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Intervention de Patrick Roy

Réunion du 26 octobre 2007 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2008 — Article 32

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Roy :

Ce n'est ni insulte ni une exagération, mais l'exacte vérité, hélas ! Je cite des cas précis, certes, mais dont j'ai été informé personnellement. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Ce problème est d'autant plus angoissant pour la population que, vous le savez, comme il est impossible, à bien des endroits, d'avoir accès au secteur 1, on impose à la population de recourir au secteur 2, avec toutes les dérives que cela comporte. Mais, ce matin, madame la ministre, vous avez dénoncé cette situation tout à fait inacceptable, et vous vous êtes déclarée prête à lancer une véritable campagne d'information. Souvent, en effet, les malades ne connaissent même pas l'illégalité des pratiques sont ils sont victimes. Je ne doute pas que vous mènerez à bien cette campagne.

Outre la difficulté d'accéder au secteur 1, les patients se heurtent au problème de la permanence des soins. Le soir ou le week-end, il est encore plus difficile et plus onéreux d'être soigné, non seulement dans les services d'urgence des hôpitaux, mais auprès des SDIS de chaque département.

Si vous convoquez des états généraux, ils ne doivent pas réunir seulement des spécialistes, mais associer également les élus, dont la présence est incontournable, et les citoyens, puisque la santé est un droit pour chaque Français.

Bien que vous vous soyez heurtée au mouvement courageux des internes, vos propositions restent ambiguës. Nous les avons lues et elles ne nous ont pas rassurés. Le vocabulaire a changé, mais nous avons le sentiment que vous ne réglez rien, faute d'une politique alternative permettant de revaloriser la médecine générale, les maisons de santé et les hôpitaux de proximité. Autant de sujets dont il faudrait pouvoir discuter. En attendant, si vous voulez que nous puissions poursuivre le débat sereinement, nous vous demandons de bien vouloir retirer l'article 32. Ce serait sain pour notre démocratie.

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