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Intervention de Jennifer Jones-Giezendanner

Réunion du 22 novembre 2011 à 16h00
Délégation aux droits des femmes et l’égalité des chances entre les hommes et les femmes

Jennifer Jones-Giezendanner :

Cela dépend.

Depuis 2005, une femme peut continuer à voler jusqu'à son sixième mois de grossesse, et donc à percevoir le même salaire, mais ensuite elle doit arrêter. Elle est alors affectée au sol et touche un minimum garanti, qui correspond à peu près à la rémunération perçue en arrêt maladie. Mais le problème se pose surtout pour la femme qui s'arrête de voler mais sans travailler au sol.

Une pilote enceinte a en effet la possibilité de rester chez elle et beaucoup, de fait, ne demandent pas le reclassement au sol, pour différentes raisons : parce qu'elles habitent en province et qu'on ne leur propose pas de poste près de chez elles ou parce que ces postes ne sont pas suffisamment motivants. Certes, il y a eu des améliorations à ce dernier égard au cours des dernières années mais il n'empêche : notre métier ne consiste pas à travailler dans un bureau de neuf heures à dix-huit heures. Si les femmes enceintes ne travaillent pas du tout pendant les six premiers mois, elles sont payées un tiers en moins, puis se retrouvent sans solde, jusqu'au moment de leur congé de maternité.

Cela pourrait expliquer la différence de rémunération entre les femmes et les hommes. Le fait que cette différence soit moindre pour les femmes commandants de bord – qui comptent une moindre proportion de grossesses parce qu'un peu plus âgées que les femmes copilotes – viendrait à l'appui de cette hypothèse. J'espère que l'année prochaine ou dans deux ans, nous saurons exactement, grâce aux indicateurs, l'origine de cette différence. Des pondérations pourront alors intervenir.

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