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Interventions sur "fille" de Danielle Bousquet


17 interventions trouvées.

Mais avant d'être mère, une fille est d'abord une petite fille et une jeune fille, lesquelles ne savent pas ce que c'est que d'avoir un enfant sur le ventre.

On est loin d'avoir tout aplani. Dans les magasins, il y a toujours des coins roses pour les filles et des coins bleus pour les garçons, et dans les librairies, des bibliothèques différentes pour les filles et pour les garçons. La situation est la même qu'il y a cinquante ans.

Et que pensez-vous des lolitas et des petites filles soumises qui vont faire la cuisine comme leur maman ?

Il y a fort à faire car même les jeux vidéos participent au jeu de l'assignation sociale ! Je vais vous confier une anecdote : elle concerne ma petite fille de neuf ans, qui jouait à la poupée, sur un jeu vidéo. Au cours de ce dernier, elle devait décrire ce qu'elle aimait dans la vie loisirs, couleurs , pour connaître le métier qu'elle pourrait choisir plus tard et le résultat du test a été : « tu seras boulangère, jardinière ou coiffeuse »

Mais une femme peut aussi être ingénieur. Ainsi, ma petite fille, qui aime les princesses et qui joue comme des millions d'autres sur les mêmes jeux vidéo, est déjà conditionnée. C'est le fait qu'on puisse assigner tel ou tel rôle social aux petites filles qui doit nous amener à nous interroger : ce n'est pas l'ordre naturel des choses.

Certes. Reste que nous devons combattre ce qui est inacceptable, à savoir l'infériorisation et la dévalorisation du féminin. Et si nous voulons « déconstruire » les stéréotypes, il nous faut pouvoir en expliquer l'origine. Il s'agit de montrer pourquoi une petite fille n'a pas à devenir nécessairement boulangère, jardinière ou coiffeuse. Sauf exceptions, qu'on trouve dans les classes favorisées, les petites filles ne deviennent pas chercheuses, mais bien plutôt ouvrières ou boulangères. Les petits garçons sont toujours promis à un plus grand avenir. Les petites filles doivent être jolies, gentilles et sympathiques. Elles ne doivent pas se mettre en colère, ce ...

Ce que l'on présente comme le choix individuel d'une fille est tout sauf un choix de vie. On a construit deux formes d'individus. Les individus des deux sexes marchent l'un à côté de l'autre, l'un ayant prééminence sur l'autre. Tout le monde le sait.

C'est précisément l'un des objectifs de l'ordonnance de protection : une jeune fille qui a toutes les raisons de penser qu'elle sera contrainte de se marier à l'étranger pourra demander au juge de prononcer une interdiction de sortie de territoire.

C'est au moment où la jeune fille est menacée qu'elle peut demander une ordonnance de protection, que ce soit avec l'aide d'une assistante sociale, une association ou par elle-même.

Merci d'avoir accepté notre invitation. Vous êtes sociologue et chercheuse à l'INED, spécialiste de la question des mariages forcés. Nous souhaitons faire avec vous le point des données scientifiques concernant les mariages forcés que subissent les jeunes filles, françaises ou résidant habituellement en France.

Il faut travailler bien plus en amont, en luttant contre toutes les formes de violence que subissent les jeunes femmes. Une association nous a parlé de l'excision. Elle a évoqué le fait qu'il était difficile d'en parler dans une classe car immédiatement, les yeux se tournent vers les jeunes filles qui ne sont pas d'origine française. Ne risque-t-on pas, en parlant des mariages forcés, de stigmatiser certaines populations ?

...vent être développés. Les espaces de rencontre financés par le ministère de la justice sont au nombre de 67, et 78 structures ont une activité mixte médiation familialeespaces de rencontre. Ces actions ciblées en fonction des situations et de la nature des violences révèlent, une fois de plus, que le Gouvernement s'attache à prendre en compte toutes les formes de violences dont sont victimes les fillettes, les jeunes filles et les femmes. Je suis convaincue de la nécessité d'intervenir à la racine du mal, dès le plus jeune âge. Nous menons un travail partenarial avec l'Éducation nationale, notamment dans le cadre de la convention interministérielle pour l'égalité entre les filles et les garçons du 29 juin 2006, entre les femmes et les hommes dans le système éducatif, qui engage neuf ministère...

Pour faire évoluer les représentations stéréotypées et les modèles de relations conflictuelles, qui sont les prémices des violences commises contre les femmes, il faut agir en amont auprès des enfants. Votre association accomplit un travail très intéressant sur ce thème, à travers des outils spécifiques sur la sexualité et les relations entre les garçons et les filles. C'est pourquoi nous avons souhaité vous entendre dans le cadre de notre mission d'évaluation.

Madame la garde des sceaux, notre mission a pour objectif d'évaluer la politique de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes, sous tous leurs aspects. A l'occasion des auditions auxquelles nous avons déjà procédé, aussi bien sur les violences conjugales que sur les violences au sein du monde du travail, les violences subies par les jeunes filles ou les violences commises au sein de l'espace public, de nombreuses questions juridiques ont été soulevées, tant par les associations d'aide aux victimes que par les professionnels du monde judiciaire. Elles portent notamment sur la définition de la notion de violences psychologiques et sur l'opportunité de créer une ordonnance de protection des victimes. Nous souhaiterions aborder ces points pl...

...hercheuse à l'Institut national d'études démographiques INED et maître de conférences à l'Université Paris 1 qui a dirigé une grande enquête intitulée « Excision et Handicap » visant à remédier au manque d'information sur ce phénomène en France. L'étude comprend trois volets : une estimation chiffrée, une enquête qualitative sur les motivations qui poussent les parents à faire exciser leurs filles en dépit de l'interdiction et une enquête quantitative cherchant à cerner les conséquences de l'excision sur la santé des femmes.

Je me suis rendue dernièrement au Burkina Faso où j'ai entendu le discours que vous rapportez : si une jeune fille n'est pas excisée, elle ne trouvera pas de mari.

Les législations pour lutter contre l'excision dans les pays d'Afrique ont certes entraîné une diminution du nombre d'excisions sur les petites filles de 8 ou 10 ans mais se sont accompagnées d'un accroissement de cette pratique sur les bébés. La lutte y est plus juridique que réelle, d'autant que les chefs coutumiers n'ont pas du intégré la nécessité de s'y plier. Il y a un décalage complet entre la loi et les comportements.