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Intervention de Michel Combier

Réunion du 1er décembre 2011 à 9h00
Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Michel Combier, président de l'Union nationale des omnipraticiens français-Confédération des syndicats médicaux de France :

Nous sommes allés voir la pratique en Californie, en Grande-Bretagne, en Autriche… et cela nous a parfois rassurés ! Dans le système britannique de paiement à la performance par exemple, la rémunération du médecin augmente une première fois au-delà de quatre minutes de consultation, et une deuxième fois lorsque la durée de l'entretien dépasse huit minutes, alors qu'une consultation en France dure entre seize et dix-sept minutes. De plus, en Grande-Bretagne toujours, cette rémunération est majorée si le patient est reçu dans un délai de cinq jours, ou de quarante-huit heures s'il s'agit d'un malade chronique. Ce sont des mesures que nous n'avons pas eu besoin de prendre en France parce que les médecins français sont plus attentifs à leur patientèle.

Le contrat d'amélioration des pratiques individuelles était centré sur l'efficience, c'est-à-dire, pour appeler les choses telles qu'elles sont, sur la diminution de la prescription de médicaments, et la sanction y tenait une place importante. Avant que nous ne nous penchions sur la question dans un cadre conventionnel concerté, il suffisait qu'un médecin se trompe sur l'un des éléments de la prescription pour qu'il perde tout le bénéfice de son travail de prévention. Nous avons corrigé cela et, en outre, nous avons introduit des dispositions relatives à l'organisation, qui vont permettre aux médecins de s'informatiser et de commencer à s'échanger des informations. Comme l'a souligné M. Claude Bronner en prenant l'exemple du frottis, le retour des informations vers le médecin traitant est crucial pour que celui-ci puisse prescrire les examens utiles – et seulement ceux-là – sans avoir à se livrer à un interrogatoire de police, parfois vain.

En reprenant les indicateurs adoptés dans les autres pays et en nous référant aux référentiels de la Haute Autorité de santé et aux conclusions des sociétés savantes, nous avons construit un système qui, j'en suis persuadé, contribuera à faire évoluer les esprits et à améliorer progressivement la prévention, y compris la prévention primaire.

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