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Intervention de Yves Cochet

Réunion du 9 octobre 2008 à 15h00
Grenelle de l'environnement — Article 1er, amendement 603

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Cochet :

Je veux dire au Gouvernement, à la commission et à M. le président Ollier que je soutiens entièrement l'amendement de M. Queyranne. Cet amendement de principe, puisqu'il reprend les principes énoncés par le Président de la République, propose ce que l'on appelle parfois l'internalisation des coûts externes, pour au moins deux externalités : le climat et la biodiversité.

Comment calculer ces coûts ? Je ne vais pas vous refaire le coup de l'empreinte, puisque cette question est hélas reportée… Mais certaines personnalités éminentes ont tenté de faire ce calcul ; vous connaissez par exemple le rapport Stern, qui, il y a deux ans et demi, s'est proposé d'évaluer le coût éventuel de l'absence d'action contre le changement climatique. Eh bien, sa conclusion est qu'agir maintenant contre le changement climatique est bien moins coûteux que de ne rien faire, car, à long terme, l'inaction entraînera des coûts très élevés. Et l'on ne peut pas reprocher à cet ancien économiste en chef de la Banque mondiale et conseiller du gouvernement britannique de ne pas savoir calculer… Il serait donc intéressant d'utiliser les outils qu'il a mis au point.

Nous pouvons encore penser au marché du carbone, car dans quelques années le carbone remplacera peut-être l'euro comme valeur générale de l'économie. Pourquoi pas ? Ce n'est pas plus bête et cela a même un fondement plus réel.

Enfin, dernier problème : la biodiversité. Posons la question de manière poétique : quel est le coût de la disparition des bonobos en Afrique ou du pique-prune en Picardie ? Mystère !

Tout cela pour dire que je soutiens l'amendement de M. Queyranne.

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