le seul pays au monde à ne pas s'enorgueillir de sa langue, de ses écrivains, de ses cinéastes, de ses danseurs ? Nos partenaires étrangers nous reprochent presque d'en avoir honte ! Je songe également à ces Papous venus nous visiter à Paris voilà trois ou quatre ans et qui, émerveillés, s'exclamèrent : « Qui a construit tout cela ? Vos ancêtres ? Vous devez beaucoup les admirer ! » En outre, si le Discours sur l'universalité de la langue française de R...

... pas le politique. Une première raison est sans doute que ce n'est pas un sujet électoral. Il n'y a pas de grève ni de manifestation pour ce motif. On peut fermer tous les centres culturels et toutes les Alliances françaises, sans provoquer la mobilisation des Français qui se désintéressent du sujet. Une seconde raison tient au fait que certains voient dans la défense et le rayonnement de notre langue, une démarche quelque peu néocoloniale. Un opprobre vague plane à cet égard, ce qui, selon moi, est totalement absurde. La francophonie est-elle désirée ? En France, non. Comme nous venons de le dire, tout le monde s'en moque, ce qui est un gros problème pour ceux qui se battent à l'étranger sur ces questions. Ils ne se sentent pas soutenus. Pour ce qui concerne l'étranger, la réponse doit être...