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Intervention de Vincent Delozière

Réunion du 30 mars 2011 à 16h00
Mission d'information sur la compétitivité de l'économie française et le financement de la protection sociale

Vincent Delozière, directeur général de Refresco France :

En ce qui nous concerne, nous avons enregistré pour 2010 un gain – quoiqu'il se soit amoindri avec les modifications ultérieures du dispositif.

Nous avons racheté deux entreprises en difficulté financière, l'une en juin 2007 à Nuits-Saint-Georges, l'autre en septembre 2007 à Saint-Alban-les-Eaux, sans mettre en oeuvre de plan social ni demander d'aides. Quand on réalise de telles opérations, on n'a pas le temps de prendre rendez-vous avec le député ou l'administration : d'abord, on accomplit les démarches nécessaires, et ce n'est que dans un second temps qu'on s'en occupe, au risque de s'entendre dire qu'il fallait venir plus tôt.

Alors que nous aurions pu nous contenter de racheter les parts de marché et confier à l'usine de Düsseldorf le soin de livrer l'est du pays, nous avons décidé de rester en France, où nous essayons de mettre en place une filière fruits, pour que l'on ne dise plus « Embouteillé en France », mais « Fabriqué en France ». Je peux vous dire que, depuis six ans, nous accumulons les difficultés ! Bien qu'étant petit-fils de paysans, j'ai cessé d'aller aux réunions avec le monde agricole depuis deux ans, faute de parvenir à un accord. Finalement, nous allons travailler avec un partenaire privé qui achètera la marchandise aux agriculteurs.

Monsieur Christian Blanc, nous essayons de créer cette filière de fruits jaunes dans la Drôme parce que nous avons des clients – dont la grande distribution. Et même s'il nous arrive de prendre des coups, nous faisons des affaires avec eux et nous créons de la valeur. Mais il faut savoir être rapide. Pour cela, nous avons besoin de vous ; or, de toute évidence, nous n'évoluons pas dans le même monde. Au bout de trois ans, le rond-point que j'ai évoqué précédemment n'est toujours pas achevé ! Comment voulez-vous qu'on fasse ? PepsiCo va encore me dire qu'il veut cesser de travailler avec notre site, car ses camions sont coincés sur la nationale et que cela comporte des risques ! Autre exemple : nous n'avons plus d'autorisation de production depuis deux semaines, alors que cela fait dix-huit mois que le dossier d'installation classée pour la protection de l'environnement a été envoyé. C'est désastreux !

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