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Intervention de Régis Juanico

Réunion du 17 juillet 2008 à 9h30
Droits et devoirs des demandeurs d'emploi — Article 1er, amendements 24 31

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRégis Juanico :

L'article 1er aborde la question de l'accompagnement et du suivi individualisé des demandeurs d'emploi. Si l'on veut préciser en quoi notre approche se différencie de celle de la majorité et du Gouvernement, disons qu'à nos yeux, la priorité, pour les demandeurs d'emploi, est de retrouver un emploi de qualité.

M. le secrétaire d'État est aujourd'hui l'un des seuls dans ce pays à soutenir, comme il l'a fait à l'ouverture de cette séance, que l'amélioration des chiffres de l'emploi se fait sans augmentation des formes de précarité. Tous les économistes sérieux qui traitent des questions d'emploi, à l'IRES, à l'OFCE ou au Centre d'études de l'emploi, affirment le contraire !

Je donnerai seulement quelques chiffres : 55 % des emplois que retrouvent les chômeurs indemnisés sont des CDD ou des contrats d'intérim. Si l'on prend un peu de recul, on s'aperçoit que la part de ces contrats temporaires dans l'emploi salarié est passée, en vingt ans, de 5 à 15 %, et, en dix ans, de 10 à 15 %. Je ne pense pas que cette tendance ait changé depuis que votre arrivée au Gouvernement, monsieur le secrétaire d'État, à moins que vous n'alliez jusqu'à soutenir que ces contrats sont de moins en moins nombreux… L'emploi à temps partiel est passé, en dix ans, de 12 % à 17 % de l'emploi salarié. Quant aux 350 000 emplois créés l'an dernier, si l'on regarde la nature des contrats signés, on s'aperçoit que le nombre de journées d'intérim atteint un niveau record, avec 2 millions. On voit bien que, malgré l'amélioration des chiffres de chômage, ces formes de précarité augmentent.

S'agissant de l'accompagnement et du suivi individualisé, je voudrais revenir sur les propos de notre collègue Valérie Rosso-Debord, qui nous en a présenté hier soir une version pour enfants. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) À l'entendre, tout irait bien. Or ce n'est pas la réalité !

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