Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Catherine Lemorton

Réunion du 26 mai 2010 à 16h00
Commission d'enquête sur la manière dont a été programmée, expliquée et gérée la campagne de vaccination contre la grippe a

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Lemorton :

Un mot, monsieur Jean-Marie Cohen, concernant la revue Prescrire. Ses responsables ne sont pas hostiles a priori à tout nouveau médicament, ils ne font que dénoncer le fait que beaucoup de prétendues nouveautés pharmaceutiques n'en sont pas.

Pour ce qui est de l'isolement des malades pratiqué au tout début de la pandémie, j'ai vécu le problème de près, habitant à quatre kilomètres seulement du collège où le professeur Marchou du centre hospitalier universitaire de Toulouse-Purpan s'est mis en colère pour demander qu'il soit mis fin à l'hospitalisation systématique des enfants atteints de grippe A, qui se portaient très bien et avaient tendance à prendre l'hôpital pour une joyeuse colonie de vacances.

Quand avez-vous considéré, dans le réseau Sentinelles et dans les groupes régionaux d'observation de la grippe, que la grippe H1N1 était assez contagieuse – je ne dirais pas très contagieuse, car le cas du collège évoqué ci-dessus est emblématique avec six enfants touchés seulement – mais pas dangereuse ? Quand, de par les retours de terrain, en avez-vous eu, en conscience, la certitude ?

Pour ce qui est des personnes finalement immunisées contre cette grippe, pour l'avoir contractée sans le savoir, des experts ont très tôt abordé le sujet. Le professeur Antoine Flahaut notamment nous avait dit dès octobre, lors d'une audition organisée par mon groupe politique, que l'on pouvait estimer entre 35 % et 40 % le nombre de personnes qui n'auraient pas de symptômes assez nets pour consulter mais seraient néanmoins immunisées. Les résultats des études sérologiques seront très intéressants.

Quand avez-vous senti, si tel a été le cas, qu'il était nécessaire d'associer les médecins libéraux ? Et à votre avis quand aurait-il fallu le faire pour que la campagne de vaccination ne soit pas un échec ? Heureusement que cette grippe n'était pas grave. Sinon, les dégâts auraient pu être considérables. Je vous pose ces questions dans le seul objectif de tirer les leçons de cet épisode, afin de faire mieux lors d'une prochaine pandémie plus grave.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion