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Intervention de Fadela Amara

Réunion du 19 février 2009 à 9h30
Lutte contre les discriminations — Discussion générale

Fadela Amara, secrétaire d'état chargée de la politique de la ville :

Jamais, la détermination d'ouvrir la société à l'ensemble des couches populaires n'a été autant partagée par l'ensemble des élus, des intellectuels. Cette lame de fond qui traverse la France est née bien avant l'élection de Barack Hussein Obama à la présidence des États-Unis.

Mesdames, messieurs les députés, les esprits sont prêts. La lutte contre les discriminations est devenue une question centrale, une question qui rencontre un consensus très fort de l'ensemble de la représentation nationale dans sa diversité politique.

Toutes les conditions sont aujourd'hui réunies pour nous permettre de porter d'une manière collective l'abolition des discriminations, comme on a autrefois aboli l'esclavage et, plus récemment, la peine de mort.

Nous devons nous saisir de cette opportunité, au-delà des clivages, pour travailler ensemble sur un texte abouti qui rencontre l'adhésion de tous les acteurs. Je tiens notamment à saluer l'adoption à l'unanimité, le 11 février dernier au Sénat, de la proposition de loi défendue par la sénatrice Bariza Khiari, qui est d'ailleurs la marraine de l'opération « Talents des cités », aux côtés du sénateur Christian Demuynck.

Comme vous le savez, cette proposition de loi supprime les conditions de nationalité qui restreignent l'accès des travailleurs étrangers à l'exercice de certaines professions libérales ou privées. Ce texte intelligent et abouti, qui a dépassé les clivages politiques, est une réelle avancée vers une meilleure insertion des populations étrangères qui sont les premières victimes de discriminations. Il témoigne de cette volonté nouvelle et de cette grande dynamique en marche dans notre pays. Cette dynamique nous amène à aborder tous ensemble le débat fondamental du droit de vote des étrangers au niveau local. Monsieur Méhaignerie, monsieur Apparu et monsieur Goldberg, à titre personnel, je partage entièrement votre position.

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