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Intervention de Catherine Lemorton

Réunion du 15 juin 2010 à 9h00
Commission d'enquête sur la manière dont a été programmée, expliquée et gérée la campagne de vaccination contre la grippe a

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Lemorton :

En effet, le débat ne doit pas être mené à chaud. De plus, l'expertise doit être laissée aux experts.

Nos concitoyens ont découvert qu'un vaccin nouveau, susceptible d'être administré aux tout-petits, pouvait être développé très rapidement, que les dates de péremption pouvaient être repoussées, que des bioéquivalences – auxquelles je vous sais très attentive – pouvaient être décrétées sans délai... Pour les rassurer, il conviendrait peut-être de développer un plan de recherche pharmaco-épidémiologique, à moyen et long termes, qui aille au-delà des effets secondaires immédiats. Les gens doivent comprendre qu'un vaccin reste un médicament, avec des effets secondaires qui augmentent statistiquement avec l'importance de la couverture vaccinale, et qui ne se limitent pas à l'état fébrile du lendemain.

À ce sujet, il me semble dommageable que les citoyens puissent rapporter directement sur le site de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé les effets secondaires qu'ils ont subis, sans passer par le filtre d'un professionnel de santé. Certains des signes ainsi rapportés n'avaient rien à voir avec le vaccin.

Mme la ministre. Il est extrêmement important que le suivi d'une campagne de vaccination soit assuré pendant plusieurs années. Nous disposons d'outils pour mettre en place un plan de gestion des risques : l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé a collecté et continue de recueillir les données nécessaires et la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés a recensé les personnes vaccinées.

L'extension de la date de péremption n'est pas choquante. La décision, qui est une décision de bonne gestion, a été prise sur la base d'études scientifiques effectuées, pour ce qui est des masques, par le Laboratoire national de métrologie et d'essais.

Vous avez raison de dire que je suis très rigide sur la question des bioéquivalences, pour ne pas dire opposée à leur pratique. Les docteurs en pharmacie que nous sommes savent bien qu'aucune molécule, même apparentée, n'est équivalente à une autre et que la présentation galénique peut entraîner des biodisponibilités différentes pour la même molécule thérapeutique.

Il est précisé sur le site de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé qu'il est préférable de passer par son médecin pour décrire les effets secondaires du vaccin. Mais j'ai aussi voulu élargir le champ des possibles et permettre aux citoyens de s'exprimer sans filtre.

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