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Intervention de Bernard Kouchner

Réunion du 28 janvier 2009 à 15h00
Autorisation de prolongation de cinq interventions des forces armées à l'étranger — Débat et votes sur une déclaration du gouvernement

Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes :

Certes, mais les événements de Gaza nous ont fait prendre conscience de manière accrue de la formidable utilité de la FINUL. Les tirs de roquettes et les derniers incidents du Sud-Liban n'ont pu que nous confirmer dans la conviction qu'il fallait continuer cette présence, étant entendu que toute évaluation se fera au nom des autorités libanaises.

Monsieur Janquin, il y a longtemps que nos troupes ont été retirées de la frontière entre Djibouti et l'Érythrée. Après un petit mouvement, elles sont de nouveau stationnées à Djibouti, il n'y a donc pas lieu d'en parler ici, car le Parlement n'a pas à se prononcer sur de simples déplacements à l'intérieur d'un pays.

S'agissant de l'Afghanistan, vous avez voté en septembre. Toute évolution de notre dispositif relève d'une décision du Président de la République.

Au Kosovo, nous avons déjà ramené notre présence de 2 500 à 1 800 hommes, et il n'est pas impossible que nous procédions à de nouvelles réductions d'effectifs.

Au Tchad, vous prétendez que notre politique effraie nos partenaires européens. Je ne le pense pas. Ils sont tous enthousiastes, au contraire, de la participation européenne. Certains pays, qui regrettent de n'avoir pas été là, sont même prêts à une avancée – il me semble pouvoir le dire pour deux d'entre eux au moins. Dix-sept nations sont déjà présentes sur place, ce qui n'est pas si mal. Par ailleurs, il serait certes préférable d'avoir un centre de décision à Bruxelles, mais – je le dis aussi pour M. Poniatowski – nous avons prêté notre centre du Mont-Valérien et tout s'est déroulé pour le mieux. En tout cas pour les populations, ce qui était l'objectif. Vous le savez, il y a une grande différence entre les réfugiés et les personnes déplacées, qui devraient être assistées par le pays concerné, ce que ne faisait pas le Tchad.

Vous parlez enfin de soutien aux dictatures. Non ! Tous les pays que nous soutenons ne sont pas dans ce cas et, d'autre part, il se trouve que dans les pays où les élections se sont déroulées dans des conditions discutables, la situation n'est pas toujours sûre et qu'il n'est précisément pas inutile, dès lors, d'y intervenir. Vous auriez dû aussi, parlant de la Côte d'Ivoire, apporter plus de nuances à votre propos. Il y a eu là-bas des élections, et pas forcément dans des conditions regrettables. Je déplore donc votre position sur le Tchad et la Côte d'Ivoire.

Monsieur de Rugy, nous ne sommes pas à la remorque des États-Unis ! Comment pouvez-vous affirmer de telles choses ?

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