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Intervention de François Bourdillon

Réunion du 24 novembre 2011 à 9h00
Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

François Bourdillon, président de la commission Prévention, éducation et promotion de la santé du Haut Conseil de la santé publique, chef du pôle Santé publique, évaluation, produits de santé du groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière :

Le Haut Conseil de la santé publique est une instance consultative, mise à la disposition du ministère de la santé et composée d'experts choisis de manière indépendante, en fonction de leur curriculum vitae et de leurs diplômes, mais aussi dans une optique multidisciplinaire, par des responsables d'unités de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale éloignés du champ.

Le Haut Conseil de la santé publique compte plusieurs commissions. J'ai l'honneur de présider la commission Prévention, éducation pour la santé et promotion de la santé, mais d'autres commissions interfèrent avec ce champ : je pense à la commission Maladies transmissibles, ou au comité technique des vaccinations, qui construit le calendrier des vaccinations et rend un avis – indépendamment de notre commission – sur leur mise sur le marché. Notre commission examine pour sa part les conditions de mise en oeuvre des vaccinations. Pour reprendre l'exemple du Gardasil, c'est au comité technique des vaccinations qu'il revient de juger de l'opportunité d'utiliser ce vaccin. Il vient d'ailleurs de rendre un avis dans lequel il estime que les données sur les effets indésirables du vaccin ne sont pas suffisantes pour remettre en cause son intérêt, et d'émettre une nouvelle recommandation sur son intérêt économique. Notre commission, quant à elle, va par exemple s'interroger s'il est opportun de consacrer de gros investissements à un vaccin qui nécessite trois rappels pour être efficace et réfléchir à l'amélioration de la procédure de vaccination. C'est un champ que nous n'avons pas encore étudié.

Notre commission s'intéresse notamment à la question du tabac. Nous avons rendu un avis l'an dernier, et travaillons à présent sur la taxation comme outil de régulation de la consommation. Nous nous intéressons également à la médecine scolaire et à l'éducation pour la santé, ainsi qu'à la réduction des inégalités de santé, qui demeurent importantes. Pour l'obésité, par exemple, le rapport entre les enfants d'ouvriers et de cadres supérieurs est de 1 à 5, et cet écart s'accentue. De même, l'écart entre l'espérance de vie à trente-cinq ans des ouvriers et des cadres supérieurs est aujourd'hui de sept ans.

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