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Intervention de Jean Marimbert

Réunion du 5 mai 2010 à 16h00
Commission d'enquête sur la manière dont a été programmée, expliquée et gérée la campagne de vaccination contre la grippe a

Jean Marimbert, directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de sant :

Monsieur Mallot, on a continué de préconiser deux injections pour certaines tranches d'âge car les données cliniques ont montré qu'une seule n'était pas assez immunogène. C'est encore le cas aujourd'hui pour les vaccins Focetria et Pandemrix : pour l'un, on ne passe à une seule injection qu'à partir de l'âge de neuf ans et, pour l'autre, à partir de l'âge de dix ans. Il faut également deux injections de Panenza chez les enfants pour obtenir une immunisation suffisante.

Pour ce qui est des contrats avec les laboratoires, je suis intervenu avec Noël Renaudin lors de la dernière phase des négociations fin juin-début juillet. Dans au moins l'un des contrats que j'ai alors eu entre les mains, la version proposée courant juin à l'Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires exonérait très largement le laboratoire de responsabilité, y compris pour les défauts de fabrication. Nous avons cherché à y remédier autant que faire se pouvait. Je suis également intervenu, avec un certain succès, pour que les laboratoires fournissent davantage de documents d'information – il ne s'agissait pas de notices classiques –, lesquels étaient chichement mesurés dans leurs propositions initiales.

Oui, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé est intervenue concernant la date de péremption du Tamiflu. Avant même le déclenchement de la pandémie, après que j'ai adressé en septembre ou octobre 2008 une note au directeur général de la santé, nous avons contrôlé les stocks de Tamiflu et constaté que leur durée limite d'utilisation pouvait être prolongée jusqu'à sept ans. Notre analyse a ensuite été validée au niveau communautaire et l'autorisation de mise sur le marché du Tamiflu a été modifiée en conséquence en juin 2009.

L'agence se sent-elle responsable des résultats obtenus, me demandez-vous ? Quand on a été l'un des acteurs de l'élaboration de la réponse à la pandémie, qui a comporté des aspects positifs, mais aussi, je l'ai dit, qui n'a pas toujours été à la hauteur des attentes, on porte nécessairement une part de responsabilité, même si nous avons eu avec nos équipes le sentiment de faire le maximum. J'ai évoqué dans mon propos liminaire la production et la diffusion de l'information, soulignant la difficulté née de son caractère évolutif. Il y a là incontestablement un champ de réflexion pour améliorer nos pratiques.

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