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Intervention de François Baroin

Réunion du 15 décembre 2011 à 9h00
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

François Baroin, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie :

C'est un geste de la part de la BCE vis-à-vis du MES en vue de lui donner de la crédibilité. La BCE aura un rôle technique de conseil auprès des dirigeants du mécanisme pour le rendre efficace sur les marchés.

S'agissant de la BCE, on s'aligne sur la jurisprudence de Strasbourg et l'accord Monti-Merkel-Sarkozy. On laisse le soin à la Banque centrale européenne de mener sa politique en toute indépendance, sans livrer ses décisions au débat public.

J'observe qu'en décidant d'étendre à trois ans la maturité maximale de ses opérations de liquidité, la BCE a fait un geste en direction des banques qui devrait, conformément à notre souhait, alléger la pression de manière significative. Je souhaite évidemment que les banques continuent d'acheter des obligations de dette françaises.

Je me suis battu pour que la Grèce soit un élément prioritaire de la négociation. Le virus s'est immiscé dans le cadre de l'accord de Deauville, sous la forme de la participation du secteur privé, qui est à l'origine de la défiance progressive et profonde vis-à-vis de l'euro. Les Allemands en général, le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, et la Bundesbank en particulier, souhaitaient maintenir cette implication. La bataille a été rude mais c'est une vraie victoire qui permettra de rassurer les marchés sur le long terme.

Est-ce à dire que seuls les États, c'est-à-dire les contribuables, participeront aux efforts ? Le message, c'est que les États, quel que soit leur niveau d'endettement, rembourseront leurs dettes. Les banques, du reste, participeront à ce remboursement au travers des dispositifs qui les relient aux États. Il importait avant tout de garantir aux épargnants et aux investisseurs le remboursement, à plus ou moins long terme – cinq, dix ou vingt ans – de l'argent qu'ils ont placé dans la zone euro. La fin de l'implication du secteur privé est le début de la renaissance d'un processus vertueux de confiance.

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