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Intervention de Marie-Françoise Clergeau

Réunion du 25 janvier 2012 à 10h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Clergeau :

Je tiens également à féliciter les rapporteurs pour le travail très important qu'ils ont réalisé.

Concernant la conciliation entre la vie familiale et la vie professionnelle, l'offre de garde est un facteur déterminant.

Le rapport de Michèle Tabarot de 2008 a établi qu'il manquait 350 000 places de garde pour les enfants de moins de trois ans. Or, force est de constater que les besoins n'ont pas diminué depuis lors, malgré les efforts réalisés grâce aux différents plans d'investissement tendant à créer de nouvelles places, du fait de la suppression de l'école maternelle pour les enfants de cet âge. Cela pose un problème au regard du développement de l'emploi des femmes.

Le congé parental a également fait l'objet du rapport de Michèle Tabarot ainsi que de celui de la Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale (MECSS) sur la prestation d'accueil au jeune enfant (PAJE) de 2009 et des travaux du Haut conseil de la famille réalisés depuis deux ans : tous préconisent qu'il soit plus court et mieux rémunéré.

Je rappelle à cet égard que le Président de la République avait pris des engagements tant sur l'offre de garde que sur le congé parental, mais que ceux-ci n'ont pas été tenus. Aucun progrès n'a été réalisé dans ce domaine.

S'agissant des familles monoparentales, leur nombre s'est accru en France et en Europe au cours des dernières années, de même que leur précarité et leur pauvreté. Il faut s'atteler à ce problème de façon plus radicale et voir dans quelle mesure on peut s'inspirer du modèle suédois.

Enfin, vous avez raison d'insister sur l'accompagnement limité des travailleurs sociaux : encore faudrait-il qu'il y en ait en nombre suffisant pour suivre les familles qui en ont besoin, a fortiori lorsque des juges aux affaires familiales ordonnent des placements et que ceux-ci ne peuvent être réalisés faute de moyens – ce qui constitue un grave problème.

Je précise que je n'ai pas, pour ma part, parlé de recul des acquis sociaux : il n'y a que vous, monsieur le président, qui l'avait évoqué !

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