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Intervention de étienne Guyot

Réunion du 26 janvier 2012 à 11h00
Commission d'enquête relative aux modalités, au financement et à l'impact sur l'environnement du projet de rénovation du réseau express régional d'Île-de-france

étienne Guyot, président du directoire de la Société du Grand Paris :

On a beaucoup parlé de complexité. En l'occurrence, la Société du Grand Paris a une mission clairement définie par la loi : elle est maître d'ouvrage d'un nouveau réseau primaire. Sa mission fondamentale est de construire les tunnels, le réseau, les gares, et d'acquérir le matériel roulant.

L'infrastructure sera remise en gestion à la RATP, qui est gestionnaire d'infrastructures et avec laquelle nous sommes d'ailleurs en train de négocier une convention globale de fonctionnement. Le matériel roulant acheté sera remis au STIF, en pleine propriété, et c'est lui qui choisira l'exploitant. Aujourd'hui, il existe différents exploitants – la RATP, la SNCF – et sur les trois ou quatre lignes de métro automatique qui seront construites, les exploitants seront peut-être – ou peut-être pas – différents.

Dans les responsabilités qui sont les miennes aujourd'hui, je ne ressens pas de difficultés dans la manière de conduire ce projet, dont la Société du Grand Paris est maître d'ouvrage. Celui-ci avance vite, parce que nous avons une excellente interface, aussi bien avec le STIF qui est l'autorité organisatrice, qu'avec RFF qui est propriétaire d'une partie de l'infrastructure, qu'avec la SNCF ou la RATP. Nous avons des conventionnements et nous connaissons les interlocuteurs avec lesquels nous travaillons. Cela étant, il n'est pas simple de créer 166 km de métro automatique en quelques mois – 206 km, à terme. Le projet est gigantesque, puisqu'il aboutira à doubler la longueur des lignes de l'actuel métro parisien !

Sur les contrats de développement territorial (CDT), je peux vous apporter une réponse. Mais, par la loi, la Société du Grand Paris exerce une mission d'assistance auprès du Préfet de la région d' Île de France: c'est donc Daniel Canepa qui pilote, même si nous travaillons avec lui, notamment sur la partie « Transports ».

En septembre dernier, j'ai conclu une convention avec l'État, pour participer au financement des études des contrats de développement territorial qui pouvaient nous intéresser. L'état d'avancement des dix-sept projets de CDT est différent selon les cas, ne serait-ce que parce que ces projets sont fondés sur le volontariat des collectivités territoriales, qui ont besoin de s'organiser entre elles.

Un protocole d'accord a été conclu il y a huit jours en présence du Premier ministre. Celui qui concerne Gonesse a été signé hier ; ce sera bientôt le tour de la Cité Descartes et des Ardoines. Le dispositif monte en puissance. Cinq ou six protocoles d'accord seront ainsi passés au mois de février ou au début du mois de mars.

Nous pourrons désormais remédier au manque de vision stratégique qui a prévalu pendant des décennies, et que vous dénonciez tout à l'heure. La SGP est un outil créé par la loi pour y parvenir, les CDT en sont un autre, dont l'originalité tient à la place prise par le volontariat. La France a en effet adopté une démarche totalement inverse de celle suivie par la Grande-Bretagne qui, pour mener à bien le projet Crossrail, s'est d'abord appuyée sur le maire du Grand Londres. Nous avons préféré laisser le projet se construire et monter en puissance ; la question de la gouvernance viendra après. Quoi qu'il en soit, « la mayonnaise prend et elle prend bien ! ».

Si j'ai bien compris, Guillaume Pepy souhaite qu'on limite les implantations « entrepreneuriales » pour réduire, à court terme, la saturation du réseau RER.

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