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Intervention de Michel Barnier

Réunion du 29 octobre 2008 à 15h00
Questions au gouvernement — Fièvre catarrhale

Michel Barnier, ministre de l'agriculture et de la pêche :

…et en agissant en coordination avec nos voisins, puisque dix pays européens sont actuellement touchés par la fièvre catarrhale ovine. Or c'est précisément ce que je fais depuis dix-huit mois, monsieur Auclair.

J'ai tout d'abord mobilisé des crédits nationaux et européens, à hauteur de 168 millions, pour apporter une aide économique et une aide à la vaccination ; le Premier ministre y a d'ailleurs récemment ajouté 30 millions, qui seront attribués avant la fin de cette année.

J'ai également décidé qu'il soit procédé à des vaccinations massives : 40 millions de doses doivent permettre de traiter la quasi totalité du cheptel ovin et bovin, en luttant contre le sérotype n° 8, qui descend des Pays-Bas, et contre le sérotype n° 1, qui remonte d'Espagne.

Depuis dix-huit mois, j'ai bâti, avec mes homologues européens, une stratégie sanitaire et de vaccination commune. Cette question a encore été abordée hier, lors du Conseil des ministres, et nous avons obtenu de la Commission qu'elle débloque 100 millions d'aides supplémentaires pour la campagne de vaccination de 2009.

Enfin, je négocie, pays par pays, des accords bilatéraux pour la reconnaissance mutuelle des zones indemnes de vaccination. J'ai obtenu un accord avec l'Espagne et je me bats pour en obtenir un avec l'Italie.

Monsieur Auclair, s'agissant d'une affaire aussi sérieuse, je ne peux me concentrer sur un seul département : je suis obligé d'être attentif à la situation de tous les autres. Je traite cette crise sans démagogie, en ayant le souci de travailler avec mes services – qui ont ma confiance –, avec les éleveurs et les commerçants – qui sont responsables –, avec les autres pays enfin, puisque cette maladie et les campagnes de vaccination concernent l'Europe.

Cette affaire est ma priorité n° 1, compte tenu de la situation de l'élevage. Croyez que je la traite avec le plus grand sérieux et dans le respect du principe de solidarité nationale et du principe de précaution, que le Parlement connaît bien pour l'avoir inscrit dans la Constitution. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur quelques bancs du groupe SRC.)

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